En soutenant les auteurs du génocide, les autorités politiques et militaires françaises se sont rendues complice de ce crime. Cette complicité est attestée par de nombreux documents et témoignages, pourtant aucun responsable français n’a été jugé. Il en va de notre responsabilité de citoyens de mettre fin à plus de 25 ans d’impunité en réclamant justice, pour les victimes du génocide et par exigence démocratique – car c’est le fonctionnement des institutions françaises qui est ainsi en question.
Nous citoyens français exigeons :
Pour obtenir la justice et mettre fin à l’impunité
• La reconnaissance officielle, par les plus hautes autorités de l’Etat, du génocide contre les Tutsis du Rwanda et des soutiens diplomatique, militaire et économique apportés au régime rwandais avant et pendant le génocide par les autorités civiles et militaires françaises.
• L’arrêt de la falsification de l’histoire dans des discours officiels, en particulier en justifiant la politique française par le caractère humanitaire de l’opération Turquoise, alors que cette intervention a surtout permis la protection et l’évacuation des responsables et exécutants du génocide.
• La fin du secret défense opposé à la justice
Pour faire connaître toute la vérité
• La déclassification et l’accès au public de tous les documents officiels concernant cette politique, y compris les archives de l’Elysée et les archives militaires.
Pour que nos institutions ne permettent plus de telles complicités
• Limiter des pouvoirs de l’exécutif (du Président en particulier) en matière de décision d’envoi de troupes à l’étranger et l’exercice d’un contrôle plus strict du Parlement sur ces opérations.
• Faire cesser l’impunité dont jouissent les militaires français au cours des opérations militaires extérieures (OPEX)
• Supprimer le Commandement des Opérations Spéciales (COS), force discrétionnaire sous commandement de l’Elysée, créé en 1992 par François Mitterrand et qui a eu un rôle essentiel au Rwanda.
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