La phrase du jour
Citation publiée en exergue dans Libération et dans le Figaro.fr du 18 avril 2007 :
« Les onze qui se présentent à côté de moi, ce sont les mêmes, toujours la même bande. Je suis le seul différent de tous ceux qui étaient déjà là en 2002 »
José Bové, déclaration faite à Canal + / itélé le 17 avril 2007.
Bové persuadé qu’on assistera dimanche à des « choses étonnantes »
VILLEURBANNE (AFP) - Le candidat altermondialiste à la présidentielle, José Bové, s’est dit persuadé mardi à Villeurbanne (Rhône) d’« assister à des choses étonnantes dans les urnes » dimanche, appelant à « casser le rouleur compresseur de ceux qui veulent zapper le premier tour ».
« Je suis sûr qu’on va assister à des choses étonnantes dans les urnes. On va arriver à casser le rouleur compresseur de ceux qui veulent zapper le 1er tour pour dire ’Y a que le 2e tour qui compte’ », a déclaré devant la presse José Bové, qui a ensuite animé une réunion publique devant quelque 1.500 personnes.
« Je pense que c’est très dangereux, c’est comme ça qu’on casse la démocratie et qu’on casse la logique d’engagement des citoyens (...). Il faut que les gens votent pour leurs idées », a-t-il poursuivi, condamnant « le chantage du vote utile ». « On a classiquement l’habitude de voir le PS faire le chantage au vote utile en disant : ’si vous ne votez pas pour nous au 1er tour, on ne sera pas présent au second’. Chaque fois qu’ils ont fait ça, ils ont perdu », a-t-il clamé.
Le candidat altermondialiste, accompagné dans le Rhône d’un député proche du président socialiste bolivien, Evo Morales, qui lui a apporté son soutien, a dénoncé le discours « mi-chèvre, mi-chou » du PS.
« Aujourd’hui, beaucoup de gens sont déçus de l’accompagnement du libéralisme tel que l’a fait le parti socialiste. On est dans une gauche tiède qui ne représente aucune alternative. (...) Il faut une gauche de combat et pas une gauche de renoncement », a-t-il martelé. José Bové s’est de nouveau présenté « comme la seule nouveauté dans cette élection (...), puisque tous les autres candidats étaient déjà présents, eux ou quelqu’un de leur parti, en 2002 ».
« La nouveauté, c’est la candidature de quelqu’un qui n’appartient à aucun parti. Qui sera arrivé à fédérer à la fois le milieu rural, les quartiers populaires, les banlieues, les gens issus de l’immigration... », a-t-il expliqué, assurant que cette élection ne serait « qu’un point de départ ».
Olivier Besancenot refuse de « jouer au petit jeu des phrases assassines »
PARIS (AP) - Le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot a averti mardi qu’il ne fallait pas « compter sur » lui « pour jouer au petit jeu des phrases assassines » mais trouvé « regrettable » que l’altermondialiste José Bové se présente comme le seul candidat différent.
Interrogé sur itélé sur les propos de Jové Bové se présentant comme le seul candidat différent parmi les douze, Olivier Besancenot a trouvé « cela regrettable parce que cette concurrence libre et non faussée, on l’avait dénoncé ensemble au moment du Traité constitutionnel européen ».
« Il ne faut pas compter sur moi pour jouer au petit jeu des phrases assassines », a-t-il poursuivi remarquant qu’« il y a d’autres cibles dans les quatre jours de campagne qu’il reste ». « On ferait bien de taper sur nos vrais adversaires et moi, mes vrais adversaires c’est la droite et l’extrême droite », a-t-il dit.
« Je ne suis pas dans le business institutionnel », a ajouté le candidat de la LCR. « Je ne suis pas un politicien professionnel. Je suis comme les militants de mon parti, on s’engage sur la base de notre temps libre, le reste du temps on travaille ».
« Si je ne passe pas » le premier tour de la présidentielle, « ce qui est un cas de figure possible, je reprendrai le travail mercredi prochain », a rappelé Olivier Besancenot soulignant qu’il se bat « contre le système, essayant d’apporter une orientation alternative ». AP
2000 personnes au meeting de Caen
Et la dépêche AFP...
CAEN, 17 avr 2007 (AFP) - Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à l’élection présidentielle, a affirmé mardi à Caen qu’« il y a des richesses en France, mais que la redistribution est complètement inégalitaire ». « Que la Bourse ait fait son meilleur score depuis six ans cette semaine et que Noël Forgeard (l’ancien patron d’EADS) puisse empocher une telle indemnité alors que les ouvriers d’EADS doivent se serrer la ceinture illustre bien cela », a-t-il dit, peu avant de participer à un meeting. « Dans cette dernière ligne droite de la campagne, la question essentielle de la répartition des richesses demeure d’actualité », a-t-il estimé. Par ailleurs, Olivier Besancenot a qualifié « d’écran de fumée » le « double dialogue Le Pen-Sarkozy et Royal-Bayrou ». « Cela ressemble à un dérivé de double polarisation à l’américaine dont nous ne voulons pas », a-t-il déclaré. Les questions sociales « constituent les principales préoccupations de millions de personnes et nous allons axer cette fin de campagne sur ce thème », a-t-il conclu.