LE PIC ÉPEICHE
Dendrocops major (Famille des Picidae)
Longueur : 22-26 cm. Envergure : 34-44 cm. Poids : 70-90 g.
C’est le pic le plus répandu en France.
Plumage bigarré : blanc, noir, et rouge.
L’adulte est vite identifié à sa calotte en majeure partie noire, son dos noir encadré de deux taches blanches (une sur chaque épaule), et ses sous-caudales rouges tranchant nettement sur le ventre blanc beige, non strié.
Les sexes sont presque semblables : tous deux ont un front jaunâtre, mais le ♂ a une petite tache rouge sur la nuque, absente chez la ♀.
Voix : cri de contact typique « kik », bref, mais répété régulièrement. Répétés plus rapidement, ils accompagnent les poursuites et parades au printemps. Pas de chant véritable, mais tambourinage fréquent produit par les 2 partenaires, souvent sur une branche creuse entre janvier et juillet (son fort, durée brève de moins d’1 seconde, cadence rapide au rythme ralenti, comme amorti, vers la fin).
Jeunes : ressemblent à l’adulte, mais avec une calotte entièrement rouge bordée de noir, et des sous-caudales d’un rouge clair, moins vif que chez l’adulte.
On le reconnaît à sa taille moyenne (celle d’un Merle noir), à ses capacités de grimpeur arboricole, parcourant troncs et grosses branches en s’appuyant sur sa queue rigide.
Le vol est rapide, typiquement onduleux, avec battements d’ailes vifs alternant avec des phases ailes fermées le long du corps, qui prend alors une silhouette en pointe de flèche.
Vit dans les bois et forêts, les bocages, parcs et jardins. Solitaire en dehors de la reproduction.
Régime mixte : insectes et leurs larves, auxquels s’ajoutent des graines de pins, noisettes et autres fruits durs, des baies, à la mauvaise saison. Fréquente alors à l’occasion les mangeoires.
C’est une espèce à reproduction cavernicole : creuse une cavité dans un tronc, une grosse branche (souvent dépérissante), avec trou d’accès (= trou d’envol) de dimensions 5x6 cm.
1 ponte de 4-7 œufs, couvée 15-16 j. par les 2 conjoints. Envol à 20-24 j. des jeunes.
Sédentaire nicheur en Île-de-France.
Présence locale : utilise les zones boisées du site toute l’année, vu la tranquillité, et la forte densité d’arbres âgés, voire dépérissants. Ainsi, il trouve ici à la fois des lieux d’alimentation, de repos, de tambourinage pour les parades, et de nidification. Plusieurs mâles, femelles, et des jeunes volants, ont été vus aux Beaumonts.
De nombreuses loges sont visibles, creusées antérieurement. Elles sont réutilisées par d’autres oiseaux cavernicoles, ex. : les Mésanges, la Sittelle torchepot, l’Étourneau sansonnet.
Nidification certaine 1 couple ou 2 chaque année.
Espèces proches : voir les autres Pics, ex. : l’épeichette, le mar, deux autres pics bigarrés.
LA GRIVE MUSICIENNE
Turdus philomelos
(Famille des Turdidae)
Longueur : 20-23 cm. Envergure : 33-37 cm. Poids : 70-90 g.
Plumage : c’est un passereau de la taille et de l’allure du Merle noir, au-dessus brun uni, au-dessous blanc plus ou moins pur ponctué de taches sombres à noires, lavé de paille sur les flancs et la poitrine. Sur le ventre, les taches sont en poinçons pointant vers le haut, et non grosses et arrondies comme chez la Grive draine. Un triangle jaune miel, et non roux comme chez la Grive mauvis, est visible sous l’aile en vol. La tête n’a pas les sourcils clairs de la mauvis, les yeux sont gros, noirs, le bec est toujours brun.
Les sexes sont de taille et plumage semblables.
Voix : Le cri de contact est un « tsic » bref, lancé aussi en vol migratoire. Les cris d’alarme sont de deux types : 1° clamés en séries, proches de ceux du Merle noir ; 2° émis près du nid, des « tssiiuuu » doux et lancinants. Le chant est mélodieux, sonore, très varié : une strophe typique comprend différents motifs répétés 2 à 4 (7) fois, séparés par des silences, avec une fin en ritournelle accélérée s’étranglant dans l’aigu. L’oiseau chante posé (souvent caché) dans un arbre, surtout à l’aube et le soir, mais aussi en plein jour.
