Voici un des slogans que l’on peut lire sur un des murs du pays.
Ceci résume bien comment sous une dictature, la liberté s’articule par la bravoure des femmes qui attendaient une étincelle pour briser le silence et réclamer à haute voix la vie et la liberté.
L’assassinat tragique de Mahsa-Jina Amini, jeune femme kurde de 22 ans, a mis à jour ce courage caché pendant des décennies. Ce meurtre, est devenu le symbole de la nouvelle révolution iranienne en marche. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase plein à ras bord.
Depuis le 16 septembre 2022, les jeunes se battent contre le régime sanguinaire à travers le pays et scandent « A bas la République Islamique », « Mort à Khamenei » et surtout « Femme, Vie, liberté ».
Plus de 155 villes sont les témoins du courage sans limite des femmes et des hommes qui affrontent sans relâche les forces répressives qui tirent à balles réelles. Selon les ONG et militant.es des droits de l’Homme, le 20 novembre, on dénombrait plus de 434 tué.es dont 50 enfants au moins. Il y a eu plus de 17 000 contestataires arrêté.es dont beaucoup d’étudiant.es, de journalistes, d’artistes, de sportifs/ves, et autres de la jeune génération qui a été élevée dans les écoles de la République islamique. Sans compter les mineur.es des écoles envoyés en prison en rééducation.
Ce régime n’a cessé de faire de la propagande et a essayé le lavage de cerveau. Mais cela a eu pour résultat une révolte inouïe de ces jeunes qui balayent d’un revers de mains tous les principes inculqués.
La dictature islamique au pouvoir depuis 43 ans, n’a d’autre réponse aux justes revendications de la population que la répression sauvage. D’ailleurs, depuis le mois de mai, des dizaines de syndicalistes et d’enseignan.es sont emprisonné.es avec des accusations purement mensongères et leurs vies sont actuellement en danger (7 condamnation à mort jusqu’à présent). Parmi ces prisonnier.es, il faut aussi noter la présence de 7 français.es dont 2 syndicalistes mais aussi d’autres ressortissant.es étranger.es.
Le soulèvement révolutionnaire des femmes et hommes en Iran, en particulier des générations qui ont subi l’éducation du régime islamique, est avant tout un signe clair du refus de la politique répressive, scolaire et culturelle du régime théocratique.
Ces jeunes élevé.es dans les institutions contrôlées par le régime, scandent des slogans revendiquant la chute du régime. Et cela malgré la répression sauvage et l’utilisation d’armes de guerre par celui-ci.
Nous soutenons avec force ce mouvement portant les espoirs d’un peuple, et comptons sur la solidarité des ami.es progressistes en France, comme ailleurs dans le monde entier.
Paris, le 25 novembre 2022
Solidarité socialiste avec les travailleurs en Iran sstiran yahoo.fr