Fang Ran, un citoyen chinois de 26 ans, a été arrêté fin août en Chine continentale. Depuis, ses proches sont sans nouvelles de lui. D’après son père, il serait détenu sans procès et sans accès à un avocat, dans un lieu tenu secret.
Ce type de placement à l’isolement pour une durée de six mois est souvent utilisé contre les dissident.es politiques et les militant.es des droits humains.
Doctorant en sociologie à l’Université de Hong Kong, Fang Ran enquêtait depuis six mois sur les conditions de travail et les droits des salarié.es dans les usines de Shenzhen, l’immense métropole frontalière de Hong Kong.
Depuis 2013, et encore plus depuis 2018, toute activité indépendante concernant le monde du travail est fermement réprimée. Le pouvoir de Pékin espère ainsi mettre un terme aux grèves qui secouent périodiquement le pays. Pour cette raison, il mène une offensive frontale contre toute forme d’activité indépendante des salarié.es pour défendre leurs droits.
Dans ce cadre il perçoit comme une menace potentielle tout travail universitaire concernant le monde du travail ne s’effectuant pas sous son contrôle étroit.
L’Union syndicale Solidaires s’élève contre cette atteinte à la liberté indispensable à la recherche.
Le minimum serait que Fang Ran puisse immédiatement avoir recours à un avocat de son choix pour assurer sa défense, et qu’il soit remis en liberté avant un éventuel procès.
L’Union syndicale Solidaires renouvelle également son entière solidarité avec les salarié.es tentant de faire valoir leurs droits.
Paris, le 3 septembre 2021
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