Jeunes : ressemblent aux adultes, avec le dessus strié de clair.
Comportement : La Grive musicienne se nourrit surtout au sol, plus en sous-bois que sur prairies et pelouses, de façon discrète (le Merle noir reste à découvert ou farfouille bruyamment dans la litière).
Le vol est rapide, presque direct (et non onduleux comme celui de la Grive draine).
Elle vit dans les espaces boisés, les parcs et jardins, et fréquente la ville. Peu sociable pendant la reproduction, elle devient plus grégaire pour migrer et s’alimenter sur ses quartiers d’hiver.
Régime : insectes et leurs larves, vers de terre, mollusques ; nombreux fruits, surtout des baies. Les escargots sont appréciés, une fois leur coquille brisée sur une pierre appelée « enclume » repérable aux débris de coquilles s’accumulant au dessus et autour de cet outil.
Nidification : La femelle construit dans un arbre son nid, une coupe d’herbes et de mousse doublée à l’intérieur d’une cuvette de torchis (terre et bois pourri) lissée et laissée à nu.
1-2 pontes de 4-5 œufs, couvés 12-14 jours par la femelle. Envol des jeunes à (10)12-15 jours.
Statut : Espèce sédentaire nicheuse en Île-de-France, avec des oiseaux nichant en Europe du Nord migrateurs partiels de passage ou hivernants de l’automne au printemps.
Présence aux Beaumonts : habite toute l’année les zones boisées tranquilles, les pentes ensauvagées envahies de Lierre et Clématite, ainsi que les anciens vergers et leur ceinture en taillis d’érables, qui offrent nourriture, reposoirs et sites de nidification.
Des haltes migratoires temporaires ou prolongées fréquentes dans les terrains plus ouverts, gagnés par les Églantiers, Sureaux et Cornouillers sanguins.
Elle apprécie les mares, où elle boit, se baigne, et prélève des matériaux pour son nid.
Reproduction certaine : 3-6 mâles chanteurs, autant de couples possibles.
Espèces proches : voir le Merle noir, les autres Grives : la draine et la mauvis.
LE ROITELET HUPPÉ
Regulus regulus (Famille des Sylviidae)
Longueur : 8,5-9,5 cm. Envergure : 13-15,5 cm. Poids : 5-7 g.
Plumage : c’est le plus petit oiseau d’Europe, avec une tache jaune sur la calotte.
Il est d’une teinte générale vert olive dessus, beige clair à blanc sale dessous.
Ailes sombres avec deux barres alaires blanches. Queue courte et échancrée.
Milieu de la calotte jaune bordé de noir. Œil noir bordé d’un anneau clair.
Les sexes sont presque semblables, mais la calotte du ♂ plus orangée en général.
Voix : Repéré à ses cris de contact fréquents « sri-sri-sri » suraigus (inaudibles par certaines personnes). Le chant est un motif de 2-3 notes aiguës, répété 4 à 6 fois sur un rythme saccadé, terminé par une brève enjolivure : « sri-si sri-si sri-si sri-si sipsiri ».
Jeunes : ressemblent aux adultes, mais à calotte unie gris verdâtre.
On le reconnaît à sa très petite taille, à sa grosse tête, à son allure très vive, en circulation incessante, à ses poses acrobatiques, ses vols stationnaires en bout de branches, quand il cherche sa nourriture. Son vol est vibré, bref, papillonnant.
Vit le plus souvent dans les bois et forêts de conifères (= résineux), et fréquente aussi les parcs et jardins plantés de ces arbres en bosquets même réduits à quelques sujets.
Le couple construit son nid très haut dans un conifère (donc de grande taille), une coupe en mousse, lichens, toiles d’araignées, rembourrée intérieurement de plumes. 2 pontes de 7-8 œufs, couvés pendant 16 j. par la ♀. Envol à 18-20 j. des jeunes.
Sédentaire nicheur en Île-de-France, avec des contingents d’oiseaux migrateurs partiels et hivernants lors des vagues de froid. Peut s’associer en bandes à des oiseaux d’autres espèces (mésanges), à la mauvaise saison. Ne fréquente habituellement pas les mangeoires.
Présence locale : il fréquente le parc des Beaumonts le plus souvent en automne et hiver, en petites bandes affectionnant les cèdres, pins, et aussi les bosquets de feuillus qui offrent refuge et couvert (insectes, araignées). S’affaire alors pour couvrir des besoins métaboliques élevés, se laissant bien approcher et facilement observer.
