“Nous faisons de notre mieux. Pardon, Manille.” C’est par ces excuses que le président Rodrigo Duterte a annoncé, peu avant minuit le dimanche 2 août, que la capitale et les provinces environnantes seraient à nouveau soumises à un confinement strict. Et ce, à compter de ce mardi 4 août et pour deux semaines au moins. En d’autres termes, constate le Philippine Star, “les autorités laissent à peine vingt-quatre heures à la population pour fermer à nouveau les magasins, se débrouiller pour faire des courses, traiter avec les banques et se procurer des médicaments”.
La décision survient alors que les autorités sanitaires disent avoir enregistré quelque 106 000 contaminations depuis le début de la pandémie, dont 2 104 décès, ce qui fait des Philippines le deuxième pays d’Asie du Sud-Est le plus touché après l’Indonésie, mais devant la Chine. Surtout, souligne le quotidien anglophone, en dépit de mesures extrêmement strictes prises à la mi-mars, la pandémie semble loin d’être contenue. Une nouvelle vague de contaminations est même observée depuis la reprise de l’économie en juin. Au point d’engorger les hôpitaux et d’éreinter leur personnel.
C’est d’ailleurs en partie pour répondre à un cri de détresse des soignants que Rodrigo Duterte a pris cette décision d’un reconfinement,
explique le Star. Un collectif représentant 80 000 médecins et un million d’infirmiers a appelé le président à agir, sans quoi les Philippines perdraient la bataille contre le Covid-19.
“Des experts de l’Université des Philippines ont affirmé que la réimposition d’une quarantaine stricte pendant quinze jours à Manille et ses environs pourrait réduire le nombre estimé d’infections d’au moins 50 000.”
The Philippine Star
Abonnez-vous à la Lettre de nouveautés du site ESSF et recevez chaque lundi par courriel la liste des articles parus, en français ou en anglais, dans la semaine écoulée.