Nous, les Comités de résistance et les forces politiques et démocratiques – civiles et des professions libérales – dans la continuité de notre première déclaration publiée le 14 avril, déclarons par la présente que notre pays a glissé dans l’abîme de la guerre totale, dans laquelle les généraux utilisent leurs armes pour éliminer tout ce qui se trouve sur leur chemin. La violence extrême est utilisée par les forces du régime comme un outil pour régler les différends et les conflits liés au pouvoir. Ceci est contraire aux règles de la transition démocratique et du partage pacifique du pouvoir.
Au-delà de nos différences d’opinions politiques, nous sommes totalement unis dans notre position contre la guerre et sa poursuite, et dans notre opposition au retour des restants de l’ancien régime sur la scène politique.
Nous appelons à la cessation immédiate de la guerre et à la cessation du vacarme des armes, et nous rejetons tous les aboutissements de la guerre, quels qu’ils soient. Nous insistons sur la nécessité de l’unité des forces de la révolution face aux manœuvres de ceux qui restent et qui s’efforcent de reprendre le contrôle du pays, quitte à le déchirer. Nous les assurons que leurs efforts échoueront et qu’ils ne reviendront jamais, car la glorieuse révolution de décembre [2018] est toujours vivante et ardente.
A cet égard, nous avons l’intention de nous mettre d’accord sur un mécanisme commun afin de suivre l’évolution de la situation, de coordonner les positions et faire face à tout ce qui menace la sécurité et la sûreté de notre pays et de ses citoyens et citoyennes. La poursuite de la guerre a eu – et continue d’avoir – des effets catastrophiques, car les deux parties n’ont pas respecté le cessez-le-feu déclaré précédemment par les Nations unies. Des couloirs de sécurité n’ont pas été créés pour l’évacuation des personnes bloquées, les équipes médicales n’ont pas été protégées, les hôpitaux n’ont pas été épargnés. Nous considérons que toutes ces violations sont contraires au droit humanitaire international et aux conventions de Genève. Nous tenons les belligérants pour pleinement responsables de toute violation des droits de l’homme.
Nous renouvelons l’appel à toutes les forces de la révolution civile à prendre l’initiative et à s’unir pour condamner les opérations militaires, pour appeler à une cessation immédiate des hostilités et à ne pas laisser le pays en proie à la volonté des militaires et des restants de l’ancien régime.
Nous devrons nous mobiliser pour déclarer une grève politique générale et une désobéissance civile, qui est le devoir de l’heure auquel nous devons tous nous rallier, et ne pas permettre aux discours de sédition, de fragmentation et à la rhétorique haineuse de déchirer ce pays et de saper son unité, sa souveraineté, sa sécurité et la dignité de son peuple.
19 avril
Signataires
Haj Yousef Revival Committee Gathered, Coordination of Old Omdurman Resistance Committees, Coordination of East Nile South Committees, Industrial Zone Resistance Committees, Resistance Committees – Wad Al-Nil, Resistance Committees of Al-Dali and Al-Mazmoum – Sennar State, Arab Socialist Ba’ath Party – Asl, Forces of Freedom and Change Declaration, Republican Party, Revolution Forces Unity Mechanism, Baladna Movement, No Way Back Alliance, Civil Alliance for Transitional Justice, Sudanese Professionals Association, University of Nileen Teaching Staff Union, Gathering of Nileen University Professors, University of Khartoum Professors’ Initiative, Gathering of University of Jazeera Professors, Gathering of Sudan University of Science and Technology Professors, Gathering of Professionals and University of Imam Al-Mahdi Professors, Gathering and Network of University of Khartoum Engineers, Gathering of Sudan University Engineers, University of Khartoum Graduates’ Conference, Gathering of Sudanese Bankers, Gathering of Oil Sector Workers, Gathering of Tax Department Professionals, Gathering of Administrative Officers, Gathering of Sudanese Craftsmen and Workers, Sudan’s Unions Solidarity, Confederation of Sudanese Civil Society Organizations, Student Movement Alliance, Bahri Youth Initiative, Sudanese Association for Social Studies, Girifna Movement, Political and Civil Women’s Groups (Mensam), Northern Kandakat Bloc, Eastern Nile Kandakat Bloc, Omdurman Kandakat Bloc, Bahri Kandakat Bloc, Women’s Forum for Freedom and Change, Democratic Women’s Union, The Guardians.