Depuis plus d’un an, les Palestiniens de Gaza souffrent de la guerre acharnée menée contre eux par le gouvernement israélien et son armée d’occupation, qui multiplie ses offensives meurtrières et dévastatrices en Cisjordanie et au Liban. Un nouveau massacre a eu lieu dans le camp de Jabaliya au nord de la bande de Gaza, déclaré comme zone militaire par l’armée israélienne. Ses habitants sont assiégés depuis le 12 octobre, et les soldats israéliens y filment leurs propres crimes. Le bilan des victimes palestiniennes de ces guerres israéliennes s’élève à 42 344 tués à Gaza, et 728 tués en Cisjordanie (dont Jérusalem-Est). Le bilan libanais augmente de manière alarmante, atteignant cette semaine 2 309 tués. L’armée israélienne ne se contente pas de tuer, d’affamer, d’handicaper, de déplacer et de traumatiser les populations palestinienne et libanaise ; elle détruit aussi des quartiers urbains et des surfaces agricoles dont la réhabilitation demandera des années de travail.

Un tel carnage relève d’une politique de nettoyage ethnique soigneusement masquée par un contrôle israélien de l’information. L’armée israélienne interdit l’accès à Gaza aux journaliste étrangers, et ses généraux et porte-paroles abreuvent les médias d’éléments de langage qui minimisent ses attaques contre les populations civiles. La question du traitement de l’information a été soulevée lors de la 31^e édition du Prix Bayeux Calvados-Normandie, où 6 des 10 trophées ont été décernés à des journalistes palestiniens de Gaza, distinguant la qualité d’un travail réalisé dans des conditions insoutenables, envers et contre la propagande israélienne. A l’occasion de la commémoration du 7 octobre et du Prix Bayeux qui l’a suivie, beaucoup d’analyses ont questionné le traitement médiatique de l’expérience palestinienne, souvent minimisée, voire totalement occultée dans certains médias. Ce dossier est consacré à cette guerre de l’information qui est menée depuis plus d’un an en parallèle des combats. Après l’habituel retour sur l’actualité palestinienne, nous vous proposons donc une sélection d’analyses de la propagande israélienne et du rapport du journalisme français à cette guerre, avec des ressources pour vous informer du point de vue palestinien.

NB : des informations contradictoires ou fausses circulent parfois sur les réseaux sociaux et dans les médias. Veillez à vérifier vos sources, photographies et chiffres. La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine n’est pas responsable des propos tenus indépendamment d’elle sur les réseaux sociaux et dans les médias.

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