Les femmes se sont longtemps battues pour obtenir un jour le droit à disposer librement de leur corps, et notamment celui de pouvoir décider ou non d’avoir un enfant. La loi Neuwirth sur la contraception de 1967, puis la loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse de 1975 - toutes deux améliorées depuis -ont permis un grand pas en avant pour les femmes dans leur lutte pour leur émancipation. Cependant, les moyens financiers manquent souvent cruellement quand il s’agit d’appliquer ses lois, et les tenants d’un ordre moral ou religieux d’un autre âge militent toujours pour essayer de revenir sur ces acquis essentiels. à contrario, il faut aussi dire que le désir d’enfant se heurte souvent aux mauvaises conditions de vie (logement, chômage, éloignement...), à la carence des politiques familiales et aux manques de systèmes d’accueil de la petite enfance à des prix raisonnables. Quant à ce qui concerne la santé, il faut souligner les inégalités croissantes devant l’information et l’accès aux soins - avortement, contraception, sida, prévention des cancers spécifiques aux femmes, fermeture de maternités de proximité, état de la recherche sur les maladies « spécifiques » aux femmes.
I. LA CONTRACEPTION
Les mineurs et les non-assurés sociaux peuvent obtenir gratuitement et anonymement une contraception dans un planning familial.
Où s’informer ?
Pour obtenir une information sur les différents modes de contraception, il faut s’adresser, soit à un médecin (généraliste ou spécialisé en gynécologie), soit à un établissement spécialisé d’information, de consultation ou de conseil familial. Les centres de planification ou d’éducation familiale offrent, en plus de l’information, des consultations et interventions médicales.
Prescription et délivrance
Tous les moyens de contraception nécessitent une prescription médicale (contraceptifs intra-utérins, stérilet, diaphragmes notamment), exception faite des préservatifs, des éponges... La prescription n’est pas systématique pour les contraceptifs hormonaux...
Les mineures n’ont pas besoin de l’autorisation de leurs parents :
– Pour se rendre dans un centre de planification ou d’éducation familiale afin de bénéficier d’examens médicaux, d’analyses, à titre gratuit ;
– Pour la prescription, la délivrance et l’administration de produits contraceptifs.
Remboursement
D’une façon générale, les contraceptifs sont remboursés par la Sécurité Sociale, sauf les nouvelles pilules, le patch, l’anneau. Les préservatifs masculins et féminins et les crèmes spermicides ne sont pas remboursés. Si vous ne bénéficiez pas de la Sécurité sociale, vous pouvez obtenir à titre gratuit des moyens contraceptifs dans les centres de planification.
II. L’AVORTEMENT
Une conquête essentielle
En janvier 2005, les associations féministes célèbrent les trente ans de la loi Veil (17 janvier 2005) Cette loi, en légalisant l’avortement, a permis à des millions de femmes de voir reconnaître ainsi un droit fondamental et de mettre fin aux avortements clandestins et aux milliers de décès qui allaient avec. Ce droit reste fragile et appelle à la vigilance à l’heure où ressurgissent de nombreux conservatismes. Le contrôle de la procréation par les femmes a été aussi un premier pas vers leur émancipation, un droit essentiel pour leur autonomie : il leur a permis d’investir le monde du travail et de ne plus être seulement « vouées » à l’éducation des enfants.
Petit historique d’une revendication
Dans les années 50, la population commence à revendiquer le droit d’avoir des enfants désirés. En 1968, le mouvement étudiant revendique la liberté sexuelle. Parallèlement, les mouvements féministes se construisent autour de cette revendication centrale du droit à l’avortement dans de bonnes conditions : c’est le Manifeste des « 343 avortées » (1971) où nombre de personnalités avouent publiquement avoir avorté. Elles sont des milliers à descendre dans les rues. La pilule, qui vient d’arriver mais dont l’accès est encore très limité, permet aux femmes d’avoir une sexualité plus épanouie en atténuant l’angoisse d’une grossesse non programmée. Les fortes mobilisations ont donc obligé le gouvernement de l’époque à répondre favorablement au droit à l’avortement. En accordant aux femmes ce droit, on passe d’un modèle de maternité sous contrainte à une maternité choisie, ce qui permet aussi de redéfinir la parentalité de chacun des deux sexes.
Aujourd’hui, il faut toujours combattre des idées reçues...
Malgré le développement des moyens de contraception, le nombre d’IVG reste constant (220 000). Statistiquement, une femme sur deux se retrouve devant une grossesse non désirée au cours de ses années de fertilité. Le droit à l’avortement concerne donc tout le monde, à un moment ou à un autre. Là où l’IVG est légalisée, la santé des femmes se trouve renforcée et le taux de natalité ne s’est pas effondré. Selon une enquête de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED) et de l’Institut National de la Santé et de Recherche Médicale (INSERM) de 2002, il est démontré que la femme avorte souvent pour reporter la grossesse à un moment où le contexte affectif et social est plus stable.
