Comme l’explique Thomas Borrel, porte-parole de Survie et co-directeur de l’ouvrage collectif récent L’Histoire de la Françafrique. L’Empire qui ne veut pas mourir (Points, 2023), « La France dispose d’une base permanente avec encore 350 militaires au Gabon [
Tôt ce matin du 30 août des militaires de l’armée régulière et des membres de Garde Républicaine sont apparus à la télévision gabonaise en annonçant l’annulation de l’élection présidentielle dont les résultats venaient d’être proclamés et qui maintiennent Ali Bongo au pouvoir dans la continuité des 56 ans de la dynastie initiée par son père, emblématique de la Françafrique. Les militaires ont aussi annoncé la dissolution des institutions gabonaises qui habillent la dictature en place d’oripeaux démocratiques. L’armée française dispose sur place une base maintenue depuis l’indépendance : les Éléments Français du Gabon (EFG). Ceux-ci jouent un rôle de soutien logistique aux interventions militaires françaises dans la région et à la formation des différentes armées régionales, en particulier la garde républicaine et l’armée gabonaises.
Il y a un mois au Niger, l’armée française avait en effet failli intervenir pour rétablir dans ses fonctions le président, dans les premières heures du putsch, comme la révélé Le Monde trois semaines plus tard [
Alors qu’un peu partout en Afrique francophone la présence de l’armée française est décriée, l’association Survie appelle une nouvelle fois Paris à annoncer un agenda clair et de court terme de retrait militaire complet du continent.
Survie
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