Champ libre pour le Capital ! Il en va de l’écologique comme du social. L’entreprise de démantèlement des « rigidités » (à savoir la destruction des protections assurées aux travailleurs et à l’environnement) se poursuit, par le fait du plus fort, par la loi ou par le décret. Or, si les contre-réformes libérales en matière sociale se heurtent à de vigoureuses résistances, elles passent largement inaperçues dès qu’il s’agit d’écologie. Elles n’en sont pas moins graves.
Parmi les derniers mauvais coup en date, un décret du 30 mai et un arrêté du 7 février autorisant l’extension des élevages industriels dans des régions déjà fortement contaminées par l’azote. Ce que dénoncent, vigoureusement et à raison, l’association Eaux et rivières de Bretagne et la Confédération paysanne. Les gros éleveurs de porcs se frottent les mains. Ainsi, d’ailleurs, que les industriels du clonage équin : l’Etat finance des recherches qui mettent en cause l’existence même du métier d’éleveur et annoncent une diminution de la biodiversité génétique.
La Confédération paysanne a lancé l’alerte : « Ces projet à visées commerciales ne concernent pour l’instant que la filière ‘cheval’, mais demain s’étendront inévitablement à l’ensemble de l’élevage européen, et ce, quelle que soit l’espèce élevée ». La Conf « ne peut tolérer cette mainmise sur le vivant, au seul profit économique de quelques apprentis sorciers », elle exige « un moratoire français et européen sur le clonage commercial ». Ce combat contre la dictature de l’agro-industrie nous concerne toutes et tous. Les paysans ne doivent pas être seuls à le mener.