Pourquoi le parti travailliste a-t-il été au cœur de toute stratégie politique ?
Les syndicats britanniques sont presque tous affiliés au parti travailliste. Ils votent et prennent part à la définition de l’orientation du parti lors de ses conférences et ils ont une représentation à son du comité exécutif national.
Au niveau local, les syndicats peuvent désigner des représentant.e.s dans les instances du parti, qui disposent alors du droit de vote au sein des comités de direction locaux. Les syndicats ne sont pas divisés entre des confédérations historiquement dirigées par des partis socialistes, communistes ou démocrates-chrétiens. Bien que dans le passé, le PC britannique ait eu une influence significative dans les syndicats, il n’a jamais contrôlé ses propres confédérations d’une manière qu’on pourrait comparer, par exemple, au contrôle que le PC français a eu sur la CGT.
Le système électoral britannique est extrêmement antidémocratique. Les membres du Parlement (MP) sont élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Cela signifie qu’un député peut être élu avec seulement 34% de l’électorat. Les récentes élections générales de juillet ont illustré cette situation. Les travaillistes ont remporté une majorité écrasante de 163 sièges avec un nombre de voix inférieur (33 %) à celui que Jeremy Corbyn avait obtenu lors de sa défaite de 2017. Un parti comme les Verts a obtenu 4 sièges mais a recueilli 6,7 % des suffrages. S’il y avait un système de représentation proportionnelle comme au Portugal, il aurait eu plus de 40 sièges. Le parti d’extrême droite de Nigel Farage , Reform, a obtenu 5 sièges avec 14,3 % des voix. Il est par conséquent extrêmement difficile pour un nouveau parti de se faire une place et d’obtenir des sièges. La réglementation électorale ne le prévoit pas, et les médias ne sont pas tenus d’accorder du temps et de l’espace aux partis qui ne sont pas déjà représentés au Parlement. C’est pourquoi les débats qui ont eu lieu en France à la télévision entre les candidats à l’élection présidentielle et auxquels ont participé des révolutionnaires comme l’ouvrier de l’automobile Philippe Poutou, du Nouveau Parti Anticapitaliste, ne sont guère concevables dans notre pays.
Il existe un espace politique à la gauche du Labour
Malgré tout, la politique britannique est devenue beaucoup plus incertaine et l’emprise des deux grands partis, le parti travailliste et le parti conservateur, sur l’électorat s’est affaiblie. Par exemple, le Parti national écossais contrôle le parlement décentralisé et détenait, jusqu’aux dernières élections, de la majorité écrasante des députés écossais à la Chambre des communes. Les Verts et Reform ont tous deux de petits groupes parlementaires et recueillent un nombre significatif de voix. Les Verts ont plus de 800 conseillers municipaux et sont devenus le principal concurrent du parti travailliste pour 40 sièges. Reform rivalise avec le Labour et occupe la deuxième place dans 89 circonscriptions. Le poids de Reform, pro-Brexit et anti-migrants, a permis au parti conservateur d’obtenir une majorité importante en 2019, alors que le prédécesseur de Reform s’est retiré dans de nombreuses circonscriptions tory après avoir conclu un accord avec Boris Johnson.
Par contre, en 2024, sa présence a permis aux travaillistes d’obtenir une plus grande majorité puisqu’il s’est présenté partout contre les Tories, ce qui a permis aux travaillistes de gagner du terrain. Les gens sont plus disposés à voter pour des partis autres que les conservateurs, les travaillistes ou les libéraux. Les restructurations et le déclin des industries britanniques ont entraîné la désagrégation des communautés ouvrières et réduit considérablement la tendance de type tribale à toujours voter pour le Labour. Les médias sociaux jouent également un rôle beaucoup plus important dans la remise en cause des habitudes de vote traditionnelles. Les électeurs ont une attitude plus individualiste dans laquelle joue la recherche de l’effet que peut avoir leur vote.