Le chant typique est audible très tôt dans l’année, dès janvier-février.
Vu l’absence ici de grands spécimens d’Épicéa Picea abies ou de Sapin pectiné Abies alba, le Roitelet huppé ne se reproduirait pas aux Beaumonts fréquentés aléatoirement à la belle saison.
Reproduction possible dans les environs, à confirmer sur place.
Espèces proches : confusion facile avec le Roitelet à triple-bandeau, qui fréquente aussi le site (ces deux Roitelets diffèrent ainsi par des détails de plumage sur la tête et leur chant). Confusion possible avec des Pouillots (ex. le Pouillot véloce pour son allure générale, mais qui préfère les feuillus) et certaines Mésanges, comme la Mésange noire, petite, inféodée elle aussi aux conifères, et rare aux Beaumonts.
LA MÉSANGE BLEUE
Parus caeruleus (Famille des Paridae)
Longueur : 10,5-12 cm. Envergure : 17-20 cm. Poids : 9-12 g.
Plumage : c’est la seule espèce de Mésange européenne dont la calotte soit bleue.
Elle a les joues blanches encadrées de sombre, avec trait sourcilier, menton, gorge et nuque bleus noirs. Dessous jaune pâle avec trait sombre étroit au milieu du ventre.
Les ailes et la queue sont d’un gris bleuté, rehaussées de bleu vif en plumage nuptial.
Les sexes sont presque semblables, la femelle est en général plus terne.
Voix : riche répertoire vocal. Ex : « si-si-si » aigus pour les cris de contact . Chant de deux sons aigus traînants terminé par une trille légère : « sssi-sssi-siutrrrrrrrri ».
Jeunes : sont d’une teinte générale jaunâtre, sans calotte bleue ni gorge sombre.
On les repère facilement dans les arbres à leurs cris répétés, aigus et râpeux, de quémande de nourrissage aux parents qui les accompagnent jusqu’à l’émancipation..
On la reconnaît à sa petite taille, à son allure très vive, à ses poses acrobatiques, souvent en bout de branches et haut dans les arbres, quand elle cherche sa nourriture. Le vol est direct sur de courtes distances, vite onduleux au delà.
L’espèce vit dans les bois et forêts, et fréquente aussi les parcs et jardins.
C’est une espèce à reproduction cavernicole (trous d’arbre, de mur, de poteau, et les nichoirs).
1-2 pontes de 7-16 œufs, couvés pendant 13-14 j. par la ♀. Envol à 18-20 j. des jeunes.
Sédentaire nicheuse en Île-de-France, avec des contingents d’oiseaux migrateurs partiels et hivernants lors des vagues de froid. Peut s’associer à des oiseaux d’autres espèces (roitelets, sittelles torchepot, grimpereaux) à la mauvaise saison. Fréquente alors les mangeoires.
Présence locale : elle affectionne les Beaumonts pour ses bois, son verger, abritant des arbres âgés qui lui offrant refuge et couvert (insectes et leurs larves, graines) toute l’année.
Le Chêne pédonculé Quercus robur, le Charme Carpinus betulus et les Frêne Fraxinus excelsior sont ses arbres de prédilection car ils permettent le développement d’importantes populations de larves d’insectes (ex. : chenilles de la Tordeuse Agriopis aurantiaria) assurant la réussite de la reproduction au printemps.
Des familles nombreuses ─ les adultes emmenant des jeunes volants insatiables ─ , sont alors facilement audibles et visibles par les visiteurs des Beaumonts.
Elle peut fréquenter les phragmites (roseaux) de la grand’ mare durant l’hiver.
Reproduction certaine aux Beaumonts et ses environs.
La Mésange bleue utilise aussi les mares permanentes pour boire et se baigner.
Nota : escargots et araignées sont aussi consommés, surtout durant la reproduction.
Espèces proches : confusions possible avec d’autres Mésanges, surtout la charbonnière et la noire. Voir aussi les Roitelets pour leur allure générale.
LA SITTELLE TORCHEPOT
Sitta europaea (Famille des Sittidae)
Longueur : 12-14,5 cm. Envergure : 16-18 cm. Poids : 12-18 g.
Plumage : c’est le seul passereau grimpeur arboricole au dessus gris bleu, au ventre roux.
Elle a les joues, le menton et la gorge blancs, avec large trait sourcilier noir allant du bec à la nuque. Dessous ocre à roux. Dessus d’un gris bleuté.
