Selon de premières données, et peut-être incomplètes, au soir du 22 avril, 19 représentants du mouvement syndical indépendant de Biélorussie ont été arrêtés entre le 19 et le 21 avril.
Il s’agit de la direction et des employés du bureau du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP), ainsi que des dirigeants et des militants des syndicats SPM (Syndicat libre des métallurgistes), SPB (Syndicat libre du Bélarus), REP (Syndicat biélorusse des travailleurs de l’industrie radioélectronique) appartenant au BKDP.
Les perquisitions ont eu lieu à Minsk et à Polotsk. Parmi les détenus figurent des jeunes et des personnes âgées, des mères de jeunes enfants. Le matériel et les documents ont été confisqués.
La plupart d’entre eux ont été interrogés par le KGB, après quoi ils ont été emmenés au centre de détention provisoire du Comité de sécurité de l’État.
Selon Solidarnasts, les personnes suivantes sont toujours en captivité : Alexander Yaroshuk, Sergei Antusevich, Irina Bud-Gusaim, Nikolai Sharakh, Gennady Fedynich, Yana Malash, Vitaly Chichmarev, Mikhail Gromov, Vasily Beresnev, Dmitry Borodko, Alexander Evdokimchik, Miroslav Sobchuk et 80 autres. Le leader du SPM, Alexander Bukhvostov est à l’hôpital pour une crise cardiaque.
Igor Komlik, Elena Yeskova, Anna Dus, Nikolai Gerasimenko, Vadim Payvin et Yuri Belyakov ont été libérés après des interrogatoires, et certains après des interrogatoires et une journée passée dans un centre de détention provisoire, et sont sous le coup d’un accord de non-divulgation [sur leur détention]. Il s’agit d’avocats et de journalistes liés au syndicat.
Le 21 avril, ont également été arrêté et interrogé Liza Merlyak, secrétaire internationale du Syndicat indépendant biélorusse (situé à Salihorsk, qui comprend le Syndicat indépendant des mineurs et le BNP lui-même est membre du BKDP). Après l’interrogatoire, elle a été relâchée.
Solidarnasts [journal d’opposition] note que les syndicats indépendants de Biélorussie sont restés les dernières organisations opposées au gouvernement actuel. Aujourd’hui, elles sont pratiquement décapitées et purgées.
La Confédération syndicale internationale et IndustriALL Global Union ont déjà fait des déclarations contre la répression massive de leurs homologues biélorusses.
Ce dernier a déclaré qu’en mars, le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail avait sévèrement critiqué le gouvernement du Bélarus pour sa violation permanente des principales recommandations de la commission d’enquête de 2004 de l’OIT. Un certain nombre de représentants syndicaux qui ont témoigné devant l’OIT au sujet de la situation au Bélarus ces dernières années figurent parmi les personnes actuellement détenues. IndustriALL a appelé l’OIT à intervenir d’urgence dans cette situation.
Gazetaby