Crédit Photo. Photothèque rouge/Martin Noda/Hans Lucas
Une fois de plus, le ministre de l’Intérieur cède aux pressions des syndicats de policiers, qui étaient montés au créneau quelques heures plus tôt pour dénoncer les propos de Philippe Poutou. Une énième tentative d’intimidation en somme, venue de syndicats d’extrême droite et d’un ministre à leurs ordres, qui vise à faire taire toutes celles et tous ceux qui dénoncent les violences policières et les crimes policiers. Une posture en cohérence avec le refus de reconnaître comme un crime d’État le massacre de centaines d’AlgérienEs par la police française le 17 octobre 1961, dont nous commémorerons le 60e anniversaire dans trois jours.
N’en déplaise à Gérald Darmanin, plutôt mal placé, lorsque l’on connaît son pedigree, pour donner des leçons de « dignité », affirmer que « la police tue » n’est rien d’autre que relater des faits et dénoncer les crimes d’une institution — et non s’en prendre à chaque policier. Les propos de Darmanin sont en réalité une insulte à la mémoire de toutes les victimes des violences policières, dont la liste serait trop longue à établir ici, et une injure à leurs proches.
Nous attendrons de voir si Gérald Darmanin dépose effectivement plainte avant de communiquer davantage. Mais nous pouvons d’ores et déjà l’affirmer : nous ne nous laisserons pas intimider par ce genre de manœuvres, nous n’arrêterons pas de dénoncer les crimes policiers et nous continuerons d’être aux côtés des victimes et de leurs proches en lutte pour la justice et la vérité.
NPA, Montreuil, le 14 octobre 2021