Les sexes sont presque semblables, le ♂ aux flancs en général d’un roux plus intense.
Voix : riche répertoire vocal. Ex : cris d’excitation ou d’alarme sonores « tui-tui-tui ». Chant de motifs répétés, variés « vuii-vuii-vuii… » vivivivivivivi… ou trille roulée « trrrrrrriii ».
Jeunes : sont d’une teinte semblable à celle de la ♀, avec un trait sourcilier sombre plus pâle.
Ils se font nourrir en accompagnant leurs parents dans les arbres.
On la reconnaît à sa silhouette caractéristique (à grosse tête ramassée, au long bec pointu), à sa vivacité, quand elle grimpe sur les troncs et les branches, souvent par à-coups, avec des poses acrobatiques (suspendue sous une branche, ou même tête en bas en descente sur un tronc) quand elle cherche sa nourriture. Le vol est direct sur de courtes distances, onduleux sur les longs trajets. Vit dans les bois et forêts, et fréquente aussi les parcs et jardins.
C’est une espèce à reproduction cavernicole (cavités d’arbre et nichoirs, dont elle peut enduire les parois et réduire le diamètre du trou d’entrée avec de la boue, d’où le nom de l’espèce).
1 ponte de 5-9 œufs, couvés pendant 14-15 j. par la ♀. Envol à 23-25 j. des jeunes.
Sédentaire nicheuse en Île-de-France. Peut s’associer en bandes à des oiseaux d’autres espèces (mésanges, grimpereaux), à la mauvaise saison. Fréquente alors les mangeoires.
Présence locale : elle affectionne le parc des Beaumonts dans les zones boisées à forte densité de grands arbres (chênes, frênes, marronniers), qui lui offrent refuge et couvert (insectes, araignées, graines, fruits à coque dure) toute l’année.
Le Chêne pédonculé Quercus robur est une essence appréciée pour son écorce crevassée facile à escalader, pour ses populations hôtes d’insectes et d’araignées, et pour ses glands consommés l’hiver.
La Sitelle torchepot apprécie aussi les fruits durs du Charme, du Noisetier (on peut trouver des coques de noisettes calées dans l’écorce d’un chêne après leur ouverture).
Reproduction certaine aux Beaumonts de 2-3 couples qui réutilisent fréquemment les loges creusées initialement par le Pic épeiche et le Pic vert.
Espèces proches : espèce originale, à distinguer du Grimpereau des jardins, du Pic épeichette, voire de certaines Mésanges comme la charbonnière. Tous ces oiseaux ont une taille, une allure générale et certains comportements similaires de grimpeurs arboricoles (réguliers, sinon occasionnels) des milieux arborés.
LE GEAI DES CHÊNES
Garrulus glandarius (Famille des Corvidae)
Longueur : 32-35 cm. Envergure : 52-58 cm. Poids : 140-190 g.
Plumage : c’est un grand passereau corvidé, de près coloré en brun roux, blanc et noir, mais de loin surtout en vol, semblant sombre avec croupion blanc et barre alaire blanche.
La teinte générale est brun-gris rosé, avec menton et gorge blancs, sous-caudales blanches. Des moustaches noires, et calotte claire striée de sombre.
Les ailes sont noires, avec une barre alaire blanche, et une tache bleu pâle quadrillée de noir au poignet. La queue est noire, avec un large croupion blanc.
Les sexes sont de taille et plumages semblables.
Voix : cris d’excitation ou d’alarme sonores typiques : « kchèèèè kchèèè ». Peut produire des imitations (ex. : buse, chat !…).Chant discret, incluant chuintements, gloussements.
Jeunes : d’une teinte quasi semblable à celle des adultes (calotte moins striée).
Ils se font nourrir et complètent leur apprentissage hors du nid en famille.
On le reconnaît à son allure empressée, à ses bonds souples dans les arbres. Il est farouche, et discret, et prompt à pousser ses cris d’alarme qui avertissent tout le voisinage. Le vol est droit mais souple, irrégulier et comme hésitant entre les battements d’ailes lents.
Vit dans les bois et forêts, et fréquente aussi les grands parcs bien boisés.
Régime omnivore (surtout insectivore à la belle saison, granivore/frugivore en saison froide).
Construit son nid de brindilles dans un arbre, souvent caché près du tronc, pas très haut.
1 ponte de 4-6 œufs, couvée 16 j. par les 2 conjoints. Envol à 20 j. des jeunes.
