Les autorités de Hongkong ont interdit lundi 28 septembre à un groupe militant pour la démocratie d’organiser une manifestation le 1er octobre, le jour anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
En Chine, ce jour est férié et marqué par des célébrations soigneusement chorégraphiées, mais à Hongkong il est devenu un jour d’inquiétude pour ceux qui s’inquiètent du contrôle accru de Pékin sur ce territoire.
« La police s’est opposée à la manifestation sous prétexte de santé publique, de sécurité, de protection des droits et de la liberté du peuple », a déclaré lundi à la presse le chef de la police, le superintendant Cheung Chi-wai.
La demande d’autorisation de manifester avait été déposée par le Civil Human Rights Front (CHRF) - la coalition qui a organisé l’an dernier les importantes manifestations en faveur de la démocratie - pour réclamer la remise en liberté d’un groupe de douze habitants de Hong Kong détenus en Chine. Ce groupe a tenté de s’enfuir vers l’île de Taïwan en bateau mais a été intercepté par les garde-côtes chinois et est détenu en Chine.
La police de Hongkong va se mobiliser pour le 1er octobre. Au moins 3 000 policiers seront disponibles en cas de manifestation, a dit à l’AFP une source policière qui a requis l’anonymat.
Depuis le mois de juin, la nouvelle loi de sécurité adoptée à Hong Kong permet aux autorités de criminaliser l’expression de certaines opinions.
Au cours des rares manifestations qui ont pu voir le jour, la police antiémeute et des policiers en civils sont rapidement intervenus : en un seul jour début septembre près de 300 personnes ont été arrêtées.
Plus de 10.000 personnes ont été arrêtées au cours des 16 derniers mois.
De nombreux dirigeants de l’opposition démocratique sont poursuivis en justice.