Si la société véhicule toujours l’idée qu’une femme ayant recours à une IVG souffre de séquelles psychologiques, la réalité n’est pas si catégorique : l’avortement n’est pas forcément un drame. Il est surtout une étape dans la vie d’une femme qu’elle arrivera à dépasser si on ne la culpabilise pas...
Les attaques restent trop nombreuses !
Aujourd’hui encore, tous les moyens sont bons pour attaquer ce droit fondamental : commandos anti-IVG, recrudescence d’un ordre moral porté, pour beaucoup, par les philosophies religieuses où le rôle de la femme est réduit au « maternel », tentatives de donner un statut à l’embryon, moyens financiers « désuets » pour les hôpitaux qui ont pour effet de rendre « non rentable » l’IVG. Il reste donc un acquis à protéger et à développer partout, notamment là où il n’existe pas. A l’heure où l’Europe se construit encore, trop de pays n’offrent pas la possibilité à leurs citoyennes d’en bénéficier.
Dans l’Union Européenne
Il existe de très fortes disparités en matière de législation et de pratique de l’interruption de grossesse. Cela va de l’interdit à une reconnaissance diverse de ce droit (délais autorisés de 10 semaines pour la Slovaquie à 24 semaines pour l’Angleterre). Là où l’IVG n’est pas autorisée légalement (Pologne, Irlande, Malte, Chypre et Portugal), seuls des avortements pour « indications médicales et viol » sont possibles. Le droit à l’avortement devrait être reconnu comme un droit fondamental au niveau européen.
Les dispositions actuelles
La loi qui régit l’interuption volontaire de grossesse et la contraception est la loi no 2001-588 du 4 juillet 2001 qui est une refonte des lois Neuwirth sur la contraception de 1967 et Veil sur l’interruption volontaire de grossesse de 1975. L’IVG doit être pratiquée avant la fin de la 12e semaine de grossesse, soit 14 semaines après le début des dernières règles. L’IVG doit être pratiquée dans un hôpital ou une clinique agréée.
Les démarches
• Première consultation médicale : Dans les hôpitaux publics, certains centres d’IVG peuvent accueillir pour l’ensemble des démarches, consultations et interventions. Dans tous les cas, fixer le rendez-vous pour l’intervention le plus tôt possible, compte-tenu des délais d’attente.
Le médecin doit :
– informer, dès le premier rendez-vous, s’il donne suite ou non à la demande d’IVG ; en cas de refus, il doit communiquer les noms de médecins susceptibles de le pratiquer ;
– informer sur les méthodes médicales et chirurgicales d’IVG et les risques encourus ;
– remettre un dossier guide et un certificat médical précisant la demande d’IVG.
• Consultation sociale : Après la première consultation chez un médecin, une consultation sociale est obligatoire pour toute mineure non émancipée, facultative mais systématiquement proposée à toute majeure ou mineure émancipée. Elle intervient en principe dans le courant de la semaine suivant la consultation médicale, dans un établissement mentionné par le dossier guide remis. Elle consiste en un entretien avec un conseiller conjugal ou familial, ou un-e assistant-e social-e. Pour les mineures non émancipées, une attestation d’entretien est remise.
• Deuxième consultation médicale : Elle intervient en général une semaine après la première consultation médicale et au plus tôt deux jours après l’entretien. Ce délai peut toutefois être réduit si le seuil des 12 semaines risque d’être dépassé. La demande d’IVG doit être renouvelée auprès du médecin. Pour une mineure, l’attestation d’entretien doit être présentée. Le médecin peut dès lors pratiquer l’IVG ou éventuellement, la faire pratiquer par un autre médecin. Il délivre un certificat attestant qu’il a été procédé aux deux consultations médicales.
• Mineure non émancipée : En principe, l’autorisation de l’un des titulaires de l’autorité parentale ou, le cas échéant, du représentant légal est requise. Le consentement de la jeune fille doit être donné en dehors de la présence des parents ou du représentant légal. Toutefois, il est possible de se passer de l’autorisation parentale en cas de dialogue familial impossible. En l’absence d’autorisation parentale, la jeune fille doit se faire accompagner par une personne majeure de son choix (adulte de son entourage, membre du planning familial) : son rôle est l’accompagnement et le soutien psychologique.
Les méthodes d’interruption volontaire de grossesse
Il existe deux méthodes :
– La méthode par techniques instrumentales : la plus courante étant la méthode par aspiration pratiquée sous anesthésie locale ou générale ;
– La méthode médicamenteuse par voie orale : méthode réservée aux femmes dont la grossesse est inférieure à 5 semaines (7 semaines après les dernières règles).
