Dans un entretien au quotidien gratuit 20 Minutes à paraître jeudi 12 avril, José Bové affirme qu’il prendrait Nicolas Hulot comme premier ministre s’il était élu et si l’animateur de télévision acceptait. « Le premier ministre sera un écologiste. Pourquoi pas Nicolas Hulot s’il accepte. Ce devra être quelqu’un qui a compris qu’on ne construit pas l’avenir du pays contre la planète », déclare le candidat altermondialiste.
M. Bové indique que ses premières mesures seraient « l’instauration de la proportionnelle pour les législatives, le smic à 1500 euros net, une hausse de 300 euros pour les autres salaires et minimas sociaux ». Sur le plan écologique, il décréterait un moratoire sur les OGM en plein champ et arrêterait la construction du réacteur EPR.
CANDIDAT « ANTI-DISCRIMINATIONS »
Il souligne enfin qu’« il y a un vrai décalage avec ce qui se passe sur le terrain » et la campagne dans les médias. Il croit « qu’il peut y avoir une vraie surprise » au soir du premier tour car « les gens veulent envoyer un signal » et « il y a des choses qui sont en train de se passer ».
S’il a bâti sa popularité sur des actions écologistes, José Bové tente néanmoins de concentrer sa campagne sur les quartiers populaires. Depuis le début de sa campagne, il multiplie les déplacements en banlieue et se présente comme le « candidat anti-discriminations ». Dans un entretien au site Internet oumma.com, il estime qu’« il faut faire de la lutte contre les discriminations de tous types une priorité nationale ». Il rappelle son opposition à la loi interdisant le port des signes religieux à l’école, qu’il juge « discriminatoire » et qui sera abrogée s’il est élu. Il rappelle également ses positions pour le droit de vote des étrangers et la régularisation des sans-papiers.