L’ancien premier ministre pakistanais Nawaz Sharif exilé en Arabie saoudite tentera à nouveau de retourner dans son pays, dimanche 25 novembre, un peu plus de deux mois après avoir essayé en vain d’y rentrer, a indiqué samedi à l’AFP un responsable de son parti, la Ligue musulmane du Pakistan. Il devrait ainsi rejoindre Lahore (Est) avant la date limite du 26 novembre fixée pour le dépôt des candidatures en vue des élections législatives du 8 janvier.
Nawaz Sharif avait déjà tenté de revenir dans son pays le 10 septembre à la faveur d’un jugement de la Cour suprême sur son « droit inaliénable » au retour. Mais il n’avait passé que quelques heures à l’aéroport d’Islamabad avant d’être renvoyé en Arabie saoudite où il avait été exilé en décembre 2000.
Après avoir été chassé du pouvoir par le coup d’Etat de M. Musharraf en octobre 1999, l’ancien dirigeant avait été condamné à la prison à vie pour corruption. Il avait alors négocié avec le pouvoir un accord lui permettant de s’exiler pendant une décennie en Arabie Saoudite, en promettant de n’y exercer aucune activité politique en relation avec le Pakistan.
Selon Makhdoom Javed Hashmi, président du parti d’opposition de M. Sharif, son parti est en contact avec l’ancienne première ministre Benazir Bhutto, rivale de M. Sharif dans les années 1990, pour définir une stratégie en vue des législatives de janvier.
Double attentat-suicide près d’Islamabad
Un double attentat-suicide visant les forces de sécurité a tué au moins 20 personnes, samedi, à Rawalpindi, dans la banlieue d’Islamabad, au moment où le débat fait rage sur la nécessité du maintien de l’état d’urgence à l’approche des législatives.
Au moins 19 personnes sont mortes dans l’explosion qui a visé à l’aube un bus de transport de personnel de services de sécurité et au moins une autre a péri dans un attentat contre un poste de contrôle militaire au quartier général de l’armée, ont précisé à l’AFP des hauts responsables des services de sécurité, sous couvert de l’anonymat.
Il s’agissait de deux attaques à la voiture piégée, a confirmé à l’AFP le général Waheed Arshad, porte-parole de l’armée, qui n’a parlé, lui, que de 15 morts certifiées dans l’attentat visant le bus et de trois blessés dans un état critique au poste de contrôle.
Rawalpindi, la banlieue dortoir d’Islamabad, un quartier populaire, abrite la principale garnison du pays et surtout l’état-major des armées, au sein duquel se trouve le domicile du chef de l’Etat, le général Pervez Musharraf. (- AFP)
L’élection de Musharraf confirmée par la comission électorale
La commission électorale pakistanaise a confirmé, samedi, l’élection de Pervez Musharraf à la présidence de la république pour un nouveau mandat de cinq ans à la suite du scrutin présidentiel tenu le mois dernier. (AFP)
* LEMONDE.FR avec AFP | 24.11.07 | 11h41 • Mis à jour le 24.11.07 | 11h49.
Le chef des rebelles séparatistes du Baloutchistan tué
Les forces de sécurité pakistanaises ont tué Balach Marri, le chef d’un mouvement armé séparatiste de la province du Baloutchistan, dans le sud du Pakistan, qui mène une insurrection sanglante depuis trois ans, a annoncé, mercredi 21 novembre, un porte-parole des séparatistes. Ni la police, ni l’armée, n’avaient encore confirmé ou infirmé l’information jeudi. Toutefois, une télévision pakistanaise a assuré que Marri avait été tué, mais en Afghanistan, dont la frontière jouxte le Baloutchistan, et non au Pakistan. Cette province, riche en gaz naturel, est la proie d’actions sporadiques des rebelles de l’ethnie Baloutche, qui réclament sinon l’indépendance, à tout le moins une autonomie politique poussée et un droit de regard sur les revenus des gisements de gaz. – (avec AFP)
* LEMONDE.FR avec AFP | 22.11.07 | 13h03 • Mis à jour le 22.11.07 | 13h21.