Le parti travailliste de Tony Blair, qui a gouverné de 1997 à 2010, a rompu de manière radicale avec toute posture sociale-démocrate, aussi timide soit-elle. En effet, il a tenu à ce que les buts du parti travailliste, inscrits sur chaque carte de membre, et qui parlaient de propriété commune, soient supprimés. Il s’est abstenu de revenir sur la quasi-totalité des politiques anti-ouvrières de Margaret Thatcher - les lois antisyndicales, la privatisation de pratiquement tous les secteurs publics de l’économie tels que les télécommunications, l’énergie, l’eau, les transports, etc. et le démantèlement des services publics locaux, notamment en matière de logement.
La montée en puissance et la chute du Corbynisme... et l’effet Palestine
À la suite de l’opposition massive à la guerre de Blair en Irak et de l’incapacité du nouveau leader Miliband à s’opposer à la politique d’austérité imposée par les conservateurs, s’est développée une campagne massive de soutien à un véritable leader social-démocrate de gauche, en l’occurrence Jeremy Corbyn. La victoire de Corbyn a été obtenue grâce à des milliers de militant-e-s et de sympathisant-e-s qui ont rejoint le Parti travailliste pour soutenir sa candidature lors de la course à la direction du parti. À la suite de la violente contre-attaque de l’establishment, de la droite et du centre du Parti (dont la plupart des députés font partie) et des questions conflictuelles du Brexit et de l’antisémitisme, Jeremy Corbyn a été battu. Starmer, l’actuel Premier ministre travailliste, a parachevé le nettoyage du parti des soutiens de gauche de Corbyn et a remporté les récentes élections sur la base d’un programme très modéré. Plus de 250 000 membres ont quitté le parti par dégoût et la démocratie interne a été étouffée. Le groupe des députés travaillistes de gauche (Socialist Campaign Group) n’est plus que l’ombre de lui-même et très peu d’entre eux s’opposent réellement à la direction. Lorsqu’ils le font, ils sont expulsés du groupe parlementaire travailliste - sept d’entre eux ont subi ce sort pour avoir voté contre une réduction des prestations sociales.
En dehors du Parlement, nous avons connu un mouvement de solidarité avec le peuple palestinien le plus important au monde. Depuis le 7 octobre 2023, il y a eu 21 manifestations nationales et la police estime que 2700 manifestations ont eu lieu. Le nombre de participant.e.s aux manifestations nationales oscille entre 100 000 et 500 000. Il y a encore des initiatives locales un peu partout dans le pays. Les gens qui se mobilisent proviennent de bien au-delà de l’audience normale de la gauche radicale. Les communautés musulmanes, en particulier, se sont mobilisées - surtout les jeunes, mais des familles entières participent à ces manifestations. Quatre députés indépendants ont été élus, issus de ces communautés, qui ont concentré leur campagne autour de la solidarité avec la Palestine. D’autres candidats de gauche favorables à la Palestine ont également obtenu des résultats très respectables, bien supérieurs à ceux obtenus par les candidats de gauche dans le passé. L’augmentation du vote pour les Verts, qui ont obtenu un groupe de quatre députés contre un seul auparavant, est également due en partie à leur soutien constant à la Palestine. N’oublions pas que Starmer s’est toujours tenu aux côtés de Biden et qu’il est notoirement connu que, lors d’une interview à la radio, il a déclaré qu’Israël avait le droit de faire le siège de la bande de Gaza. Les travaillistes n’ont appelé à un cessez-le-feu conditionnel que lorsqu’ils ont reçu le feu vert des États-Unis.
Un autre trait notable des dernières élections a été le succès de Jeremy Corbyn, qui a conservé son siège à Londres. Il semble maintenant reconnaître, tardivement, qu’il n’y a pas de retour possible pour lui au sein du Labour. Il a lancé sa « Campagne pour la paix et la justice » et a commencé à organiser des réunions locales de ses partisans. En réaction au premier plan budgétaire présenté par le gouvernement travailliste en octobre, il a préparé une prise de position critique signée par les députés indépendants pro-palestiniens, les Verts, certains nationalistes gallois et des centaines de conseillers municipaux de gauche. Une opposition parlementaire minoritaire de la gauche et des Verts est en train d’émerger.
