Démocrates d’opérette…
Véritable leçon de choses que ces municipales, avec la décision, pour le deuxième tour, des dirigeants du PS – mais aussi du PCF – d’empêcher l’entrée, dans les conseils municipaux, de la LCR et de la gauche anticapitaliste, privant ainsi de toute représentation des dizaines de milliers d’électeurs. Alors que la loi électorale – autorisant les fusions entre les deux tours – leur permettait d’établir un minimum de proportionnelle, en incluant pour le deuxième tour des candidats de nos listes, ces grands défenseurs de la démocratie participative et du pluralisme ont fait le choix inverse.
Dans de nombreuses villes, nous leur avons proposé une fusion technique, afin de contribuer à battre la droite et de continuer à défendre nos idées, en toute indépendance, dans les conseils municipaux. Ils ont refusé, au risque de pousser nos électeurs à l’abstention et de renforcer les chances de la droite de l’emporter dans certaines villes, comme Marseille, Pau ou Toulouse. Le message est clair : pour « battre la droite », le PS préfère s’allier… à la droite – le Modem – plutôt qu’à la gauche de combat ! Quant au PCF, obsédé par sa crise d’identité, il ne peut tolérer une opposition à sa gauche. Ainsi, les « communistes unitaires » de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ou de Choisy (Val-de-Marne) refusent l’unité, ne tolérant que le ralliement. Il n’est pas évident que cette pratique suscite l’assentiment de tous les militants du PS et du PCF, sans parler de leurs électeurs.
Nous venons donc de vivre une semaine de tractations, de combines et de magouilles au sein de la gauche réformiste, ressemblant furieusement à ce qui se passe à droite. Cela ne peut que dérouter ceux qui, après avoir donné un avis de licenciement à Sarkozy lors du premier tour, attendent les moyens d’un « tous ensemble » pour le virer. Avec ce type d’opposition, le Medef a encore de beaux jours devant lui ! Raison de plus pour accélérer la perspective d’un nouveau parti. En attendant, dimanche 16 mars, il faudra battre la droite. Mais, là où un accord était possible, nous laisserons à nos censeurs le soin d’aller eux-mêmes convaincre nos électeurs de voter pour eux.
Alain Krivine
Editorial
RÉSULTATS DES ANTICAPITALISTES : Un bon encouragement
Les listes soutenues ou présentées par la LCR dépassent les 5 % dans plus de 110 villes, et les 10 % dans 32 d’entre-elles.
Nancy, dimanche 9 mars 2008. La liste « Alternative 100 % à gauche justice sociale et écologie », soutenue pa la LCR, obtient 7,48 % des voix. Photothèque Rouge/Taous
es plus petites communes aux grandes agglomérations, c’est la « LCR 100 % à gauche » était présente dans plus de 200 communes aux élections municipales. Autant dire que, si l’on compare avec les élections de 2001, où nous avions présenté ou soutenu un peu plus de 90 listes, ce résultat confirme la place croissante de notre organisation dans le champ politique. Le nombre de listes unitaires, plus de la moitié, est aussi une excellente nouvelle.
Si toutes nos listes comportaient de nombreux militants associatifs ou syndicaux, elles se composaient aussi de beaucoup de personnes qui, tout simplement, voulaient se faire entendre. Concernant les forces politiques, nous nous sommes retrouvés dans plus de 40 listes aux côtés de collectifs antilibéraux, dans plus d’une vingtaine avec les alternatifs et tout autant avec le PCF. Souvent, d’ailleurs, avec tous à la fois et même, dans certains cas, avec les Verts, Pour la République sociale (PRS), le Mouvement républicain et citoyen (MRC) ou l’Alternative libertaire (AL). Seule fausse note : Lutte ouvrière (LO) qui, au nom de sa « cohérence passée » (sic), est présente dans quelques listes, à la seule condition de ne pas se retrouver en tête-à-tête avec la LCR, et encore… sous réserve que le PS et le PCF aient décliné leur offre de service. Seule la fraction L’Étincelle de LO, en désaccord avec le cours suivi par la direction de son organisation, a présenté sa propre liste à Wattrelos (Nord), liste que nous avons soutenue, et fait liste commune avec nous à Agen (Lot-et-Garonne), qui a fait un excellent résultat (7,66 %).
