Une partie du nord de l’Italie placée en quarantaine (décret)
Des millions d’habitants du nord de l’Italie ont été placés en quarantaine pour endiguer l’épidémie de coronavirus, selon un décret officiel signé dans la nuit de samedi à dimanche par le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte.
Des millions d’habitants du nord de l’Italie ont été placés en quarantaine pour endiguer l’épidémie de coronavirus, selon un décret officiel signé dans la nuit de samedi à dimanche par le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte.
Ce dernier a annoncé lui-même sur Twitter la signature de ce décret, qui limite étroitement, dès dimanche, les déplacements pour entrer et sortir d’une vaste zone dans le nord de l’Italie, allant de Milan, capitale économique du pays, à Venise, haut lieu du tourisme mondial.
Selon le texte de ce décret, publié sur le site du gouvernement, les déplacements dans cette zone devront être limités à « des impératifs professionnels dûment vérifiés et à des situations d’urgence, pour des raisons de santé ».
Toutes les manifestations culturelles, sportives ou religieuses sont interdites, et les discothèques, cinémas, théâtres, pubs, écoles de danse et autres lieux similaires devront également fermer leurs portes. Les stations de ski seront également fermées, dans une région qui en compte un grand nombre.
Toutes les écoles et universités seront fermées, ainsi que les musées. Les bars et restaurants pourront rester ouverts à condition de respecter la distance de sécurité d’au moins un mètre entre les clients. Cette disposition concerne également les lieux de culte qui restent ouverts, mais les cérémonies religieuses (mariage, baptême) sont interdites jusqu’à nouvel ordre.
Toute personne dont la contamination au coronavirus aura été confirmée sera obligatoirement assignée à résidence, selon ce texte.
Cette mesure draconienne, prise dans le pays le plus touché par l’épidémie, est sans précédent en Europe. Elle s’apparente à celle mise en place dans la province chinoise du Hubei d’où l’épidémie est partie en décembre. Outre la Lombardie, le décret gouvernemental concerne une partie de la Vénétie (région de Venise) et de l’Emilie-Romagne (région de Bologne), notamment les villes de Parme et Rimini, ainsi que l’est du Piémont (région de Turin).
Milan compte un peu moins de 1,4 million d’habitants, et dix millions de personnes vivent en Lombardie, poumon économique et industriel de la péninsule.
AGENCE FRANCE-PRESSE, 8 MARS 2020
L’Italie ferme ses cinémas, théâtres, musées (décret)
L’Italie va fermer ses musées, théâtres, cinémas et autres salles de spectacle sur tout son territoire pour lutter contre la propagation du coronavirus, selon un décret signé dimanche par le chef du gouvernement italien Giuseppe
L’Italie va fermer ses musées, théâtres, cinémas et autres salles de spectacle sur tout son territoire pour lutter contre la propagation du coronavirus, selon un décret signé dimanche par le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.
Outre la mise en quarantaine de millions d’Italiens dans le nord du pays, le gouvernement a ordonné à compter de dimanche et jusqu’au 3 avril, la fermeture des cinémas, théâtres, musées, pubs, salles de jeux, écoles de danse, discothèques et autres lieux similaires, sur l’ensemble du territoire national, selon ce texte publié sur le site du gouvernement.
Il sera en revanche toujours possible de faire ses courses, les jours de semaine, ou d’aller dans un bar ou un restaurant, à condition toutefois de respecter la distance de sécurité d’au moins un mètre entre les clients.
Les compétitions sportives sont suspendues mais certaines pourront néanmoins se dérouler, à guichets fermés, précise le texte.
Ces mesures, sans précédent, viennent s’ajouter à la fermeture des écoles et des universités jusqu’à la mi-mars dans toute la péninsule.
Des mesures encore plus restrictives ont également été prises pour une grande partie de l’Italie du nord, région la plus touchée par le coronavirus.
Mesure sans précédent en Europe, plus de 15 millions d’habitants du nord de l’Italie ont été placés en quarantaine dimanche. Les entrées et sorties d’une vaste zone dans le nord de l’Italie, allant de Milan, capitale économique du pays, à Venise, haut lieu du tourisme mondial, sont désormais étroitement limitées, selon ce décret.
