Le leader altermondialiste a officialisé, hier, son soutien aux Verts lillois lors d’un déplacement dans la métropole. Un apport médiatique pour la tête de liste Éric Quiquet, lié à José Bové par le combat anti-OGM.
Plus de journalistes que de clients pour accueillir, hier matin, José Bové dans les halles de Wazemmes. Celui qui se réclame « d’aucun parti », est venu soutenir les Verts locaux en course pour les élections municipales. Pas de longs discours, mais des poignées de main aux petits producteurs et des discussions improvisées, dans une halle – un temps menacée par la construction d’un complexe cinématographique – devenue symbole de la mobilisation des Verts.
« Social et écologie vont de paire », justifie le leader altermondialiste, soucieux de mettre un mouchoir sur les distances prises lors de la présidentielle. « Je suis venu soutenir un travail concret et efficace engagé à Lille, notamment dans le développement des transports, l’utilisation du vélo. » Il souhaite politiser les élections, persuadé qu’il « ne peut pas y avoir d’aménagements sans prise en compte d’un contexte social. Le local et le global sont liés ».
Éric Quiquet se frotte les mains et se dit « très content » de la venue du plus médiatique des paysans. « On partage des combats communs, sur les OGM notamment, puisque j’ai moi-même été condamné. Quand je l’ai vu faire grève de la faim, ça m’a touché », affirme la tête de liste. Le candidat rappelle être à l’origine de « 60 % de pesticides en moins à Lille et l’installation de ruches sur le toit de l’opéra ». De quoi satisfaire aussi l’électorat altermondialiste.
José Bové aux halles représente aussi un apport médiatique pour les Verts qui avaient séduit 15 % des votants au premier tour en 2001. D’autant que le leader altermondialiste a passé la journée à Lille. Après un passage à Fives, il était hier soir encore place de la République, en soutien à la manifestation hebdomadaire des sans-papiers.