Sédentaire nicheur en Île-de-France, avec des contingents d’oiseaux nordiques migrateurs partiels et hivernants certaines années. Peut se grouper en bandes à la mauvaise saison.
Fréquente parfois les mangeoires.
Présence locale : il fréquente le site pour sa forte densité de grands arbres, qui offrent refuge et nourriture toute l’année. La « savane » en zone centrale est aussi son terrain de chasse.
Le Chêne pédonculé Quercus robur peu représenté ici, est son arbre de prédilection, pour les glands récoltés et consommés dès l’automne. L’oiseau en effectue le stockage (plusieurs centaines) dans des caches enterrées (dont certaines ne seront pas retrouvées ou complètement utilisées, ce qui favorise la dissémination de l’arbre). Il apprécie pour les mêmes raison le Noyer, le Charme.
Les insectes et leurs larves inféodés aux arbre (ex. : des lépidoptères et coléoptères) sont fort appréciés, indispensables notamment au nourrissage des jeunes.
Reproduction certaine d’au moins 1 couple ou 2 chaque année.
La mare lui est favorable, il s’y baigne, y boit.
Espèces proches : difficile à confondre. Voir la Pie bavarde aux cris d’alarme proches.
L’ÉTOURNEAU SANSONNET
Sturnus vulgaris (Famille des Sturnidae)
Longueur : 19-22 cm. Envergure : 37-42 cm. Poids : 75-90 g.
Plumage : c’est un passereau sombre, à bec jaune au printemps, ressemblant alors au Merle noir. Mais vu de près, son plumage nuptial a des reflets verts et violets, ponctué de nombreuses petites taches claires. En automne et hiver, les taches sont plus nombreuses, plus grosses, donc plus visibles. Le bec est alors noir.
Les sexes sont de taille et plumage presque semblables.
Voix : riche répertoire, dont cris rêches « tchèèèr ». Chant typique : pot-pourri sonore de motifs répétés de façon décousue, avec des imitations diverses (autres oiseaux, sonneries…), émis perché, l’oiseau excité entrouvrant et refermant ses ailes, gorge gonflée.
Jeunes : de teinte gris brunâtre. L’oiseau immature mue pour acquérir son plumage adulte en finissant par la tête (qui reste brune sur le reste du corps sombre ponctué).
On le reconnaît à sa silhouette ramassée, sa queue courte, sa démarche rapide (il marche plutôt qu’il ne saute), à la différence du Merle noir. L’envol du sol est souvent presque vertical, et le vol est direct, rapide, avec battements d’ailes vifs alternant avec des planés.
Vit dans les campagnes, parcs et jardins, les bois, fréquent en ville. Très sociable en dehors de la reproduction, forme alors des bandes parfois énormes pour s’alimenter et rejoindre en vols serrés des dortoirs, où le « bavardage » des oiseaux peut se prolonger tard dans la nuit.
Régime omnivore (surtout insectivore à la belle saison, granivore/frugivore en saison froide).
C’est une espèce à reproduction cavernicole (trous d’arbre, sur un édifice, en falaise).
1-2 pontes de 4-7 œufs, couvée 12-13 j. par les 2 conjoints. Envol à 21-23 j. des jeunes.
Sédentaire nicheur en Île-de-France, avec des oiseaux migrateurs partiels et hivernants venus d’Europe du Nord ou de l’Est, de l’automne au printemps. Fréquente parfois les mangeoires.
Présence locale : il fréquente le site toute l’année. Il choisit pour nicher des cavités de grands arbres (Marronnier, Charme, Chêne, Frêne), souvent les loges creusées une année antérieure par un Pic (épeiche ou vert), en concurrent des passereaux cavernicoles.
Les nichées sont facilement repérables aux cris de quémande des jeunes au nid (« prchiii » rêche) à l’arrivée d’un adulte.
Reproduction certaine aux Beaumonts, occupés par environ une dizaine de couples.
Il apprécie les pelouses, prairies, et les abords des mares, pour se nourrir au sol.
Se baigne et boit dans les mares. L’automne et l’hiver, de grandes troupes peuvent fréquenter les Beaumonts, notamment les peuplements de Cornouiller sanguin dont il consomme les fruits. On repère alors ses vols denses, souvent « en boule ».
Lors des pullulations d’insectes volants (mai-juin), on peut le voir chasser en vol au dessus du site, assez haut dans le ciel, comme une Hirondelle.
Espèces proches : voir le Merle noir, certaines Grives, pour leur allure générale.