Lev Skoryakin est libéré dans la salle d’audience. Il a été condamné à une amende de 500 000 roubles et a été immédiatement libéré en raison de son long séjour dans un centre de détention provisoire. Dans le même temps, le bureau du procureur a demandé une peine de 5 ans. Un certain scénario se dessine, vous comprenez ? Si l’on peut dire, à propos de Kagarlitsky, que l’accusation n’a pas eu le temps d’assouplir sa demande et que l’ordre est venu rapidement du sommet, il n’est guère possible d’en dire autant à propos de Skoryakin : rien n’indique que l’on s’intéressait à lui « d’en haut ».
Tout cela laisse entrevoir une logique politique globale, probablement programmée pour coïncider avec les élections. Les autorités ont ouvert les vannes exactement de la même manière en 2013, avant les Jeux olympiques. La question est simple : réduire le nombre d’actions radicales. Par conséquent, nous devrions nous attendre à la libération de Strelkov (après l’expiration du délai d’inscription à l’élection présidentielle) afin que les turbo-patriotes puissent voter pour Poutine ou ne pas voter du tout, et ne pas, par exemple, altérer le scrutin.
Pour la même raison, début décembre, les forces de sécurité ont été présentes lors d’initiatives politiques de l’OKI et de « l’Autre Russie ». Apparemment, la tactique est celle de la carotte et du bâton : intimider les actifs, amadouer les passifs.
Nous ne devons pas nous faire d’illusions. Le fait que des gens soient libres est une bonne chose, mais les « bons moments » ne dureront pas longtemps. Nous pouvons nous attendre à une répression encore plus brutale. C’est pourquoi il faut tout faire pour que le consensus dont bénéficie Poutine, s’il n’est pas rompu, soit au moins remis en question.
Le 13 décembre 2023,
Le Mouvement socialiste de Russie (RSD)