AGENCE FRANCE-PRESSE, 8 MARS 2020
Coronavirus : l’Italie va placer en quarantaine Milan, Venise et d’autres zones (médias)
L’Italie va placer en quarantaine « dans les prochaines heures » toute la Lombardie, dont la capitale économique du pays Milan, ainsi que la région de Venise, le nord de l’Emilie-Romagne et l’est du Piémont, ont annoncé samedi soir plusieurs médias italiens.
L’Italie va placer en quarantaine « dans les prochaines heures » toute la Lombardie, dont la capitale économique du pays Milan, ainsi que la région de Venise, le nord de l’Emilie-Romagne et l’est du Piémont, ont annoncé samedi soir plusieurs médias italiens.
Les déplacements pour entrer et sortir de ces zones seront strictement limités durant la quarantaine, qui restera en vigueur jusqu’au 3 avril, selon le projet de décret du gouvernement cité par les médias, au nombre desquels l’agence Ansa ainsi que les quotidiens Il Corriere della Sera et La Repubblica.
Milan compte un peu moins de 1,4 million d’habitants, et la Lombardie totalise 10 millions de personnes.
Le décret gouvernemental prévoit aussi une quarantaine pour une partie de la Vénétie, la région de Venise, et de l’Emilie-Romagne, notamment les villes de Parme et Rimini, soit environ 540.000 personnes dans les zones urbaines.
La date d’entrée en vigueur du décret n’était pas précisé par les médias. Le Corriere Della Sera l’annonçait « imminent ».
L’Italie est le pays le plus durement touchée par l’épidémie Covid 19 hors de Chine, où elle est apparue.
Elle avait enregistré samedi soir près de 6.000 cas positifs et 233 morts.
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AGENCE FRANCE-PRESSE, 7 MARS 2020
Virus : l’Italie passe la barre des 200 morts et a presque 6.000 cas
L’Italie a enregistré 36 nouveaux décès liés au coronavirus en 24 heures, ce qui porte le nombre de morts à 233, tandis que le nombre de cas est monté à 5.883 (+ 1.247), selon le bilan officiel publié samedi.
L’Italie a enregistré 36 nouveaux décès liés au coronavirus en 24 heures, ce qui porte le nombre de morts à 233, tandis que le nombre de cas est monté à 5.883 (+ 1.247), selon le bilan officiel publié samedi.
Pays le plus durement touché d’Europe, l’Italie a procédé depuis le début de l’épidémie à 42.062 tests. L’essentiel des cas positifs sont concentrés dans le nord : en Lombardie (région de Milan, 3.420 cas), en Emilie-Romagne (région de Bologne, 1.010) et en Vénétie (région de Venise, 543).
« Nous rencontrons des difficultés concernant les lits disponibles dans les hôpitaux de Lombardie », a déclaré le chef de la Protection civile Angelo Borrelli lors de sa conférence de presse quotidienne accompagnant la présentation du bilan.
« La Lombardie fait face à une situation tendue dans ses hôpitaux, nous nous attendons à ce qu’on nous demande le transfert de patients dans les services de soins intensifs d’autres régions. Nous avons des lits disponibles dans d’autres régions pour venir en aide à la Lombardie », a-t-il assuré.
Il s’est également exprimé sur la « zone rouge », où se trouvent en quarantaine depuis près de deux semaines onze communes du nord rassemblant 50.000 habitants : « Le comité technico-scientifique est en train d’analyser les informations et les données, et demain (dimanche) nous connaîtrons le sort des zones rouges ».
Alors que le temps d’incubation du nouveau coronavirus est évalué à environ 14 jours, le gouvernement doit décider s’il prolonge ou non la quarantaine dans cette zone. Il étudie la création de nouvelles zones rouges, notamment en Lombardie.
Sur les 5.883, 589 sont guéris et 5.061 sont actuellement positifs : 2.651 sont hospitalisés, 567 en soins intensifs et 1.843 en isolement à domicile.
