Militant du PCI petit Parti communiste internationaliste, il fut très actif dans la grève SNCF de 1953. Son parti avait fait le choix d’un entrisme profond dans le PCF, il rejoignit le PSU comme un certain nombre d’autres militants (notamment à Vernon où ils étaient majoritaires). Ils y animaient la tendance « socialiste révolutionnaire »(SR). Lui fut responsable aux entreprises pour la Seine-maritime.
Dans l’activité illégale contre la guerre d’Algérie, il assure la renaissance du mouvement et recrute des jeunes qui feront plus tard de cette ville la plus importante organisation de province de la Ligue Communiste. Il organise l’entrée de quelques jeunes au PCF, parmi lesquels Gérard Quillaud. Au sein de la cellule Vallée de la Seine du PCI, il côtoie entre autres Gérard Filoche, qui a fait état de son admiration pour le « vieux cheminot autodidacte ». En mai-juin 1968, ses interventions dans le grand amphithéâtre de la faculté des sciences ainsi qu’aux énormes assemblées du mouvement au Cirque, étaient très écoutées. Très applaudi pour une intervention enthousiaste appelant à la création de “soviets”, il s’inquiétait en sortant de savoir quels étaient les risques d’être agressé par “ les staliniens” en rentrant chez lui, ce qui témoignait de ce qu’il avait dû subir dans le passé en défendant ses convictions.
Une cellule des cheminots de Rouen porta son nom. Le IIe congrès de la Ligue Communiste, tenu en mai 1971 à Rouen, se plaça sous sa présidence d’honneur.
Pierre Vandevoorde
Sources :
– sa notice dans le Maitron
– entretiens avec des militants rouennais
– notice de Gérard Filoche dans le Maitron
– papiers de Marcel Pennetier
– lettre de Charles Marie, du 20 février 1963.