Crédit Photo. Photothèque Rouge / Martin Noda / Hans Lucas
Une séparation annoncée et assumée a eu lieu lors du dernier congrès du NPA en décembre 2022. Les désaccords stratégiques au sein du NPA quant à l’analyse de la période, l’orientation et les tâches qui en découlent, ainsi que sur le type d’organisation à construire, s’étaient révélés insurmontables.
Une majorité absolue (composée des plateformes A et B, dont sont membres les porte-paroles Christine Poupin et Pauline Salingue, ainsi que les anciens candidats à la présidentielle Olivier Besancenot et Philippe Poutou) s’est constituée pour continuer le NPA face aux différentes fractions réunies au sein de la plateforme C, minoritaire.
Refusant cet état de fait, ces fractions se sont enfermées dans un récit alternatif selon lequel elles auraient continué le NPA. Fausses nouvelles et confusion entretenue jusqu’au mensonge médiatique, usurpation de nom et de logo, copie de charte graphique, manœuvres bancaires et administratives, infraction à la législation sur le financement des partis politiques, création d’un faux site et de faux comptes sur les réseaux sociaux : rien n’a été exclu pour nier les résultats pourtant incontestables du dernier congrès, mais surtout l’histoire du NPA. Pourtant, le fait est que ces fractions ont de fait fondé une nouvelle organisation, y compris avec un nouveau journal.
En effet, ces groupes sectaires qui ne se réclament même pas des principes fondateurs du NPA, ont toujours été opposés à l’orientation unitaire et révolutionnaire qui a permis à la LCR puis au NPA d’acquérir un certain rayonnement dans le mouvement social, et parfois même une audience large par le biais des candidatures d’Olivier Besancenot et de Philippe Poutou à l’élection présidentielle. Désertant ou paralysant ses instances, usant de son appareil au lieu de le faire vivre, elles ont toujours préféré parasiter le NPA en tirant profit de sa force d’attraction à des fins d’autoconstruction.
Marginalisées dans le mouvement le social et incapables d’imposer leur récit alternatif, refusant les nombreuses et raisonnables propositions d’accord de séparation que nous avons formulées depuis un an pour l’usage du nom et le partage des biens, ces fractions sont aujourd’hui acculées à la surenchère pour accréditer leur récit. Elles annoncent depuis le 26 février la présence de leur parti à l’élection européenne sous l’étiquette du NPA. Dernier épisode en date, elles se félicitent dans un communiqué daté du 6 mars d’avoir engagé des poursuites judiciaires... contre Philippe Poutou qu’elles accusent d’utiliser frauduleusement le nom du NPA !
Si les désaccords politiques peuvent parfois être violents, le recours à la justice au sein du mouvement ouvrier est une mauvaise manière de régler nos différends. Il est la preuve de leur fuite en avant. Un point de non-retour semble atteint, dont ils portent la responsabilité.
Fidèle à son orientation unitaire et révolutionnaire, le NPA continuera quant à lui à être de toutes les luttes, dans la rue comme dans les urnes. À ce titre, il continuera à batailler dans les semaines à venir pour l’unité de la gauche de rupture, celle qui n’a pas renoncé à lutter contre l’Europe capitaliste, libérale et inégalitaire, autoritaire et raciste. L’unité de notre camp social est plus vitale que jamais. Les enjeux de la situation nous obligent.
Pour suivre l’expression officielle du NPA :
site web, Twitter, Instagram, TikTok, Youtube, Facebook, journal l’Anticapitaliste
Montreuil, le 8 mars 2024
Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)