Philippe Poutou et le NPA se situent aux côtés de celles et ceux descendant·e·s des peuples de Kanaky, de Polynésie, de Guyane ou de Corse, des peuples issu·e·s des Africaines et Africains esclavagisé·e·s aux Antilles et à la Réunion, de toutes celles et ceux, de multiples origines qui ont été envoyé.e.s de force dans les territoires que les autorités françaises voulaient coloniser. C’est pour cela que nous soutenons leur droit à l’autodétermination de leur territoire. Mais aussi parce que nous partageons pleinement et en tout lieu l’aspiration à décider par nous-mêmes et pour nous-mêmes pour en finir avec toute forme de domination, d’oppression et d’exploitation. C’est pour cela que nous soutenons toutes les luttes qui combattent les discriminations salariales, les discriminations dans l’accès aux services publics, qui se battent pour reconnaître l’identité de ces territoires dits d’Outre-Mer, de leur population, de leur histoire et de leur culture, et plus précisément pour la Kanaky Nouvelle-Calédonie.
Nous avons soutenu les campagnes des organisations et des élus kanak pour leur volonté de réappropriation collective des richesses naturelles du territoire, en particulier le nickel, et pour la protection de l’environnement et des populations face aux risques de leur exploitation. Nous avons soutenu leurs campagnes face aux trois référendums d’autodétermination et de pleine souveraineté pour le « Oui », puis pour le report du référendum du 12 décembre 2021, d’abord en raison de la crise Covid, face aux manœuvres scandaleuses des autorités françaises et des partis qui ont entrepris de nier les demandes et le droit à l’autodétermination du peuple kanak et d’autres voix océaniennes. Nous sommes révolté·e·s par les conclusions qu’en a tirées le président Macron et son gouvernement.
Nous soutenons maintenant les positionnements comme celui de Roch Wamytan, président du congrès de la Nouvelle-Calédonie qui déclarait sur Franceinfo, après le vote du 12 décembre [1] : « Pour nous, ce n’est pas le troisième référendum. Nous considérons qu’en termes de légitimité juridique et politique, il n’y a que deux référendums, 2018 et 2020. Celui-là, c’est le référendum de l’Etat français et de ses soutiens en Nouvelle-Calédonie, pas le nôtre. »
De ce fait, nous considérons comme légitimes les revendications des organisations et élu.es indépendantistes de continuer à inscrire le processus dans le cadre des accords de Nouméa, et d’aller vers un réel référendum d’autodétermination dans des conditions démocratiques acceptables par tou.tes, s’appuyant sur le gel du corps électoral objet du compromis initial.
C’est ce que Philippe Poutou défend dans les débats de la campagne présidentielle de 2022, comme il avait relayé les revendications des peuples mobilisés de Martinique, Guadeloupe et Guyane en 2017. Cela fait partie de notre programme que d’affirmer que cette politique de l’État français, comme celle de tous les candidat.es qui prétendent s’appuyer sur les Territoires d’Outre-Mer pour assurer la position de la France comme deuxième puissance maritime mondiale, n’a rien à voir avec les intérêts des salarié·e·s, des privé·e·s d’emploi, de la jeunesse d’aucun territoire.
Nous pensons que la Kanaky Nouvelle Calédonie n’a d’avenir heureux de développement culturel, économique, social et politique, que dans la rupture avec les liens coloniaux, mais avec des rapports librement consentis avec les pays de son environnement géographique et de ses liens historiques, que dans un partage des richesses et une réduction drastique des inégalités et des oppressions, que dans une relation apaisée entre les humains et la nature.
Nous nous étions exprimés au sujet du référendum dans notre presse en décembre 2021. L’article est disponible sur notre site : « Référendum » en Nouvelle-Calédonie : le colonialisme français décomplexé ! [2]| NPA (nouveaupartianticapitaliste.org)
Veuillez recevoir nos salutations internationalistes et anticapitalistes.
L’équipe de campagne de Philippe Poutou