L’IVG médicamenteuse en ville
La pratique de l’interruption volontaire de grossesse IVG médicamenteuse, hors des établissements de santé, c’est-à-dire par les médecins de ville, a été autorisée par un décret de 2002 modifié par un décret du 1er juillet 2004, après deux ans d’atermoiements ministériels.
Le médecin ne peut la pratiquer que jusqu’à la fin de la 5e semaine de grossesse (soit 7 semaines sans règles).
C’est lui qui commande les médicaments nécessaires (Mifépristone, Mifégyne + misoprostol, Gymiso) ; la patiente les prend en sa présence. L’établissement hospitalier ayant signé la convention avec le médecin garantit l’accueil de la patiente à toute étape de l’IVG médicamenteuse, en cas de besoin.
Remboursement par la Sécurité sociale
L’IVG est remboursée à 80 % par le régime général. Vous ne paierez que le ticket modérateur (sa prise en charge peut être assurée toutefois par votre mutuelle, si elle le prévoit).
Si vous bénéficiez de la CMU (couverture maladie universelle) complémentaire, la prise en charge est de 100 %.
Cas particulier des mineures n’ayant pu obtenir de consentement parental : aucune demande de paiement n’est présentée pour les dépenses relatives aux consultations médicales et sociales, à la consultation pré-anesthésique, aux frais de soins et d’hospitalisation ou relatifs à une IVG par mode médicamenteux. Les documents nécessaires au remboursement des praticiens sont établis de façon anonyme.
Pour toute information supplémentaire, adressez-vous, à votre médecin, au centre d’IVG de l’hôpital ou au Mouvement français pour le planning familial.
III. LA SANTE
A. Femmes et VIH
« Il y a dix ans, selon Mme Heyzer, directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, les femmes étaient à la périphérie de l’épidémie du SIDA. Aujourd’hui, elles sont à son épicentre. La situation est particulièrement alarmante pour les jeunes femmes du monde en développement qui, dans la tranche des 15-25 ans, ont un taux d’infection qui est le double de celui des jeunes hommes ». Les statistiques sont alarmantes : aujourd’hui, 50 % des personnes infectées par le VIH sont des femmes (40 % en France). Il y a seulement six ans, ce taux était de 41 %. En fait, la transmission du virus de l’homme à la femme est deux fois plus probable que dans le sens inverse.
Pratiques et risques
– La transmission du VIH est possible lors de relations sexuelles avec pénétration, vaginale ou anale, non protégée par un préservatif, par le contact des muqueuses avec les sécrétions sexuelles (sperme, liquide séminal ou sécrétion vaginales) ;
– La sodomie expose à un risque de transmission plus élevé que la pénétration vaginale car la paroi anale est encore plus fragile que celle du vagin ;
– Durant vos règles, la probabilité d’infection du partenaire est augmentée, car le VIH peut se propager non seulement par les sécrétions vaginales mais aussi par le sang ;
– La fellation expose à un faible risque de contamination qui est augmenté en cas d’éjaculation même si l’on n’a pas avalé le sperme. Il est donc conseillé d’utiliser un préservatif. En revanche, la maladie ne peut pas se transmettre par les baisers ;
– Le cunnilingus fait également courir un faible danger de contamination. Pour l’éviter, on peut découper un préservatif dans le sens de la longueur et l’interposer entre la bouche et le sexe de la femme.
Le préservatif « masculin »
Le moyen de protection traditionnel contre le virus du Sida demeure le port du préservatif masculin. Attention cependant : celui-ci n’est pas le meilleur moyen de contraception, aussi il est conseillé de lui associer une méthode de contraception efficace telle que la pilule, les implants hormonaux ou le stérilet. A l’inverse, pilule, implants et stérilet n’offrent aucune protection contre le VIH.
Pour conserver un plaisir intact et éviter que le préservatif craque, il vaut mieux associer au préservatif un gel à base d’eau, vendu dans les supermarchés et en pharmacie. Un tel gel est indispensable en cas de sodomie.
Le préservatif féminin
Si le partenaire ne veut pas mettre de préservatif, si la femme est allergique au latex ou, tout simplement, si elle souhaite assumer pleinement sa protection lors du rapport, il existe un préservatif féminin, le Femidom, qui peut être placé dans le vagin dans les heures précédant les rapports. Il offre une très bonne protection, la probabilité de rupture étant même inférieure à celle du préservatif masculin, mais il doit être renouvelé lors de chaque rapport.
Ce préservatif est commercialisé en France depuis 1998 et vendu dans certaines pharmacies. Associer préservatif féminin et masculin exposerait à un risque de rupture et c’est de toute façon inutile, le préservatif féminin étant très fiable seul.
