Le Syndicat des travailleurs de Téhéran et de la banlieue condamne fermement la
confirmation injuste de la condamnation à mort de Pakhshan Azizi, travailleuse
sociale et militante des droits des femmes, par la Cour suprême. Nous dénonçons
également l’émission et l’exécution d’autres condamnations à mort visant des
militants civils, sociaux et politiques.
Pakhshan Azizi a été condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire sous
l’accusation infondée de « rébellion » en raison de ses activités pacifiques et
civiques, notamment l’aide qu’elle a apportée aux femmes et aux enfants déplacés
en Syrie et en Irak.
Selon Amnesty International, entre 2014 et 2022, Pakhshan Azizi a participé à des
activités humanitaires, apportant de l’aide à des femmes et des enfants déplacés par
les attaques armées d’ISIS. Nombre de ces personnes étaient hébergées dans des
camps situés dans le nord-est de la Syrie et dans la région du Kurdistan irakien.
La récente confirmation de la condamnation à mort injuste de Pakhshan Azizi par la
Cour suprême met en évidence la répression systématique en cours et le mépris
total de la justice au sein du système judiciaire.
Le procès de Pakhshan Azizi, entaché de tortures, de disparitions forcées, d’aveux
obtenus sous la contrainte et de violations généralisées des droits de la défense, est
un exemple clair de la répression croissante à l’encontre des militants civils et des
défenseurs des droits de l’homme.
Ces condamnations s’inscrivent dans le cadre
d’une politique répressive visant à instiller la peur et à supprimer la liberté et la quête
de justice des personnes opprimées dans le pays.
Le Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue
exige l’arrêt immédiat de la condamnation à mort de Pakhshan Azizi, sa libération
inconditionnelle et la révocation des condamnations à mort prononcées contre
Behrouz Ehsani, Mehdi Hassani, Verisheh Moradi et d’autres militants civils et
politiques.
Nous réaffirmons également notre ferme opposition à la peine de mort en tant que
châtiment inhumain et outil d’oppression.
Les mouvements de travailleurs en Iran et
dans le monde entier s’opposent sans équivoque à la peine de mort sous toutes ses
formes et tous ses prétextes. Nous considérons la peine de mort comme une
violation du droit à la vie, à la justice sociale, à l’égalité et au droit à une vie digne.
Son abolition est une étape cruciale vers la construction de sociétés plus humaines
et plus justes.
Nous appelons tous les travailleurs, les syndicats, les organisations de défense des
droits de l’homme et la société civile internationale à adopter une position ferme et
efficace contre ces condamnations injustes et la répression systémique.
The Syndicate of Workers of Tehran and Suburbs Bus Company (Vahed)
January 13, 2025
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