Partout, la pression du vote prétendument utile a joué à fond et, même là où nous ne franchissons pas la barre des 5 %, nous obtenons des résultats tout à fait honorables, largement au-dessus de ceux obtenus aux municipales de 2001 et voisins, voire supérieurs, à celui obtenu par Olivier Besancenot lors de la dernière présidentielle. Mieux, dans des villes comme Marseille ou Toulouse, où la dramatisation mise en scène depuis des semaines visait à réduire la campagne à un affrontement UMP-PS, nous avons su nous faire entendre, en obtenant plus de 5 %. Et, comme en écho à ces bonnes nouvelles, sont venues s’y adjoindre, entre autres, celles des villes comme Quimper (6,53 %), Montpellier (5,46 %), Perpignan (5,02 %), Amiens (6,05 %), Roubaix (5,37 %), Tours (5,4 %), Nancy (7,48 %), Limoges (6,87 %)… Dans les communes périphériques aux grandes agglomérations, nos listes sont souvent bien au-dessus des 5 %, à commencer par la banlieue parisienne, avec Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine (9,7 %), Saint-Denis et Montreuil en Seine-Saint-Denis (respectivement 6,29 % et 6,51 %), ou encore Ivry dans le Val-de-Marne (7,75 %), sans oublier, autour de Bordeaux, Pessac (8,67 %), Cenon (8,15 %) et Lormont(10,38 %), ou encore, dans la périphérie de Nantes, Saint-Herblain (7,73 %) et Rezé (9,99 %).
Au total, dans plus de 110 villes, les listes présentées ou soutenues par la LCR 100 % à gauche franchissent la barre des 5 %, et celle des 10 % dans 32 d’entre elles, comme à Clermont-Ferrand (13,81 %), Quimperlé (15,3 %), Noisy-le-Grand (10,70 %), Louviers (10,41%), Foix (10,85%) ou Sotteville-lès-Rouen (14,8%). Dans un certain nombre de villes, l’élection a été acquise dès le 9 mars. Les listes présentées ou soutenues par la LCR totalisent 73 élus et élues.
Au lendemain du premier tour, nous pouvons être satisfaits, mais aussi voir, dans nos résultats, la confirmation que de larges secteurs populaires sont à la recherche d’une autre expression politique, y compris au plan électoral. Dans un contexte où la volonté de sanctionner la droite et Sarkozy était forte, il n’était pas aisé de vouloir prendre sa place dans ce rejet d’une droite de plus en plus arrogante, tout en affirmant sa totale indépendance vis-à-vis du social-libéralisme. Ce choix, nous l’avons fait, et nous avons eu raison.
Reste maintenant à transformer l’essai, continuer ensemble et construire ce nouveau parti anticapitaliste dont nous avons tant besoin. Telle est la proposition que nous ferons à tous nos partenaires politiques, à toutes celles et tous ceux qui ont participé à ces listes de la gauche radicale et, plus largement, aux électrices et aux électeurs qui se sont emparés de ce scrutin pour affirmer qu’une autre gauche est non seulement possible, mais nécessaire.
Olivier Martin
ÉCHOS DES LISTES : Éclairant
Nous faisons ici un tour de France qui donne un éclairage particulier sur quelques élections municipales significatives, parmi bien d’autres, de la campagne, des résultats obtenus et des problèmes politiques rencontrés. Une constante est à relever, la volonté de celles et ceux qui ont participé à cette campagne de continuer à travailler ensemble, au-delà de cette échéance électorale. Nous poursuivrons ce tour de France la semaine prochaine.
