Lal Khan n’a pas besoin d’être présenté dans les milieux politiques révolutionnaires, non seulement du Pakistan, mais du monde entier. Il a connu son dernier souffle aujourd’hui, le 21 février à 19h00, à Lahore.
Depuis un an et demi, il combattait le cancer. Lal Khan avait 64 ans. Il a été l’un des fondateurs de The Struggle, un magazine marxiste bimensuel en langue ourdou. Il était le rédacteur en chef de la Asian Marxist Review et secrétaire international de la Pakistan Trade Union Defence Campaign (PTUDC, Campagne de défense syndicale - Pakistan).
Son engagement révolutionnaire, qui dura tout au long de sa vie, remonte à la fin des années 1970, quand il est devenu un dirigeant étudiant à la faculté de médecine de Multan, au Nishtar Medical College. Il s’est rapidement intéressé aux idées marxistes et socialistes révolutionnaires.
Sous le régime despotique de Zia-Ul-Haq, il a subi des flagellations et a été incarcéré. Il s’est ensuite exilé pendant de nombreuses années, les tribunaux de la loi martiale l’ayant condamné à mort pour ne pas avoir abandonné ses activités politiques.
Pendant plus de quatre décennies, il a combattu sous la bannière du socialisme révolutionnaire, pour les intérêts historiques de la classe ouvrière.
Dans la période sombre, ouverte après l’effondrement de l’Union soviétique, il a non seulement jeté les bases d’une organisation marxiste en Asie du Sud, mais a défendu avec ténacité, à travers des dizaines de ses écrits, les idées de Marx, Engels, Lénine et Trotsky, face à l’assaut de la propagande impérialiste qui se félicitait de ce qu’elle appelait l’échec du socialisme en tant que système social.
La confiance de Lal Khan et sa croyance en l’avenir communiste de l’humanité n’ont pas tremblé jusqu’à son dernier souffle. Le voyage de sa vie a peut-être pris fin, mais il vivra longtemps dans la lutte pour l’émancipation de l’humanité de l’exploitation capitaliste et de la tyrannie au Pakistan, en Asie du Sud et dans le monde entier. Son héritage inspirera de nombreuses générations à venir qui devront maintenir le drapeau rouge haut levé.
Nous voudrions lui rendre hommage en reprenant les mots du camarade Lénine :
Quel flambeau de l’esprit s’est éteint,
Quel cœur a cessé de battre ! [1]
Adieu camarade Lal Khan… ta mémoire sera toujours honorée.
Asian Marxist Review