Le journaliste Hisham Fouad est détenu depuis plus de deux ans, suite à son arrestation le 25 juin 2019. Bien que la limite légale de la détention « préventive » en Égypte ait maintenant expiré, il reste en prison, incarcéré dans une cellule sans fenêtre sans accès approprié à un traitement médical.
Comme l’ancien député Zyad el-Elaimy et le journaliste Hossam Moanis et au moins 15 autres personnes dans la même affaire (affaire concernant la Sécurité de l’État 930/2019), il est détenu arbitrairement pour ses activités politiques pacifiques.
Hisham est un militant et un défenseur bien connu des droits des travailleurs/euses. Il a également joué un rôle clé dans les campagnes de solidarité avec la Palestine.
Les avocats d’Hisham signalent qu’au lieu de le libérer, les autorités égyptiennes préparent un nouveau dossier dans le but de prolonger encore sa détention.
Pour protester contre cette nouvelle mesure visant à le maintenir en détention illégale, Hisham a annoncé une grève de la faim.
Dans une déclaration faite depuis sa cellule, il a déclaré : « J’ai décidé d’entamer une grève de la faim, à partir du samedi 10 juillet, pour défendre l’État de droit ainsi que le droit à un procès équitable et pour mettre fin à ce cycle sans fin. J’espère que ma jeune famille, que je tiens en amour et en estime, comprendra cette décision, et que mes enfants se rendront compte que je n’ai pas accepté l’injustice, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la prison. »
Après deux ans de détention dans les conditions inhumaines de la prison de Tora, une grève de la faim présente de graves risques pour la santé d’Hisham.
Nous tenons les autorités égyptiennes responsables de son bien-être et de sa sécurité. La persécution d’Hisham et des autres militants politiques, journalistes, défenseurs des droits humains et chercheurs injustement détenus en Égypte doit cesser.
Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle d’Hisham et l’abandon de toutes les charges retenues contre lui. Les autorités égyptiennes doivent cesser d’utiliser la détention « préventive » pour incarcérer et réduire au silence les voix critiques.