Les marxistes dans et hors du Parti travailliste
Les marxistes révolutionnaires ont fait des allers-retours au sein du parti travailliste au moins depuis les années 1930. Compte tenu de la difficulté de créer de nouveaux petits partis dans le cadre du système uninominal à un tour, du fait que le mouvement syndical est intégré au Labour et de l’absence relative de mouvements sociaux de masse, différentes formes d’entrisme se sont avérées être des tactiques productives. Au moins deux organisations trotskystes - le SLL/WRP dirigé par Gerry Healey et Militant, dirigé par Ted Grant - ont construit des partis de plusieurs milliers de personnes. À un moment donné, le Militant dirigeait le conseil municipal de Liverpool, l’organisation de jeunesse du parti travailliste et comptait trois ou quatre députés. Les luttes étudiantes et ouvrières après 1968 et tout au long des années 1970 ont incité la plupart des militants radicaux à se détourner du Labour et à former des organisations révolutionnaires indépendantes telles que les International Socialists (plus tard Socialist Workers Party) et l’International Marxist Group (qui faisait partie de la Quatrième Internationale). Ces deux organisations ont gagné des militant.e.s dans la jeunesse radicale et obtenu aussi des adhésions dans les rangs des shop stewards, cette couche de délégué.e.s ouvriers nouvellement radicalisé.e.s. Le SWP, qui est toujours là aujourd’hui, compte plusieurs milliers de membres. Plus tard, dans les années 1980, on a assisté à un retour au travail au sein du Labour autour de la figure radicale de Tony Benn et du Conseil du Grand Londres dirigé par la gauche.
À son tour, ce cycle s’est achevé et la façon dont Starmer a nettoyé la gauche et a également modifié les règles relatives aux élections à la direction du parti signifie désormais qu’il est très improbable que la poussée de Corbyn se reproduise. Peu de militants de la gauche radicale pensent qu’une alternative socialiste émergera au sein du Labour. Certains groupes comme Momentum restent au sein du Labour et pensent qu’ils peuvent patiemment reconstruire la gauche en formant des conseillers municipaux socialistes et en travaillant avec les députés de gauche qui restent, mais leur base s’est considérablement réduite. Momentum a toujours une certaine influence et une visibilité grâce au petit appareil qu’il a conservé, mais il a perdu des cadres importants et n’a pas de groupes locaux organisés. Aujourd’hui, le rapport de forces entre les militants de gauche à l’intérieur et à l’extérieur du Labour s’est déplacé vers les seconds.
Dans cette situation politique, la création d’un nouveau parti de gauche fait l’objet d’un débat de plus en plus nourri. Le débat est actuellement dominé par les personnes qui ont été étroitement impliquées dans le projet Corbyn. D’autres organisations telles que Transform, qui s’est créé pour promouvoir l’idée d’un nouveau parti de gauche, sont impliquées, ainsi que certains groupes bien établis de la gauche radicale qui se présentent régulièrement aux élections, comme le Socialist Party (ex-Militant). On ne sait pas exactement quelle est la position de Jeremy Corbyn sur la création d’un nouveau parti et si les députés de gauche pro-palestiniens y participeraient. Corbyn est bien connu pour son indécision et n’est pas un grand stratège, sa force a toujours été sa capacité à mener des campagnes et à jouer un rôle de tribun. Certain.e.s des candidat.e.s de gauche qui ont obtenu de bons résultats lors des élections de juillet en discutent, ainsi que les centaines de conseiller.e.s locaux.ales de gauche, dont la plupart ont quitté le Labour sur la question de la Palestine ou à cause de ses positions favorables à la croissance du monde des affaires.
Quels sont les principaux éléments à prendre en compte pour créer un nouveau parti de gauche ?
Il y a quelques enseignements que nous avons tirés des expériences de Podemos en Espagne, du Bloco portugais, de Rifondazione en Italie, de Respect et de Left Unity en Grande-Bretagne, et du NPA français.