Les 21 régions italiennes sont toutes concernées, mais l’essentiel des cas sont concentrés dans le nord.
Le gouvernement italien a adopté toute une série de mesures draconiennes pour enrayer l’épidémie, notamment la fermeture des écoles et universités jusqu’à mi-mars, en vue d’éviter une surchauffe dans les hôpitaux de la péninsule.
Le patient 1 de l’épidémie italienne a été identifié le 20 février à Codogno, à 60 km au sud de Milan. Cet homme de 38 ans, toujours hospitalisé en réanimation et dans un état grave, a involontairement contaminé son épouse enceinte désormais guérie, mais aussi des médecins et des patients qui ont à leur tour infecté leur entourage. Les médecins considèrent que tous les malades italiens sont reliés au patient 1.
AGENCE FRANCE-PRESSE, 7 MARS 2020
L’Italie envoie 20.000 renforts dans ses hôpitaux pour affronter le virus
Le gouvernement italien a décidé samedi d’envoyer 20.000 renforts dans ses hôpitaux pour affronter l’épidémie de coronavirus qui frappe la péninsule, pays le plus durement touché d’Europe.
Le gouvernement italien a décidé samedi d’envoyer 20.000 renforts dans ses hôpitaux pour affronter l’épidémie de coronavirus qui frappe la péninsule, pays le plus durement touché d’Europe.
Cette mesure, prise à l’issue d’un conseil des ministres marathon qui s’est achevé dans la nuit, devrait permettre de porter de 5.000 à 7.500 le nombre de lits en soins intensifs, soit une hausse de 50%, et de doubler le nombre de places dans les services de pneumologie et maladies infectieuses.
Les 20.000 embauches devraient se répartir ainsi : 5.000 médecins spécialisés, 10.000 infirmiers et 5.000 aides-soignants. Face à l’urgence de la situation, le décret du gouvernement prévoit la possibilité de recruter des médecins à la retraite.
Toutes ces mesures représentent un budget d’un milliard d’euros à prélever sur les 7,5 milliards débloqués « pour faire face aux exigences extraordinaires et urgentes dues à la diffusion du Covid-19 et garantir les niveaux essentiels d’assistance et assurer sur l’ensemble du territoire national une augmentation du nombre de lits en soins intensifs », selon le communiqué du gouvernement.
Les préfets se voient en outre attribuer la possibilité de réquisitionner des hôtels pour loger les personnes en quarantaine.
Enfin, le décret prévoit des aides et financements d’un montant de 50 millions d’euros pour les entreprises produisant des masques de protection et autres produits utiles pour enrayer l’épidémie.
Outre le secteur de la santé, le gouvernement a pris des dispositions pour adapter le domaine judiciaire : jusqu’au 31 mai, les tribunaux pourront limiter l’accès au public et au personnel, et notamment décider d’organiser à huis clos les procès aussi bien civils que pénaux. Le recours aux vidéoconférences sera également encouragé.
Avec 4.636 cas et 197 morts, l’Italie est à la deuxième place derrière la Chine pour le nombre de décès, et à la 4e place pour le nombre de cas derrière la Chine, la Corée du Sud et l’Iran.
Les 21 régions italiennes sont toutes concernées, mais l’essentiel des cas sont concentrés dans le nord.
Le sort de la zone rouge, où se trouvent en quarantaine depuis près de deux semaines onze communes du nord rassemblant 50.000 habitants, doit être décidé samedi. Le temps d’incubation du nouveau coronavirus est évalué à environ 14 jours.
L’Institut supérieur de la Santé, un organe gouvernemental, étudie la création de nouvelles zones rouges, « en Lombardie en particulier », la région de Milan, la plus touchée avec 2.612 cas et 135 morts.
La mission dépêchée en Italie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé vendredi « le maintien d’un fort accent sur les mesures d’endiguement à travers le pays ».
Rome a déjà adopté toute une série mesures draconiennes pour enrayer l’épidémie, notamment la fermeture des écoles et universités jusqu’à mi-mars, en vue d’éviter une surchauffe dans les hôpitaux de la péninsule.
AGENCE FRANCE-PRESSE, 7 MARS 2020