L’objectif de ce texte est de proposer un contenu et une méthode de travail pour essayer de parvenir à un accord sur une mobilisation européenne commune lors de l’Assemblée des Mouvements Sociaux dans le FSE de Malmö 2008. Les deux raisons de cette proposition sont :
– Nous assistons, au niveau européen, à une offensive anti-sociale et libérale sur tous les terrains (crise économique, augmentation des prix, crise alimentaire, privatisation et démantèlement des services publics, contre-réforme du travail, décisions de la Cour de justice Européenne, démantèlement de la politique agricole commune, renforcement de l’Europe forteresse, affaiblissement des droits civils et démocratiques ; accords de coopération économique, intervention militaire dans des conflits externes…)
– Il est nécessaire de construire une réponse au niveau européen pour mettre un coup d’arrêt à cette offensive. Dans un contexte dans lequel 75% des résolutions adoptées par les Parlements nationaux découlent directement de l’application des décisions européennes et dans lequel les politiques européennes Européen ont une traduction directe sur les politiques auxquelles nous faisons face dans les différents pays, la nécessité de construire un rapport de forces au niveau européen, est un défi que les mouvements sociaux ont le devoir de relever.
Le FSE apparaît bien comme l’espace privilégié de rencontre des mouvements sociaux pour mener le combat pour une « autre Europe » ; il doit permettre la confrontation des idées, d’avancer dans la définition des stratégies et alternatives et la construction des réseaux et mobilisations au niveau européen. ;
Le chemin parcouru montre que des pas importants ont été faits dans la construction de réseaux et initiatives thématiques,. Mais, à part la mobilisation du 15 février 2003 contre la guerre et la mobilisation contre la directive Bolkenstein, les mouvements sociaux n’ont pas été réussi à réaliser une mobilisation européenne capable de s’opposer à la construction européenne actuelle. Il serait important de combler ce déficit lors du prochain FSE de Malmö.
A Malmö, comme dans des éditions précédentes, l’Assemblée des Mouvements Sociaux risque d’être la caisse de résonance des différentes initiatives débattues dans les séminaires et ateliers (certaines plus locales, d’autres de caractère plus européen) : cette diversité des propositions est le reflet de l’absence d’initiative commune au niveau Européen dans lesquelles pourraient se retrouver l’ensemble des mouvements sociaux.
Dans le débat sur cette question à Kiev, 4 initiatives, qui auront un caractère européen, ont été mises sur la table : le sommet européen de mars 2009 à Bruxelles, mobilisation à l’occasion du 60e anniversaire de l’OTAN à Kilelh et Strasbourg en avril 2009, sommet du G-8 en Sardaigne en Juillet 2009, et le sommet sur le « changement climatique » à Copenhague en décembre. 2009. Les trois dernières ont une « vie propre » et constitueront sans doute des moments d’une forte mobilisation européenne ; mais, dans sens strict ils ne constituent pas un affrontement direct avec le projet néo-libéral européen. Il y aura probablement d’autres initiatives (17 avril de Via Campesina,…) qui seront de même nature (dimension internationale). Dans la discussion, la proposition de mobiliser contre le sommet Européen de mars 2009, par sa proximité avec les élections européennes a soulevé quelques difficultés.
Devant cette situation, la solution que nous pourrions discuter est la suivante : d’une part, construire un agenda commun qui intègre les différentes initiatives européennes : contre l’OTAN, le G8, le changement Climatique, la politique agricole, etc. ; Il pourrait être appelé « Pour changer l’Europe » ou d’une autre manière. Mai aussi définir une campagne commune face aux politiques néolibérales en Europe (convergence de luttes contre les politiques économiques, sociales, migratoires, etc.) qui aboutisse à une journée de mobilisation européenne (il y a des mouvementes qui proposent le 29 de mars). Le choix de la date doit être débattue pour trouver un consensus et dépasser les contradictions qui se sont exprimées à Kiev sur ce point.
Nous proposons que cette proposition soit discutée lors du FSE et plus précisément lors de l’Assemblée des Mouvements Sociaux à Malmö.
Il est essentiel que la prise de position sur la journée d’action européenne et sur cette proposition de campagne conjointe soit largement partagée, cette proposition (ou celle qui apparaitra d’ici Malmö par le biais du débat sur les listes) devrait être largement diffusée et débattue dans les assemblées thématiques ou les réunions de réseaux préalables à l’Assemblée, qui se tiendront pendant le FSE.
Ensuite, le processus préparatoire pourrait avoir lieu lors des Assemblée Préparatoire Européenne, la première après Malmö devant avoir lieu en novembre.