1. Un parti « verticaliste » dirigé par des personnalités ou un cartel de courants de gauche préexistants n’est pas une recette pour le succès. Les arguments avancés par Harry Holmes dans l’article publié récemment par « Viento Sur » sur la revanche de la gauche de réseau » [1]) sont tout à fait exacts. Tout nouveau parti doit être constitué de membres implantés dans leurs communautés, ce sont ces membres qui doivent définir la politique et élire la direction - cette responsabilité ne doit pas être différée tandis qu’un groupe de personnalités ou des courants s’installent à la tête de l’organisation. Nous avons eu une expérience négative avec Respect en Grande-Bretagne où, malgré l’obtention d’un député, le parti a dégénéré en raison de la combinaison d’une personnalité toxique, George Galloway, et des agissements du plus important groupe de gauche qui dirigeait en alliance avec lui..
2. Il faudrait éviter toute fausse structure démocratique dans laquelle les dirigeants font appel à l’Internet ou à des systèmes de référendum. C’est ce qu’a fait Iglesias dans Podemos pour mettre à l’écart des courants critiques comme Anticapitalistas. Les dirigeant.e.s les plus médiatisé.e.s ne devraient pas avoir la possibilité de manipuler les adhérent.e.s.
3. Les droits des LGBQT, des Noirs, des femmes et des personnes handicapées de se doter de structures propres devraient être reconnus. Il convient d’éviter d’opposer faussement la politique d’identité à la politique de classe. Un parti qui n’est pas inclusif est voué à l’échec.
4. Le programme et les orientations du nouveau parti doivent être ceux d’un large parti de lutte des classes et non d’un parti marxiste révolutionnaire. Je pense que c’est parce que ce statut n’a pas été clairement établi que le NPA français s’est retrouvé dans l’impasse, comme ce fut le cas pour l’expérience britannique de Left Unity. À mon avis, les dix principes proposés par Transform [2] constituent une excellente base programmatique pour un parti large. Il n’est pas nécessaire que tout le monde soit d’accord sur la nécessité de détruire l’État et de le remplacer par une démocratie de conseil ou sur la nécessité pour les travailleurs armés de défendre leurs acquis contre les patrons. Il n’est pas nécessaire que le parti soit explicitement marxiste ou qu’il veuille faire partie d’une Internationale. Les dix principes de Transform laissent habilement ces questions de côté tout en se situant clairement à la gauche du Labour et en s’opposant directement à notre classe dirigeante. Je pense que l’article de Harry Holmes tend à amalgamer un nouveau parti de masse avec le parti marxiste révolutionnaire. Ses commentaires plutôt négatifs sur le Nouveau Front Populaire français reflètent également cette tendance. Le NFP n’est pas une simple réplique de l’expérience des années 1930. Sa création réussie a empêché une victoire néo-fasciste en France et a mobilisé des milliers de nouveaux acteurs dans les rues et sur les lieux de travail. Bien que nous devions être conscients de tous les dangers que représente lle caractère informel de la Network Left, ses faiblesses ne doivent pas nous paralyser et nous empêcher de travailler avec elle pour tenter de mettre en place un nouveau parti de gauche.
5. En revanche, une acceptation générale de l’éco-socialisme - associant la lutte des classes à la lutte écologique - est nécessaire. Il ne peut y avoir de socialisme sur une planète morte. La progression du parti Vert en Grande-Bretagne reflète la radicalisation autour des questions écologiques. Non seulement un nouveau parti devrait s’engager aux côtés des militants de Just Stop Oil ou de Extinction Rebellion, mais il devrait aussi chercher à mener des actions communes avec les militants du parti Vert au niveau local et national.
6. Une approche souple des questions internationales telles que l’Ukraine ou la Palestine sera nécessaire si nous voulons avoir une large assise. La solidarité avec la Palestine contre l’Etat d’Israël et le droit à la résistance, la fin de l’occupation et le droit au retour devraient en constituer la base minimale. Mais un nouveau parti pourrait rester ouvert sur la question d’une solution à deux États ou à un seul. En ce qui concerne l’Ukraine, nous devrions nous mettre d’accord sur le retrait de la Russie, un cessez-le-feu et l’autodétermination, tout en renvoyant la question des armes à un débat ultérieur.