Sotteville-lès-Rouen : 14,6%, deux élus
En matière électorale, rien n’est plus facile que de commenter… après les élections. Donc, ne boudons pas notre plaisir, le score de 14,6 % de la liste « Sotteville, à gauche vraiment ! », avec à la clé deux élus, est parfaitement logique. Cette commune de la banlieue de Rouen est marquée par son histoire ouvrière, par les luttes, en particulier celles des cheminots. Elle donne traditionnellement de bons résultats à l’extrême gauche. Elle a voté à 68 % pour le « non » au traité constitutionnel européen en 2005. Il est normal que la liste de droite, qui cachait pourtant soigneusement le soutien de l’UMP, ne fasse que 21 %.
Maire PS depuis dix-neuf ans, Pierre Bourguignon est le parfait exemple de l’autocrate local. Vice-président de la communauté d’agglomération, il a accepté toutes les privatisations des transports en commun ou du traitement des déchets. Il se félicite de la gestion de l’eau par Veolia… Le PCF est neutralisé par sa présence muette sur la liste du maire. Les Verts, qui avaient obtenu trois élus en 2001, sont absents. Notre score est le produit de la campagne que nous avons menée, militante, collective, dynamique, à l’image de cette liste unitaire, soutenue par la LCR et les Alternatifs, rassemblant de nombreux militantes et militants syndicalistes et associatifs.
Clermont-Ferrand : On se maintient
La liste « À gauche 100 % », composée, outre la LCR, d’AlterEkolo et du collectif unitaire antilibéral (Cual), a mené une campagne très active pour une autre répartition des richesses à Clermont. Le programme, l’indépendance politique par rapport à la liste de gauche plurielle, ont été élaborés lors de longues discussions, lors desquelles les partenaires ont été amenés à se connaître. De nombreuses initiatives thématiques ont été organisées, telles celles dans les quartiers populaires ou avec des éleveurs sur la nécessité d’un abattoir.
Durant la campagne électorale, les luttes ont continué. Les étudiants ont obtenu une réduction significative du prix des transports en commun. Le score est impressionnant. Alors que la gauche plurielle recueille 49,5 % des voix et les droites seulement 36 %, la gauche vraiment de gauche réalise 13,8 %. Forts de ce résultat, nous pouvons aborder la résistance à la politique de Sarkozy-Fillon avec confiance. Surtout si, comme le réclamait la liste depuis des mois, la fusion se réalisait au deuxième tour, en toute indépendance, avec la liste du maire sortant. Mais, dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 mars, la liste gauche plurielle a décidé, alors que les négociations étaient sur le point d’aboutir, de revenir sur ses propositions du lundi après-midi et d’imposer l’engagement à voter le budget pour fusionner. La liste se maintient donc, et elle compte bien améliorer, dimanche 16 mars, son score du premier tour.
Limoges : Carton plein
7 % des voix et deux élus, c’était la fête, dimanche 9 mars au soir, au QG de campagne. Nous voulions bâtir une liste de 55 noms, représentant secteur privé et secteur public, rassemblant des militants de différents syndicats, mais aussi des animateurs des luttes sociales et du secteur associatif culturel. Le pari fut tenu. Ce fut notre première victoire. Nous voulions que figurent, en bonne place, des militants jeunes, issus des dernières mobilisations contre le traité constitutionnel européen et la loi Pécresse. Second pari tenu.
Avec une moyenne d’âge de 40 ans, notre liste était la plus représentative des mobilisations massives que la ville a connues ces dernières années. Si les raisons du succès électoral sont multiples – département ancré à gauche, gros succès de la venue d’Olivier Besancenot lors de la campagne présidentielle, près de 4 % à Limoges aux législatives de juin 2007 –, la diffusion massive d’un quatre pages format presse présentant les revendications nationales et un programme revendicatif local argumenté a aussi fait la différence.
Montreuil : Choix délicat
L’aventure a commencé avec une réunion sur le nouveau parti, qui a regroupé 70 personnes : des militants, mais aussi des habitants et des salariés impliqués dans la vie sociale, associative, syndicale, politique de Montreuil. Ensemble, nous avons constitué une liste après que le PCF et LO ont refusé l’unité sur la base des résistances à la politique de la droite et l’indépendance vis-à-vis du PS. Patiemment et avec persévérance, nous avons creusé notre sillon : journal de campagne, réunions décentralisées par quartier, rencontres avec les salariés de l’Office public de l’habitat de Montreuil, avec les locataires, ou avec les membres d’une association de défense des habitants contre la pollution.
