Le préfet du Puy-de-Dôme a refusé à la société Vernéa (filiale de Suez), le permis de construire et d’exploiter l’incinérateur prévu près de Clermont-Ferrand. Il n’a pas voulu engager une épreuve de force avec la population de l’agglomération clermontoise, forte du soutien de la majorité de ses élus.
Il aura fallu sept années de mobilisation pour arriver à ce résultat. L’unité sans faille des opposants a été le résultat du travail efficace du Collectif contre l’implantation d’un incinérateur à proximité de l’agglomération clermontoise (CCIIPAC), constitué de douze associations alliées au collectif des médecins, représentant la majorité des médecins de l’agglomération. Au cours de ces années, le CCIIPAC a été à l’origine d’une bonne dizaine de manifestations, d’une vingtaine de meetings et de réunions publiques.
Les élus LCR 100% à gauche ont joué un rôle important, en forçant le débat au sein du conseil municipal et du conseil de Clermont communauté, dans lesquels ils siègent. Le débat a permis d’opérer les clarifications nécessaires concernant les méthodes alternatives à l’incinération. Le président de Clermont communauté, Serge Godard (PS), s’est enfin résolu à proposer une solution alternative viable.
De nombreux politiques ont tendance, aujourd’hui, à s’octroyer la victoire. Pendant toute cette période, le souci du CCIIPAC et du collectif des médecins a été de faire en sorte qu’aucune faille n’apparaisse dans le mur dressé contre le projet, malgré de multiples manœuvres politiciennes venant de toutes parts.