Les barrages de l’A64, en Haute-Garonne, ont trois revendications principales : création d’un fonds d’aide pour les 3500 élevages du sud-ouest touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE) ; mise en place d’une « politique d’irrigation sur le département » pour assurer un partage équitable ; baisse du prix du gazole non routier (GNR), carburant des machines agricoles qui a bondi de 0,70 euro à 1,10, voire 1,20 euro le litre.
La FNSEA, syndicat majoritaire, utilise cette colère pour tenter de faire reculer encore un peu plus les protections environnementales. Comme le gouvernement dont il est l’allié privilégié ou l’extrême droite, la FNSEA incarne un modèle agricole intensif et productiviste, destructeur pour les paysanNes comme pour l’environnement et la santé. L’accaparement des terres par les multinationales, le poids de l’agrobusiness et des centrales d’achat qui tirent les prix d’achat vers le bas, la signature de traités de libre-échange sont les vraies menaces. C’est cette orientation qu’il faut combattre.
Les paysanNes sont aux premières loges pour constater les effets du dérèglement climatique, car ielles en sont les premières victimes : inondations, sécheresse, épuisement des sols et des ressources en eau, prolifération de parasites et de maladies.
Il faut répondre aux revendications des agriculteurs/trices. Cela veut dire changer profondément les politiques publiques agricoles : imposer aux grands groupes des prix plancher et aux banques un moratoire sur les dettes ; favoriser les modèles bio paysans ; développer et soutenir la filière bio. La mise en place de la sécurité sociale alimentaire assurerait une alimentation de qualité pour tous·tes, faciliterait de nouvelles installations, et permettrait une juste rémunération des paysanNes. Une autre agriculture est possible ! Pour cela, il faut rompre avec l’agriculture intensive, productiviste, industrielle, dopée à la chimie.
Montreuil, le mardi 23 janvier 2024
Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)