Paris le 23 janvier 2008
Nous venons de prendre connaissance de la répression qui a frappé ces derniers jours les travailleurs de Kanaky, de la part des forces de police et de gendarmerie.
Les manifestations, les grèves, les piquets de grève sont des droits essentiels des salariés, ils n’ont pas à être interdits ni réprimés : la mise en garde à vue de près de 50 militants de l’USTKE (union syndicale des travailleurs Kanaks et des exploités), les blessures infligées à plus d’une vingtaine d’autres, sont inacceptables, et notre Union syndicale Solidaires condamne de tels actes.
L’attitude des « forces de l’ordre » et d’un patronat particulièrement arrogant montre bien que pour certains, le temps des colonies et de ses méthodes n’est pas fini !
L’Union syndicale Solidaires apporte tout son soutien aux militants et militantes de l’USTKE.
En posant la question du droit aux transports pour tous, en refusant que cette activité n’ait pour seul but que le profit de quelques-uns, en exigeant un service de qualité pour les habitants de Kanaky, les préoccupations de l’USTKE rejoignent celle de l’Union syndicale Solidaires qui se bat pour la défense des services publics.
Alors que l’USTKE demande l’ouverture de négociations, les pouvoirs publics refusent et choisissent la répression. En persistant dans cette voie, en bafouant les libertés syndicales élémentaires, ces pouvoirs publics se font les complices de patrons uniquement préoccupés par leurs profits.
L’Union syndicale Solidaires exige la libération immédiate de tous les syndicalistes emprisonnés et l’ouverture de négociations.