Le recul de l’abstention par rapport aux élections municipales de 2001 et la progression des voix de gauche dans nombre de villes ouvrières montrent que l’électorat populaire s’est saisi de ces élections pour marquer son hostilité au pouvoir de droite et à sa politique.
Les partis de droite ont cependant réussi à limiter le recul électoral car ils disposent d’une base électorale importante dans la bourgeoisie moyenne et petite qui, au-delà de la personnalité de Sarkozy, approuve les mesures anti-ouvrières de son gouvernement. Par ailleurs, toute une partie du monde du travail, les travailleurs immigrés, est écartée du droit de vote.
Dès le soir des élections, Fillon a annoncé que le gouvernement continuera ses prétendues réformes qui sont toutes des mesures destinées à rendre les riches encore plus riches au détriment des conditions d’existence des classes populaires.
Il y aura inévitablement des luttes sociales radicales car le monde du travail ne pourra pas attendre l’échéance de 2012, la prochaine élection présidentielle, alors que les hausses de prix démolissent le pouvoir d’achat même de ceux qui ont du travail et que continuent les fermetures d’usines et les licenciements collectifs. Ces derniers ne peuvent pas être masqués par les statistiques mensongères sur les chiffres du chômage, car la création d’emplois précaires et à temps partiel dans les services ne peut pas compenser la suppression d’emplois en CDI dans les grandes entreprises industrielles.
Lutte Ouvrière a présenté des candidats sur 186 listes dans 166 villes. Elle a participé à 69 listes unitaires, au côté d’autres partis de gauche, et présenté 117 listes Lutte Ouvrière.
Au premier tour, nous avons obtenu le même nombre d’élus qu’au premier tour en 2001, autant sur des listes unitaires que sur des listes Lutte Ouvrière. Après le deuxième tour, le nombre total d’élus Lutte Ouvrière devra donc dépasser celui de 2001.
Au lendemain des élections municipales
Lutte Ouvrière était présente au premier tour des élections municipales, sur 186 listes dans 166 villes. Elle a participé à 69 listes unitaires, au côté d’autres partis de gauche, et présenté 117 listes Lutte Ouvrière.
Nous avons présenté 58 listes de plus qu’en 2001. Le nombre total d’électeurs des municipalités concernées a cependant été de 6 680 000, c’est-à-dire 15 % de l’électorat. Seule une minorité de l’électorat a pu donc s’exprimer sur des listes où figuraient des candidats de Lutte Ouvrière.
Trente-six candidats de Lutte Ouvrière ont été élus dès le premier tour. Vingt et un l’ont été sur des listes unitaires, avec le Parti Communiste et/ou le Parti Socialiste, quinze sur des listes Lutte Ouvrière. Dans les municipalités où des listes unitaires n’ont pas pu se constituer, nos résultats confirment le maintien de notre électorat, un électorat populaire d’extrême gauche. Mais ils montrent également qu’une partie de nos électeurs a cru plus utile d’exprimer sa désapprobation de la politique de Sarkozy en votant pour les listes de gauche.
Au deuxième tour, là où reste en présence une liste de gauche avec des candidats de Lutte Ouvrière, nous appelons, bien sûr, nos électeurs à confirmer leur vote du premier tour en votant au second pour cette liste.
Pour le reste, nous ne donnons pas de consigne de vote générale tant les situations politiques locales sont différentes, en particulier en raison de l’existence ou pas d’une alliance du Parti Socialiste avec le Modem, voire avec des candidats plus à droite encore. Il est saugrenu d’appeler à battre la droite là où, par le biais du Modem ou autrement, la droite est représentée sur des listes du Parti Socialiste.
Nos électeurs auront à choisir en toute conscience en fonction de la situation locale. Ils ne voteront certainement pas pour la droite.
Quel que soit cependant leur choix au deuxième tour, nous leur donnons rendez-vous dans les luttes sociales qui ne manqueront pas de survenir tant les travailleurs seront amenés à lutter s’ils veulent stopper les attaques anti-ouvrières du grand patronat et de ses serviteurs politiques au gouvernement.
Lutte Ouvrière
10/03/2008
Perpignan et Marseille 1 : LO retire ses candidats des listes d’union qui s’allient au MODEM
LUTTE OUVRIERE qui participait au premier tour à la liste d’union conduite par le PS à Perpignan, et à celle conduite par le PS à Marseille 1er secteur, annonce que ses candidats se sont retirés de ces listes à la suite de l’alliance de celles-ci avec le MODEM, confirmant ainsi, comme elle l’avait annoncé lundi matin 10 mars, qu’elle ne serait pas partie prenante de ce type d’alliance.
12/03/2008