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« Nous devons beaucoup aux plus de 79 000 travailleurs et travailleuses migrants qui ont contribué à assurer notre sécurité alimentaire depuis le début de la pandémie », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Les travailleurs et travailleuses migrants sont particulièrement vulnérables à la pandémie, et les syndicats du Canada continuent à inciter le gouvernement fédéral à agir sans tarder pour assurer leur protection et leur sécurité. »
À l’avenir, la santé et la sécurité des travailleurEs migrants doivent être au cœur du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Les syndicats du Canada ont réclamé à maintes reprises un examen global du PTET par le gouvernement fédéral et l’augmentation des inspections sur place.
La vie des travailleurEs migrants ne doit plus être en péril
Malgré l’augmentation du financement de 16,2 millions de dollars pour améliorer les inspections gouvernementales, l’insuffisance de la supervision des quarantaines, les éclosions et les conditions de vie normale continuent de mettre en danger la santé et la sécurité des travailleurEs migrants. Il y a lieu d’améliorer grandement les normes d’inspection pour voir à ce que la vie des travailleurEs migrants ne soit plus en péril.
« Les travailleurs et travailleuses migrants méritent d’être traités de façon juste et équitable. Il est temps que le gouvernement apporte de vraies améliorations au Programme des travailleurs étrangers temporaires et rectifie le déséquilibre qui rend ces travailleurs et travailleuses extrêmement vulnérables » ajoute Mme Bruske.
Les syndicats du Canada incitent le gouvernement à :
– Améliorer grandement la supervision fédérale du PTET et accroître le nombre des inspections sur place inopinées des exploitations agricoles et agroalimentaires faisant appel au PTET ;
– Remplacer le permis de travail lié à un employeur précis par un permis de travail ouvert pour les travailleurs et travailleuses migrants ;
– Donner aux travailleurs et travailleuses migrants, et particulièrement à ceux qui ont de bas salaires, la possibilité d’immigrer au Canada de façon permanente, notamment en éliminant les facteurs qui découragent leur immigration ;
– Assurer aux travailleurs et travailleuses migrants un plein accès aux services de santé ;
– Accroître les droits au travail et les protections sociales des travailleurs et travailleuses migrants ;
– Rétablir l’accès des travailleurs et travailleuses migrants aux prestations parentales et éliminer les restrictions applicables à leur accès aux prestations ordinaires d’AE ;
– Créer un groupe de travail tripartite qui comprendrait des personnes représentant les gouvernements, les employeurs et le mouvement syndical et qui serait chargé d’établir une stratégie de plus vaste portée sur la population active et un plan visant à mettre cette stratégie en œuvre dans le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire en tenant compte de la main-d’œuvre migrante.
Congrès du travail du Canada