7. Tout nouveau parti devrait permettre l’existence de tendances et leur donner le droit d’exprimer publiquement leurs opinions, y compris dans la presse. Cependant, nous devrions encourager les courants à ne pas faire précéder chaque décision d’une concertation de ses représentant.e.s. Une fois que les principes de base ont été adoptés, les débats qui vont au-delà - le type de discussions qu’un parti marxiste révolutionnaire aurait - doivent être mis de côté. Sinon, on se retrouve avec un débat permanent comme celui que nous avons eu au sein de Left Unity autour du programme et des milices ouvrières. C’est l’une des choses les plus difficiles à gérer. Si vous avez un parti démocratique ouvert, il est difficile d’empêcher certains courants révolutionnaires de le rejoindre, mais comment mettre fin à leurs « raids » et à leur activité de propagande incessante ? Je pense qu’il faut veiller à ce qu’il y ait une base de masse authentique et des groupes locaux sains dont la majorité n’est pas déjà membre d’un groupe organisé.
8. En tout état de cause, nous devons faire preuve de modestie et de prudence. La création d’un nouveau parti large n’est pas une garantie de succès futur - l’expérience de Podemos, Respect ou Syrizia le montre. Le risque que les dirigeant.e.s et les cadres se laissent piéger par l’attraction des médias et des institutions est très, très réel. Comme nous l’avons constaté, à partir du moment où ces partis remportent un certain succès, de nombreux emplois et même des carrières sont accessibles aux militant.e.s. Des mécanismes statutaires doivent être mis en place pour aider à prévenir ce phénomène, en déterminant ce qui doit être fait au sujet des salaires des conseillers municipaux ou des députés, comment l’organisation se dote en permanent.e.s et, bien sûr, de quelle manière la responsabilité totale des dirigeant.e.s doit être engagée.
9. Si la stratégie d’un nouveau parti large implique d’affronter le Labour aux élections, cela ne signifie pas qu’il faille adopter une ligne sectaire à l’encontre des députés travaillistes de gauche restants, tels que John McDonnell, Diane Abbott ou Zarah Sultana. Tout nouveau parti de masse devra gagner des milliers de socialistes qui font actuellement partie du Labour Party s’il veut réellement devenir candidat au pouvoir. Un nouveau parti doit donc travailler de manière inventive avec toutes les gauches travaillistes dans le cadre d’actions communes. Il ne devrait pas s’opposer à des personnalités de gauche actives comme McDonnell ou Abbott. Nous ne pouvons pas exclure totalement de futures scissions ou radicalisations au sein du Labour, même si une répétition du corbynisme, où la gauche a pris la tête du parti, semble très improbable.
10. Pour qu’un nouveau parti de gauche ait un impact de masse, il doit gagner des appuis au sein des syndicats. L’antagonisme entre les syndicats et le Labour de Starmer a plus de chances de se produire qu’une réémergence du corbynisme. La création de courants de lutte des classes au sein des syndicats devrait donc être une priorité pour tout nouveau parti.
11. L’une des difficultés pour un nouveau parti sera le fait que la plupart de ses instigateurs ne seront pas issus des couches les plus jeunes de la population. Les cadres de la gauche radicale britannique d’aujourd’hui sont beaucoup plus âgés que ceux et celles des années 1970. C’est donc une tâche importante que de s’efforcer de gagner les jeunes. Des mesures doivent être prises pour les intégrer à la direction. La propagande et le matériel d’agitation doivent également être accessibles aux jeunes.
12. Un nouveau parti devrait également intervenir sur le plan culturel - cela peut être un moyen pour toucher un public plus jeune, mais un nouveau parti devra éviter de se présenter sous un jour étriqué et trop politisé, il devra s’intéresser à tous les aspects de la vie - la culture et le sport. En être membre devrait être une source de joie et de plaisir. La vie et la culture du parti devraient préfigurer dans une certaine mesure le type de société socialiste que nous souhaitons construire.
Le 17 novembre 2024
Dave Kellaway