Le Sommet mondial de la société de l’information, sous l’égide de l’ONU, s’ouvre ce 16 novembre à Tunis, capitale d’un pays où l’information est sous contrôle, où les lignes téléphoniques des opposants sont coupées, ou des jeunes Internautes sont emprisonnés, où la presse indépendante est muselée et où des journalistes sont passés à tabac.
Avec l’ensemble des démocrates et progressistes de Tunisie, nous agissons pour que la tenue de ce Sommet devienne un moment fort d’expression politique en faveur des droits humains en Tunisie, pour les revendications démocratiques les plus élémentaires du peuple tunisien.
Nous appelons les autorités françaises et les responsables européens à exiger du régime de M. Ben Ali le respect, dans la lettre et l’esprit, du point 2 de l’accord d’association Union européenne/Tunisie qui impose la garantie des droits de l’homme comme principe de base des accords de partenariat euro-méditerranéens. Nous attendons en particulier de la France une attitude officielle plus digne des valeurs républicaines et démocratiques auxquelles les citoyens de notre pays restent attachés, et une condamnation sans ambiguïté des violations persistantes des droits humains en Tunisie. Les autorités françaises doivent entendre l’appel légitime et urgent de l’opposition démocratique tunisienne.
Enfin, nous affirmons ensemble notre pleine solidarité avec les 7 personnalités tunisiennes -dirigeants politiques, journalistes, juristes, magistrat- qui ont entamé le 18 octobre dernier une grève de la faim afin d’exiger la liberté de la presse et de l’information, la liberté d’organisation et d’association, la libération des prisonniers politiques et d’opinion, ainsi qu’une loi d’amnistie générale.
Déclaration commune du PS, PC, Les Verts, LCR
Paris, le 16 novembre 2005