Il a fallu tenir bon, les médias ne s’intéressant qu’au duo des professionnels de la politique. D’un côté, Dominique Voynet, ex-ministre de Jospin et spécialiste en reniements, sénatrice qui s’est abstenue sur le traité européen, dans une ville qui l’a rejeté à 65%. De l’autre, Jean-Pierre Brard, député-maire, apparenté communiste, qui a privatisé des services publics municipaux et qui donne l’eau aux requins du privé.
Dimanche 9 mars, notre liste a rassemblé 6,3%, celle conduite par Brard, rassemblant PCF et PS, 39,4%, celle de Voynet, rassemblant Les Verts et des membres « dissidents » du PS, 32,5 %, la droite étant éliminée dès le premier tour. Fusionner avec l’une des deux listes revenait, de fait, à choisir l’une contre l’autre, ce que les participants à la liste ont refusé de faire.
Toulouse : La fusion refusée
La campagne menée par la liste « Debout ! » s’est conclue, dimanche 9 mars, au bout d’une longue soirée d’attente, par un score de 5,07%. Ce score, obtenu dans un contexte difficile, permetait à la liste de fusionner avec la liste de gauche pour battre Jean-Luc Moudenc, le candidat sarkozyste local. La liste « Debout ! » est née de la proposition de la LCR 31 de faire liste commune à toutes les composantes prêtes à aller à la bataille contre la droite et pour porter la voix de la gauche radicale, en toute indépendance du PS. Après quelques réunions, les Motivé-e-s, une partie des Cual et la LCR se sont mis d’accord pour initier une liste menée par Myriam Martin (LCR).
Les principaux axes de campagne ont été les questions sociales, la défense des services publics autour du mot d’ordre de remunicipalisation, la démocratie municipale. Nous avons posé avec force la question des quartiers populaires et des discriminations. Tous ces thèmes se sont retrouvés lors du meeting-concert enthousiasmant, qui a permis de regrouper plus de 1300 personnes avec une intervention d’Olivier Besancenot, en plus d’un concert avec Mouss et Hakim d’Origines contrôlées et des chanteurs des MAP, entre autres.
Dès l’annonce de notre résultat, nous avons pris contact avec le candidat de la gauche, le socialiste Pierre Cohen, pour lui proposer le rassemblement le plus large de toutes les gauches afin de battre la droite, comme nous l’avions annoncé depuis le début de la campagne. Pierre Cohen et ses colistiers (PCF-Verts) ont refusé toute fusion avec nous, et ils ont proposé un siège à la liste Simon (« L’Autre liste », gauche), qui a refusé dans ces conditions. Pierre Cohen fait le choix, pour séduire un hypothétique électorat du Modem, de rejeter les quelque 14 000 électrices et électeurs qui ont voté pour les listes à gauche du PS. Il leur refuse d’être représentés par des élus qu’ils ont clairement désignés au premier tour. Il donne le ton, avant même d’être élu, sur ses véritables intentions politiques et sur la sincérité de ses propos sur la démocratie. Si, pour la liste « Debout ! », l’aspiration à battre la droite au pouvoir depuis 37 ans à Toulouse est intacte, en nous écartant de cette bataille dans la dernière ligne droite, le PS et ses alliés prennent le risque de ne pas convaincre les électeurs et les électrices de la gauche radicale de voter massivement pour lui le 16 mars.
Correspondants
LUTTE OUVRIÈRE : Grand écart
Lutte ouvrière (LO) s’est présentée sur 186 listes, dont 117 sous ses propres couleurs. LO a annoncé avoir 36 candidats élus au premier tour, dont 21 sur des listes unitaires et quinze sur des listes LO. Précision utile : par listes unitaires, LO entend, à quelques exceptions près, celles où elle figurait avec le PS et le PCF.
