De 400 à 500 personnes ont participé, vendredi 12 décembre, à Paris, à un rassemblement unitaire très large, où seul manquait à l’appel le Parti socialiste, pour manifester leur soutien à la lutte de la jeunesse et de la population grecques contre les effets de la crise économique mondiale, la politique du gouvernement de droite et l’assassinat du jeune Alexis par les forces de l’ordre.
À la suite de ce rassemblement et des initiatives spontanées qui l’ont suivi – certains ont manifesté sur les Champs-Élysées –, six manifestants ont été interpellés et ont passé plus de 48 heures en garde à vue. Ils ont été déférés, lundi 15 décembre, devant le tribunal de Paris. Accusés de jets de pierre, de destruction et d’agression sur personnes dépositaires de l’autorité publique, ils risquent de lourdes peines, alors qu’ils nient fermement avoir commis les actes dont on les accuse. Membres d’associations militantes et de SUD-Étudiant, ils paient la politique de criminalisation du mouvement social engagée par le pouvoir contre celles et ceux qui contestent l’ordre établi, ou qui expriment leur solidarité avec les mobilisations en cours en France comme à l’étranger.
Devant la faiblesse du dossier et le début de mobilisation unitaire en leur faveur, ils ont été remis en liberté dans la soirée. Mais ils restent néanmoins inculpés, sous contrôle judiciaire, avec interdiction de communiquer entre eux, et ils seront jugés le 19 janvier. Un comité de soutien large est en voie de constitution afin de mener une campagne unitaire pour obtenir l’abandon de toutes les poursuites à leur égard.