Dans la foulée de nombreux politiques, plusieurs associations de défense de l’environnement ont réagi à la nomination de Michel Barnier à Matignon, jeudi 5 septembre. Greenpeace France exprime « son inquiétude » dans un communiqué intitulé : « Le renouveau écologique et social n’aura pas lieu ». Le WWF France « exhorte le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, à renforcer les engagements du gouvernement pour la transition écologique et la protection de la biodiversité », écrit l’ONG jeudi dans un communiqué.
Pour Greenpeace France, cette nomination « s’inscrit dans la continuité d’une politique ultra-libérale maintes fois dénoncée par notre organisation pour son incompatibilité avec les enjeux de transformation radicale de notre système économique afin de répondre à la crise environnementale et sociale », alors que « des millions de citoyennes et de citoyens se sont rendus dans les urnes pour placer le bloc de gauche, mené par le Nouveau Front populaire en tête des législatives ».
Sur le choix de Michel Barnier plus précisément, Greenpeace France reconnaît un « intérêt sincère » de sa part « pour les problématiques environnementales et un bilan concret sur ces sujets », mais « doute de sa capacité à répondre concrètement et rapidement aux impératifs dictés par la crise écologique actuelle ».
« Les militantes et militants de Greenpeace France seront dans les rues le samedi 7 septembre prochain pour répondre à l’appel lancé par l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne à une manifestation contre le coup de force autoritaire du président Emmanuel Macron », conclut le communiqué.
Placer l’écologie « au cœur de l’action gouvernementale »
Le Fonds mondial pour la nature estime pour sa part que « la précédente législature a été marquée par de graves reculs, notamment en matière de juste rémunération de l’eau, de transition agricole, de protection des espèces, et plus généralement, de financement de la transition écologique ». Le WWF rappelle par ailleurs que Michel Barnier a été « ministre de l’Environnement et ministre de l’Agriculture » et lui demande, ainsi qu’à son gouvernement, de « remettre ces enjeux au premier plan de ses actions ».
« Le Premier ministre a le pouvoir de changer les choses, notamment en plaçant l’écologie au cœur de l’action gouvernementale pour protéger les Français, créer des emplois et soutenir une activité économique et une agriculture résilientes », estime Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France. Elle assure que le WWF reste « pleinement mobilisé pour un projet de loi de finances apte à financer la transition écologique juste et désirable au service des Français, notamment les plus défavorisés ».
franceinfo