Nous étions présents dans 65 des 117 communes où LO avait sa propre liste. La bêtise sectaire serait de constater que, dans aucun cas, LO n’a devancé une liste présentée ou soutenue par la LCR. Il est une autre manière d’aborder le bilan de cette séquence électorale – c’est la nôtre –, c’est d’imaginer quelle aurait été la dynamique électorale si, au lieu de faire cavalier seul, lorsque le PS et le PCF déclinaient ses offres de service, LO s’était associée à la LCR et ses partenaires.
Dans combien de villes aurions-nous dépassé les 5 %, et même les 10 % ? Combien d’élus anticapitalistes seraient, avec toutes les limites que l’on connaît, en capacité de faire écho, dans les municipalités, aux préoccupations des usagers des services publics, exiger des crèches, des logements, la remunicipalisation de l’eau, etc. ? Combien plus forts serions-nous pour prévenir les mauvais coups et préparer les mobilisations avec les populations concernées ? Est-ce que l’affirmation d’une gauche radicale, même au plan électoral, aurait servi ou desservi les mobilisations à venir ? Qui peut douter des réponses à ces questions ?
Nous le répétons, LO a commis une double erreur politique : celle de ne pas s’inscrire dans un cadre unitaire comprenant la LCR, et celle de se fourvoyer avec la gauche institutionnelle. Cette gauche qui, aujourd’hui, n’a de cesse de lorgner vers le Modem, comme le fait le PS, ou de regarder ailleurs avec un air gêné, comme l’a fait le PCF à Grenoble, en attendant d’avaler d’autres couleuvres entre les deux tours. Dans une déclaration, LO assure qu’« après le second tour, le nombre d’élus LO devra donc dépasser celui de 2001 ». Mais la question reste entière : à quel prix ?
Olivier Martin
Municipales en bref
Succès aux cantonales
La LCR était également présente, seule ou avec d’autres, à quelques cantonales. Dans la plupart des cas, les 5 % sont franchis : Brest (Finistère, 8,03 %), Saint-Julien-du-Sault (Yonne, 8,15 %), Chomérac (Ardèche, 6,41 %)… Et bon nombre de candidatures ont dépassé les 10 % : Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme, 18,41 %), Aubin (Aveyron, 17,5 %), Guéret (Creuse, 15,44 %)… Ces scores sont très encourageants, notamment là où nous n’avons pu présenter de liste aux municipales. Voici quelques résultats : Louviers sud (Eure, 10,41 %), Val-de-Reuil (Eure, 10,84 %), Saint-Brieuc nord (Côtes-d’Armor, 7,31 %), La Souterraine (Creuse, 6,82 %), Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne, 7,33 %)…
OPA du PS dans le 93
Le PCF, perd un canton à Pantin au profit de Claude Bartolone (PS). Dans certaines villes, le PCF a refusé notre soutien aux cantonales, concédant sa défaite et la perte du département avant le deuxième tour.
Les revirements de LO
LO était présente sur la liste socialiste à Marseille, qui comportait un ancien de l’UMP. Au vu de l’accord passé entre le PS et le Modem pour le second tour, LO se retire. À Perpignan, où LO est présente sur la liste du PS avec un grand patron local, point de désistement…
Fusions exceptionnelles
Deux villes échappent à la règle du refus de la gauche sociale-libérale de fusionner techniquement avec nos listes. À Le Haillan (banlieue bordelaise), la fusion s’est faite avec la liste PS-PCF, sans obligation de voter le budget, un encart à part sur la profession de foi et deux militants de la LCR en position éligible. À Montpellier, la fusion s’est faite avec les Verts, un tiers des places revenant à la LCR.
Refus du PCF
À Choisy (Val-de-Marne), la liste de la LCR a obtenu 7,1% des voix, mais le PCF, qui en a obtenu 44,49%, refuse toute discussion avec elle pour une fusion. À Saint-Denis, le PCF ne l’accepte qu’à la condition que les élus révolutionnaires votent le budget…
PCF à Aubagne
Incroyable mais vrai : fort de ses 48 % au premier tour, mais sans doute inquiète, la liste conduite par le PCF fait alliance avec le Modem pour le second tour.