L’annonce de la Clause de Sauvegarde est une étape importante vers une alimentation sans OGM pour les citoyens.
C’est la reconnaissance d’un combat mené depuis dix ans presque jour pour jour par la Confédération Paysanne.
La Clause de Sauvegarde devra être rédigée de manière rigoureuse. Elle devra s’appuyer sur les études internationales officiellement publiées, notamment les plus récentes, telles qu’elles ont été répertoriées par la Haute Autorité Provisoire sur les OGM.
Dans les semaines et les mois à venir cette étape devra être confirmée par une loi sur les OGM qui reconnaîtra le droit pour tous à produire et consommer sans OGM.
Cependant, cette annonce est équivoque. En même temps que le premier ministre annonce que des doutes sanitaires et environnementaux justifient la mise en œuvre du principe de précaution, il ajoute que cette technologie aurait un intérêt pour « relever les défis alimentaires et environnementaux » et envisage de multiplier par 8 les crédits dédiés aux biotechnologies (45 Millions d’Euros).
Si cette recherche est publique et a pour but d’évaluer les risques évoqués par la Haute Autorité, cette dépense envisagée peut être cohérente.
Pour la Confédération Paysanne, les enjeux alimentaires et environnementaux, les problèmes actuels de l’agriculture et de l’alimentation ne sauront trouver leurs solutions dans ces technologies qui ne respectent ni les territoires, ni les savoir-faire paysans, ni la diversité biologique et alimentaire.
La Confédération Paysanne refuse que ces 45 Millions d’Euros soient destinés au développement de ces technologies ; l’inquiétude et la vigilance sont de rigueur.
11 janv 2008
OGM : La clause de sauvegarde pour arrêter la cacophonie
Communiqué de presse - 11 janv 2008
La Confédération paysanne s’interroge vivement face à la gesticulation faisant suite à l’avis de la Haute Autorité provisoire sur les OGM.
Des scientifiques de cette instance relayés par quelques responsables politiques de poids, Sénateur Jean Bizet et le Président de l’Assemblée Nationale, Bernard Accoyer, jettent le doute sur les compétences mêmes au sein de cette Autorité.
Il semblerait que M. Accoyer critique un texte qu’il n’a pas lu, ce qui est bien méprisant lorsqu’il s’agit de plus du travail d’une instance officielle. Messieurs Bizet et Accoyer jettent un « doute sérieux » sur le rôle des scientifiques dans les instances d’évaluation, tout autant que sur celui des responsables politiques.
Au-delà des polémiques autour de questions de vocabulaire employé, l’important réside dans le contenu de l’avis tel qu’il a été rédigé avec l’accord de tous et qui ne semble pas être remis en question.
C’est avec ces éléments suffisamment significatifs que la Clause de Sauvegarde doit être mise en œuvre.
Il est urgent de mettre fin à des stratégies polémistes contraires au bon usage de la démocratie.
OGM : La clause de sauvegarde doit être activée
Communiqué de presse - 9 janv 2008
Monsieur Jean-François Legrand, sénateur, Président de la Haute Autorité provisoire sur les OGM annonce que de nouvelles études scientifiques permettent d’établir des doutes sérieux sur les effets du maïs transgénique Mon 810.
Le Président de la République et son Gouvernement ont tous les éléments en main. A eux de rédiger maintenant une clause de sauvegarde en bonne et due forme.
C’est une première étape vers une agriculture sans OGM en France et en Europe, nécessaire pour garantir l’avenir des paysans produisant sous signes de qualité, la liberté de choix et de décision des paysans dans l’achat de leurs semences, une alimentation saine et de qualité pour tous les citoyens européens.
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