En octobre 2019, le peuple libanais est descendu dans la rue pour exprimer son ras le bol de la corruption, de la faillite d’un État incapable de lui fournir les services élémentaires comme l’eau, l’électricité, les transports publics, une école publique de qualité. Elle exprimait aussi son refus des mesures d’austérité proposées par Hariri frappant évidemment les plus pauvres. Ce mouvement massif et inter communautaire a perduré pendant des mois jusqu’à ce que la crise du Covid-19 et le confinement viennent aggraver dramatiquement la situation des centaines de milliers de Libanais subsistant à peine grâce à des petits boulots précaires.
L’explosion de milliers de tonnes de matériel stockées depuis des années sur le port de Beyrouth le 4 août, tuant plus d’une centaine de personnes et détruisant une grande partie de la ville a frappé une population déjà à bout de ressources.
Depuis, le FMI, les grandes puissances et Emmanuel Macron défilent derrière les micros pour proposer une aide conditionnée à un changement du système politique, que la France a elle-même mis en place à la fin du mandat. Sans un mot sur la réquisition des fortunes colossales accumulées grâce à la corruption par des dirigeants qu’ils ont toujours soutenus, cachées avec leur complicité dans les banques suisses, françaises ou autres. Pas un mot non plus sur les centaines de milliers de réfugiés, Syriens, Palestiniens que le Liban accueille sur son tout petit territoire.
Face à une crise humanitaire sans précédent au Liban, le FMI, Emmanuel Macron, posent des conditions à une aide qui devrait être spontanée et de grande ampleur, et les USA cherchent même à imposer Israël, le pays qui attaque, bombarde et massacre régulièrement au Liban dans cette reconstruction.
Les USA, l’Arabie saoudite et à un plus petit niveau la France, veulent en préalable se débarrasser d’une coalition gouvernementale qui inclut le Hezbollah, dans leur guerre géopolitique contre l’Iran.
Non, les complices du vol des richesses du Liban ne peuvent pas dicter leurs conditions
Non, le Liban n’est plus une colonie ni un pion sur le l’échiquier d’une guerre politico-économique au Moyen-Orient.
La solidarité devant ce désastre doit être massive et les Libanais décideront eux-mêmes de leur avenir quand ils auront de nouveau du pain et un toit sur la tête.
Le NPA est aux côtés de la gauche libanaise pleinement mobilisée contre le système confessionnel et contre les manœuvres des grandes puissances occidentales visant à mettre le Liban sous tutelle.
NPA