Le bilan officiel de 41 300 tués, dont une majorité de femmes et d’enfants, déjà effroyable pour une population de 2,3 millions d’habitants, ne prend en compte, ni les disparus sous les décombres estimés à au moins 15 000, ni les dizaines de milliers de blessés en attente de soins, ni les innombrables personnes mortes d’épuisement, de faim, de soif, de maladies non soignées en-dehors de ce qui reste des hôpitaux.
L’armée d’occupation israélienne multiplie les massacres et les destructions aveugles dans la bande de Gaza. Elle a depuis étendu ces assauts meurtriers à la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, provoquant des dégâts considérables dans les camps de réfugiés et certaines villes palestiniennes. Près de 700 palestinien.nes ont été assassiné.es par ses soldats en une année.
Cette guerre, présentée par Israël comme défensive est de fait une guerre d’agression contre tout le peuple palestinien qui cible particulièrement les civils avec l’appui des colons israéliens toujours plus violents. C’est une sale guerre qui n’a rien résolu concernant la libération des otages israéliens, au contraire.
Aujourd’hui, Benjamin Netanyahou et son gouvernement d’extrême-droite suprémaciste ont décidé d’ouvrir un nouveau front de guerre en s’attaquant au Hezbollah libanais, allié des palestiniens. Après avoir fomenté plusieurs exécutions de dirigeants du Hamas et du Hezbollah à Téhéran ou Beyrouth fin juillet, les services israéliens ont piégé depuis l’extérieur des appareils de communication du Hezbollah occasionnant la mort d’au moins 32 personnes dont des enfants et la mutilation de 2800 autres utilisateurs de bipeurs et de talkies-walkies de l’organisation chiite. Si les combats transfrontaliers entre le Liban et Israël ne datent pas d’aujourd’hui, ils ont été ravivés depuis le 8 octobre et ont provoqué plusieurs centaines de victimes libanaises. Depuis le 18 septembre l’armée israélienne bombarde massivement le Liban et prépare activement une extension régionale de la guerre mettant en alerte tous les États de la région. Ce lundi 23 septembre plus de 500 libanais-es ont été tué-es et plus de 1600 autres ont été blessé-es.
Les États occidentaux, États-Unis en tête, enchaînent les déclarations de façade en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza et disent leur crainte de voir la guerre s’étendre régionalement mais ne proposent aucune sanction pour imposer quoi que ce soit à Netanyahou. Au contraire, ils continuent d’assurer leur soutien politique et logistique à l’État d’Israël.
Dans un tel contexte, l’urgence absolue pour l’AFPS et ses partenaires du Collectif national pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens est de maintenir le plus haut possible le niveau de la mobilisation en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Gaza. C’est la condition impérative pour que le risque de guerre régionale s’éloigne et qu’une solution politique à la question des otages israéliens puisse être trouvée.
Nous exprimerons cette exigence ainsi que notre totale solidarité aux peuples palestinien et libanais en manifestant à Paris le samedi 5 octobre à 14h à République.
Association France Palestine Solidarité (AFPS), membre du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPS).