Au Saint-Sépulcre ce jour-là, dans une Jérusalem hébétée, pantelante, dans les rues jonchées de cadavres et de sang, ils chantent l’office de la Résurrection. Ce jour-là, le 15 juillet 1099, les soldats du Christ viennent de reprendre Jérusalem aux « infidèles ». Héritiers des apôtres autrefois chassés du Cénacle, ils ont purgé les Lieux saints de la présence « païenne », rendu au Christ sa ville et sa terre, restauré les temps de la pureté originelle. Raymond d’Aguillers, chroniqueur, tressaille : « Ce jour-là sera chanté par toutes les générations. Ce jour-là furent confondus tous les païens, la chrétienté fut renforcée et sa foi rénovée. C’est ici la journée que l’Eternel a faite. Qu’elle soit pour nous un sujet d’allégresse. »
Les premiers croisés sortent de l’enfer d’Antioche, place fortifiée par des remparts de près de 40 m de haut et des fossés marécageux, que Bohémond a miraculeusement reprise aux Turcs après un siège de huit mois et des sacrifices insensés. Alors, quand ils voient pour la première fois, le 7 juin, les murailles de Jérusalem, ils ont déjà un pied dans l’éternité. Jérusalem, lieu du Sépulcre glorieux que chantait Isaïe, théâtre de l’accomplissement du mystère rédempteur du Christ. Jérusalem, ville sacrée, ville originelle, porte du ciel. Aboutissement et naissance de temps nouveaux, cette première croisade est, dira l’historien Alphonse Dupront avec emphase, « un acte de fin des temps, le pèlerinage du dernier pèlerinage ».
Mais après deux ans de marche, de sièges, de lutte contre la faim et la maladie, l’armée des croisés devant Jérusalem est dans un état pitoyable. Ils étaient 100 000 à avoir quitté le pays rhénan, la Provence, l’Aquitaine, la Bourgogne ou la Lombardie. Ils ne sont plus que quelque 1 200 chevaliers et 20 000 fantassins valides. Les autres sont morts en route, restés à Constantinople, à Antioche, ou rentrés chez eux. Partis en tête dans la pagaille la plus complète, une majorité de gens du peuple, paysans, prêtres, quelques nobles et moines fanatisés par Pierre l’Ermite sont tombés dans la gueule du loup à Civitot près de Nicée, écrasés par les Turcs. Les survivants, dont Pierre, se joignent alors aux princes plus aguerris, Godefroi de Bouillon, Robert de Flandre, Tancrède, Raymond de Saint-Gilles, Robert de Normandie.
Cette armée d’éclopés n’est pas assez nombreuse ni assez équipée pour assiéger Jérusalem. Alors, à la surprise des habitants musulmans, ils proclament un jeûne public et processionnent, pieds nus, autour de la ville en chantant des cantiques, comme les enfants d’Israël autour des murs de Jéricho espérant que les murailles un jour s’écroulent. Le miracle se produit. Vestige d’un précédent siège, une réserve de bois est découverte dans une grotte. Les assaillants peuvent se mettre à construire les tours mobiles qu’ils tapissent de peaux de bêtes pour résister aux pluies de flèches et aux feux grégeois des défenseurs.
Ils donnent l’assaut dans la nuit du 14 juillet aux portes de Damas et de Sion, les moins fortifiées. Les « armées » de Lorraine et de Flandre investissent la « Juiverie », poursuivent de leur épée nue ceux qui s’enfuient vers l’esplanade du Temple, enferment dans la synagogue des juifs qu’ils brûlent vifs. Tancrède à son tour pénètre dans la ville à l’angle nord-ouest (devenu porte de Tancrède) et s’empare de la mosquée Al-Aqsa, où des milliers de fidèles musulmans sont massacrés. Seuls Raymond de Saint-Gilles et son armée de Provence rencontrent des résistances près de la Citadelle, où sont réfugiés le gouverneur et sa garnison, et où finit de flotter la bannière blanche des Fatimides.
Les croisés font main basse sur les trésors de la ville, profanent les sanctuaires, n’épargnent même pas les chrétiens grecs, coptes, syriens, arméniens. Et demandent aux musulmans d’enterrer leurs morts, car l’odeur des cadavres entassés hors de la ville se mêle à l’encens des églises et des mosquées déjà transformées en chapelles. Ces scènes de folie meurtrière sont sans exemple depuis l’hécatombe des juifs par les Romains un millénaire plus tôt. Elles ne sont pas exceptionnelles en un temps où les villes conquises échappent rarement au pire. Le sac de Jérusalem fut épouvantable, mais amplifié par des chroniqueurs et des clercs pour en faire un récit d’apocalypse et démontrer que la purification rituelle de la ville qui attend le retour glorieux du Christ était à ce prix.
Les pillages se poursuivent encore quand les chefs croisés se penchent sur le sort de Jérusalem. La première croisade a atteint son but, mais elle s’accomplit par la création d’un royaume chrétien, sorte d’enclave théocratique romaine en Terre sainte, réplique terrestre du royaume des cieux. Les chevaliers écrivent au pape Urbain II : « Quoi de plus juste que tu viennes et achèves la guerre qui est ta guerre. Que tu termines la route de Jésus-Christ par nous commencée, par toi prêchée. Par toi, sera magnifié le nom chrétien. Car si tu t’associes à la croisade que tu as inspirée, le monde entier t’obéira. » Le pape ne viendra pas. Godefroi de Bouillon, déjà malade, refuse « une couronne d’or là où le Christ a porté une couronne d’épines » et prend le titre d’« avoué du Saint-Sépulcre », mais à sa mort, un an plus tard, son frère Baudoin n’aura pas ce scrupule.
C’est Urbain II qui, à Clermont en 1095, avait mis en chemin cette alliance insolite de princes en armes et de paysans en guenilles, d’illuminés et de bandits, d’épouses et de prostituées, d’enfants et de vieillards, « aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer et les étoiles au ciel », dira Anne de Comnène, fille de l’empereur Alexis de Constantinople, et portant sur l’épaule des bandes de tissu rouge en forme de croix, dans une sorte de pèlerinage singulier et sublime. Pèlerinage ascétique par le cortège d’épreuves le long d’une route surhumaine où les enfants épuisés demandent, à chaque ville, si c’est bien là Jérusalem. Sacré, car la Terre sainte est le viatique spirituel. Et mystique au sens de pulsion irrationnelle.
Aller libérer un sépulcre vide ne peut être que le fruit d’un héroïsme dément ou d’une exaltation collective. A moins que ce ne soit celui d’une idée de guerre sainte, neuve dans l’histoire de l’Eglise et de l’Occident. Des saints en armes - Georges, Mercure, Théodore, Demetrius, patron des armées byzantines - et des « martyrs » tués au combat surgissent au cœur des batailles. Et, au pire de la détresse d’Antioche, la Sainte-Lance - qui aurait transpercé le Christ crucifié au Golgotha - est miraculeusement retrouvée, et c’est à elle que la victoire est attribuée. On ne dira jamais assez l’importance au Moyen Age de ces signes et reliques qui, plus que l’appât du gain, ont mis en route bien des croisés. Mais c’est une nouveauté : le signe de la croix et les saints armés - si différents des martyrs persécutés des premiers siècles - font pour la première fois leur apparition sur les champs de la guerre.
Le sac de Jérusalem a ouvert la voie à un imaginaire d’exclusion mutuelle, qui dure jusqu’à aujourd’hui, entre islam et Occident. Le djihad, la guerre sainte musulmane, est bien antérieur à la guerre sainte chrétienne. Il remonte à la première expansion militaire de l’islam. La guerre sainte chrétienne naît, elle, avec l’absolutisme romain. Avec Grégoire VII (1073-1085), la papauté est au faîte de sa gloire et la théocratie en marche : « Seul le pontife romain est universel, écrit-il dans ses Dictatus papae de 1075. Il est permis au pape de déposer les empereurs. Il est le seul dont le nom doit être prononcé dans toutes les églises. Son nom est unique dans le monde. » Loin de l’attitude de Jésus-Christ, son fondateur (« Mon royaume n’est pas de ce monde »), l’Eglise prend donc les armes, s’invente des saints militaires et bénit ses troupes ; contre les ennemis de l’intérieur, avec les hérésies qui pointent, comme celle des Albigeois ; contre les ennemis de l’extérieur, Normands, Hongrois ou « Sarrasins » - mot qui englobe alors tous les ennemis de la chrétienté, et pas seulement musulmans - qui terrorisent l’Eglise et l’empire.
Mesure-t-on la menace que font peser les Sarrasins sur cette Eglise médiévale religieusement exclusive ? Les armées du prophète Mahomet ont pris Jérusalem dès 638, franchi le détroit de Gibraltar en 711, sont en Aquitaine en 720, arrêtées à Poitiers en 732 au prix d’une bataille plus symbolique que réelle. Mais elles occupent les rives occidentales de la Méditerranée, la Sicile, le sud de la France et de l’Italie et elles menacent Rome ! En Orient, les dynasties musulmanes se succèdent en Egypte, en Syrie, en Perse. La première littérature épique française est pleine des récits de cette conquête sarrasine, celle de Narbonne, et de la bataille de Roncevaux. Dès 1066, à la bataille d’Hastings, la Chanson de Roland est sur les lèvres des combattants. Autrement dit, au XIe siècle, les conditions sont réunies pour des scénarios de croisade et de Reconquista chrétienne : il faut reconquérir des terres dont Dieu est le détenteur légitime. Y participer est une action pieuse. Y mourir vaut la palme du martyre et la récompense de la vie éternelle.
Mais, ironie de l’histoire, au moment où se forge en Occident l’idée de guerre sainte, le djihad semble s’assoupir. Après l’ère des conquêtes glorieuses, l’islam se livre à sa distraction favorite - les conflits de clans - et subit ses premiers revers en Asie centrale, avec la percée des Turcs seldjoukides, ou dans l’Afrique berbère. En Espagne et en Orient, l’islam est réputé protéger ses sujets juifs et chrétiens, qui peuvent garder leur croyance à condition de respecter les lois musulmanes et de s’acquitter de lourdes taxes. Le meilleur exemple de tolérance est l’Andalousie et, précisément, c’est contre « l’islam dégénéré » de Cordoue que se révolteront les Almoravides, avant d’être repoussés par les armées de la reconquête espagnole.
Dans ces conditions, la prise de Jérusalem par les croisés en 1099 ne provoque guère de sursaut à Alep, à Damas ou au Caire. Et le vénérable cadi Al-Harawi peut s’en aller pleurer dans les bras du calife de Bagdad : « Osez-vous somnoler dans une vie frivole, alors que vos frères de Syrie n’ont plus pour demeure que les selles de chevaux ou les entrailles des vautours ? » Les premiers croisés, en guenilles, avaient été perçus avec condescendance. Mais à l’arrivée des armées de Flandre, de Provence, de Lorraine, les princes de l’islam s’avisent de la férocité des franj, les Francs. A Maara, en Syrie, en 1098, se produisent des scènes de cannibalisme. « Les nôtres faisaient bouillir les païens adultes dans les marmites, rapporte Raoul de Caen. Ils fixaient les enfants sur des broches et les dévoraient grillés. » A travers la littérature épique des Turcs, renchérit l’écrivain Amin Maalouf, « les franj seront invariablement décrits comme des anthropophages ». Excessif ? Les historiens nient tout cannibalisme rituel, mais ne contestent pas qu’il y eut un cannibalisme de subsistance : les croisés déterraient des cadavres pour manger. Au pire des sièges, ils buvaient le sang de leur monture et leur propre urine.
Ce qui va donner son caractère cataclysmique au sac de Jérusalem, ce n’est pas seulement l’humiliation, mais cette « barbarie » des croisés et la perception du fossé qui les sépare d’une civilisation musulmane qui connaît alors son âge d’or. L’historien Jean Flori ose cette hypothèse : si les croisés s’étaient battus sous bannière byzantine et n’avaient pas créé, à Antioche, Edesse et Jérusalem, des Etats latins rattachés à Rome, les croisades n’auraient jamais eu l’impact qu’elles ont connu. Parce que l’Empire byzantin n’avait jamais cessé de revendiquer les territoires islamisés et qu’il connaissait bien le monde musulman. Et parce que le monde musulman connaissait bien le monde chrétien byzantin. Ils s’entendaient selon un modus vivendi qui existe toujours, plus ou moins, entre musulmans et Eglises d’Orient. La reconquête chrétienne aurait été perçue par les musulmans comme l’un des aléas de l’histoire militaire : on gagne, on perd...
Mais, à l’heure de la première croisade, quatre siècles après la mort de Mahomet et malgré une présence ancienne en Sicile et en Espagne, l’islam demeure une réalité déconcertante pour l’Occident, qui n’y voit qu’une religion de païens. La première traduction du Coran en latin ne date que de 1142, et elle est à l’initiative du Français Pierre le Vénérable, abbé de Cluny. Les barrières et les stéréotypes vont peu à peu tomber et les rapports se policer, grâce au flux des marchands, des templiers et de l’argent qui circule entre l’Occident et les principautés et royaumes latins créés en Terre sainte, où des « barons » chrétiens tentent de reconstituer le modèle féodal. Des Etats chrétiens qui vont tomber, un à un, sous le coup de leurs divisions. La victoire de Saladin, à Hatin en 1187, va rouvrir aux musulmans la porte de Jérusalem.
Mais le mépris pour les franj sera long à effacer, comme en témoigne le récit - popularisé par André Miquel et Amin Maalouf - d’Oussama Ibn Munqidh, prince de Chaysar en Syrie, né l’année même de l’appel à la première croisade (1095) et mort, en 1187, un an après la reconquête de Jérusalem par Saladin : « Tous ceux qui se sont renseignés sur les franj ont vu en eux des bêtes qui ont la supériorité du courage et de l’ardeur au combat, mais aucune autre, de même que les animaux ont la supériorité de leur force et de l’agression. » Témoin accablant aussi que ce voyageur, Ibn Djubair, né à Valence, et décrivant, en 1184, la vie au port de Saint-Jean-d’Acre : « C’est une ville d’impiété et d’incroyance, infestée de porcs et de croix, remplie d’immondices et d’ordures, couverte de saletés et d’excréments. Que Dieu détruise cette ville ou la rende à l’islam ! » Saint-Jean-d’Acre sera la dernière ville croisée « libérée » en 1291.
Henri Tincq
JEAN FLORI, HISTORIEN MÉDIÉVISTE, DIRECTEUR DE RECHERCHE AU CNRS
« N’abusons pas du mot croisade ! »
A quand les mots croisade et croisés remontent-ils ?
Les premières traces du mot « croisade » remontent à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle. Mais la croisade a existé avant le mot ! Le terme « croisés » - cruce signati, marqués de la croix - existe depuis le début du XIIe siècle, après la première... croisade. L’expression « guerre sainte » désigne la croisade chez les chroniqueurs dès 1105. C’est au milieu du IXe siècle que naît cette notion dans la chrétienté occidentale, mais elle s’épanouit surtout au XIe siècle.
Pour y parvenir, il a fallu une révolution complète, pendant près de mille ans, dans le christianisme, pour passer du pacifisme originel de Jésus-Christ à la « guerre légitimée » avec saint Augustin : guerre « juste » quand il s’agit de défendre un pays, de récupérer des terres et des biens spoliés, de rétablir un droit bafoué. Mais la guerre dite « sainte » va plus loin : elle est « sanctifiante », tenue pour capable de faire du guerrier un saint.
Le conflit entre le christianisme et l’islam va rebondir à la chute de Constantinople (1453) et menacer Vienne...
Le conflit entre chrétienté et islamité n’a pas cessé parce qu’elles sont toujours en contact l’une avec l’autre. En Europe, cette relation conflictuelle s’est arrêtée avec la prise de Grenade et la fin de la Reconquista espagnole en 1492. Mais on va toujours chercher à contourner l’islam... C’est pour éviter le bloc islamique que les Christophe Colomb et autres « découvreurs » prennent la voie maritime contournant l’Afrique afin d’aller chercher des épices en Inde.
Quant à la chute de Constantinople en 1453, mesurons bien ce qu’elle représente : c’est la fin de l’Empire romain ! Pour nous, Occidentaux, l’Empire romain est tombé au Ve siècle, c’est une affaire très ancienne. Mais, pour les Orientaux, l’Empire romain se prolonge jusqu’au milieu du XVe siècle. Quand les musulmans font irruption en Europe proprement dite, avec des menaces sur Vienne au XVIIe, la papauté cherche à réactiver l’idée de croisade, mais les conditions ne sont plus réunies, notamment depuis la rupture de l’unité chrétienne (avec la Réforme) et le fait que beaucoup d’Etats se sont émancipés de la tutelle ecclésiastique. François Ier ira même jusqu’à s’allier avec les Turcs dans son conflit contre les Habsbourg.
Par ailleurs, la croisade a perdu entre-temps son sens d’origine - la reconquête de Jérusalem - et est devenue un instrument politique aux mains de la papauté, non seulement contre les « hérétiques » et les « païens », mais aussi contre les rivaux du pape dans la chrétienté.
Pourquoi le mot croisade retrouve-t-il une telle fortune aujourd’hui, alors que le contexte est si différent ?
Les idéologies de la croisade et du djihad sont à nouveau instrumentalisées dans des conditions qui n’ont plus rien à voir avec celles de leur naissance. Les intégristes musulmans désignent les « juifs, croisés et apostats » comme les ennemis à combattre. De quoi s’agit-il en parlant de « croisés » ? De récupérer pour l’islam les terres qui ont été un jour musulmanes ? Voire de considérer que toutes les terres sont promises à la domination de la loi du Prophète ? Cette idéologie de conquête djihadiste, qui assimile tous les Occidentaux aux croisés, est absurde ; il y a bien longtemps que l’idée de croisade a disparu en Occident. Voltaire et les Lumières avaient réglé justement son sort, même si, à la faveur de la colonisation, cette idée a pu, ici et là, être réveillée. Mais ce n’est plus le cas sauf, par réaction, dans les milieux intégristes américains inspirés peut-être par l’attente eschatologique.
Après les attentats du 11-Septembre, George Bush a qualifié de « croisade » la lutte contre le terrorisme. Cette expression est impropre, comme l’est de manière générale l’extension du mot à toutes les causes jugées bonnes, comme la croisade contre l’ignorance ou la pauvreté. N’abusons pas du mot croisade ! Il faut le réserver au phénomène historique précis qui a eu lieu dans un cadre géopolitique et religieux bien caractérisé : une guerre considérée comme sainte, menée par la chrétienté latine pour la délivrance des Lieux saints à Jérusalem. La confiscation du terme à des fins idéologiques, politiques ou militaires est dangereuse, car elle suscite des amalgames dans des mémoires collectives d’une très grande susceptibilité.
A lire
Guerre sainte, jihad et croisade, Jean Flori, Seuil 2002.
La Guerre sainte. Formation de l’idée de croisade dans l’Occident médiéval, Jean Flori, Aubier-Flammarion 2001.
L’Islam et la fin des temps. L’interprétation prophétique des invasions musulmanes dans la chrétienté médiévale, Jean Flori, Seuil 2007.
Les Croisades vues par les Arabes, Amin Maalouf, Lattès 1986.
Ousâma. Un prince syrien face aux croisés, André Miquel, Fayard 1986.
Un choc de religions. La longue guerre de l’islam et de la chrétienté, Jean-Paul Roux, Fayard 2007.