Ayant engagé toutes ses forces dans la résistance au régime de loi martiale, le Labor Party Pakistan a lancé un appel à la solidarité « morale, sociale, politique et financière ». Dès le début des grandes manifestations qui ont suivi, il y a neuf mois, la destitution du président de la cour suprême, le LPP s’est mobilisé au côté du mouvement des avocats — fer de lance du combat anti-dictatorial. Il a aussi tissé un lien entre les revendications démocratiques générales et les exigences sociales des travailleurs urbains et ruraux dont il se fait le porte-voix. En juin, puis à nouveau en octobre, il a été frappé par la répression — une répression qui s’est considérablement durcie après l’imposition de l’état d’urgence le 3 novembre. Une dizaine de milliers de personnes ont été placées en détention dans les jours et semaines qui ont suivi. Certaines ont été relâchées, mais d’autres ont été arrêtées ; les poursuites judiciaires n’ont pas été levées. Si le président du LPP, Nisar Shah, a été libéré le 21 novembre, Farooq Tariq, secrétaire général est activement recherché par la police : il est entré depuis trois semaines dans la clandestinité.
La situation reste toujours profondément instable au Pakistan. Pour élargir les assises du régime, les Etats-Unis ont tenté d’imposer un accord entre l’ancienne Premier Ministre Benazir Bhutto et le général Musharraf. Craignant que la Cour suprême n’invalide sa réélection frauduleuse à la présidence, ce dernier a rompu l’accord, décrétant l’état d’urgence (en réalité un régime de loi martiale déguisé), destituant les juges et en nommant d’autres à sa botte, s’attaquant violemment aux avocats — y compris à ceux qui appartiennent au Parti du peuple (PPP) de Bhutto. Musharraf se retrouve politiquement isolé sur le plan intérieur et international. Mais tant qu’il contrôle l’armée, il pense que les Etats-Unis et l’Union européenne se contenteront, par réalisme, de protestations de forme. Pour l’heure, Washington, Bruxelles et Paris ne lui ont pas donné tort : les sanctions se font attendre.
Censure des médias indépendants, détentions arbitraires, cas de tortures, utilisation contre les militants démocratiques des lois anti-terroristes (une mesure particulièrement grave), harcèlement des familles des personnalités d’opposition… : la répression est très sévère.
Dès juin 2007, un appel international avait été initié à la suite d’une première vague de répression. Actualisé après l’imposition de la loi martiale, il a déjà recueilli plus de 500 signatures. Aujourd’hui, le LPP a aussi besoin de notre soutien financier, pour renforcer le combat contre la dictature et la défense de toutes les victimes de la répression du mouvement démocratique, qu’elles soient ou non membre de ce parti.
Les dons sont collectés par l’association Europe solidaire sans frontières (ESSF).
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