D’après l’ONU, ce sont 23 millions de personnes qui ont été exposées au séisme et à sa réplique de même ampleur, dont environ cinq millions de personnes vulnérables. Autant dire que la catastrophe est loin d’être terminée, et que les milliers de secouristes mobiliséEs vont continuer d’extraire des corps sans vie pendant des jours, voire des semaines.
On se sent toujours désarmé face à ce type de catastrophe, qui apparait comme inéluctable et irrésistible. Et pourtant. Force est de constater que ce sont toujours les plus pauvres, les plus démuniEs, les plus marginaliséEs, qui sont frappéEs par ces catastrophes. Et en l’occurrence, ce sont bien des zones particulièrement pauvres qui ont été touchées, au nord de la Syrie et au sud de la Turquie, et notamment au Kurdistan.
Comme l’a souligné le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) dans un communiqué, « il est notoire que la Turquie et le Kurdistan sont situés sur des lignes de faille géologique majeures, ce qui expose la région à des risques de tremblements de terre importants. Néanmoins, les autorités turques n’ont jamais pris les mesures nécessaires pour prévenir ces risques. »
Pire encore : « les effets du séisme sont aggravés par la corruption endémique qui a été institutionnalisée au cours des deux décennies de règne de Recep Tayyip Erdogan et de son Parti de la justice et du développement (AKP). Les nominations dans les ministères, notamment les ministères de l’Environnement et de l’Urbanisation, sont plus déterminées par le népotisme et la loyauté envers Erdogan et l’AKP que par le mérite et les compétences. »
Le NPA envoie toute sa solidarité aux populations touchées par ce drame, et partage la douleur de celles et ceux qui ont perdu des proches dans ce tragique événement. Nous nous ferons l’écho des initiatives de solidarité qui commencent à se développer, en toute indépendance de pouvoir et d’institutions qui, dans ce cas comme dans trop d’autres, ressemblent avant tout à des pompiers pyromanes.
Julien Salingue