Que faire après un rapport non protégé ?
– Si le rapport date de moins de 48 heures, il est conseillé de consulter un médecin. Celui-ci pourra prescrire un traitement antiviral destiné à éviter l’infection et donner une contraception d’urgence pour éviter toute grossesse.
– Si le rapport est plus ancien, un test de diagnostic s’impose. Pour cela, consulter dans un centre de dépistage anonyme et gratuit.
Liste disponible en consultant Sida Info Service :
www.sida info-service.org
Numéro Vert : 0 800 840 800
B. La ménopause
Le poids social donné à la fécondité et à la séduction féminine est un facteur de stress à la période de la ménopause. Les luttes féministes pour le droit à disposer de son corps, pour l’autonomie sociale des femmes, ont permises une évolution dans l’appréhension de cette étape physiologique. Les progrès des traitements ont aussi largement contribué à dédramatiser cette période de la vie des femmes.
La ménopause, quand ?
Elle intervient quand la sécrétion d’hormones par les ovaires se tarit. Cette carence est définitive. La ménopause n’est pas une maladie. Il s’agit d’un processus physiologique normal qui marque la fin de la période féconde. L’arrêt de la fonction ovarienne et de la sécrétion des hormones féminines (les estrogènes et la progestérone) entraîne une disparition des règles. La disparition des règles est le signe le plus évident de la ménopause. La ménopause est considérée comme définitivement installée après une période de douze mois sans règles.
Symptômes et réactions
Les symptômes et les réactions varient avec chaque femme. Un quart des femmes environ ne subissent pas de gênes notables. Pour les autres, les inconvénients peuvent aller du simple désagrément à la grande détresse physique et morale : bouffées de chaleur, fatigue, nervosité, sueurs nocturnes, migraines, troubles du sommeil, dépression, sécheresse vaginale, prise de poids... En cas de désagréments, il faut consulter et envisager un traitement hormonal. Il est inutile d’accepter la fatalité de la ménopause car il existe des traitements efficaces pour lutter contre ses inconvénients. Seul un médecin peut conseiller les différents traitements possibles et envisager avec vous les avantages et les risques.
L’ostéoporose
Il est important de rechercher d’éventuels facteurs de risque d’ostéoporose ou déjà des signes d’ostéoporose car, dans ce cas, le médecin devra prescrire une ostéodensitométrie pour évaluer le degré de la minéralisation osseuse.
Dans certains cas de personnes à risque, la Sécurité Sociale rembourse désormais cet examen, mais, attention, il n’est pas question pour l’instant de rembourser une ostéodensitométrie à toutes les femmes au début de leur ménopause, ni à celles qui prennent un traitement hormonal à dose efficace et bien suivi. Cet examen, que pourtant beaucoup de médecins recommandent au moment de la ménopause car il servira de référence à une éventuelle perte osseuse, est facturé environ 100 euros entièrement à la charge de la patiente.
Quel traitement choisir ?
Les traitements à base d’hormones ont l’avantage de soulager tous les symptômes de manière rapide, de procurer un certain bien être et de ralentir la déperdition osseuse. Il existe par ailleurs pour chaque symptôme de la ménopause des traitements spécifiques qui les soulagent. Selon les recommandations des autorités sanitaires actuellement en vigueur en France, et en l’absence de contre-indication particulière, les traitements hormonaux seront prescrits à la dose minimale pour soulager les signes de la ménopause.
Attention : une polémique est en cours sur le danger ou non des traitements hormonaux. Il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin traitant avant le démarrage ou la poursuite d’un traitement hormonal
C. Les cancers dits « féminins »
C’est dès l’année qui suit le premier rapport sexuel qu’il faut penser régulièrement à aller voir son médecin pour une consultation de dépistage, notamment pour le cancer du col de l’utérus. Il est en effet essentiel de se donner les moyens de dépister tôt les tumeurs cancéreuses, de manière à pouvoir les traiter efficacement et augmenter les chances de guérison. Deux cancers sont à surveiller de près à partir de 50 ans, celui du sein et celui du col de l’utérus.
Dépistage du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col est complètement lié à un virus, le papilloma virus. Il s’agit donc d’une certaine manière d’une IST, c’est-à-dire d’une infection sexuellement transmissible. C’est la raison pour laquelle le dépistage commence dans l’année qui suit le premier rapport sexuel. Heureusement, cette infection est le plus souvent de courte durée et sans conséquence (elle peut se manifester par des condylomes ou crêtes de coq). C’est quand elle devient chronique que le risque de cancer survient.
Pour le dépistage, le médecin va pratiquer un frottis annuel après les premiers rapports, renouvelé un an plus tard. Il sera ensuite répété tous les trois ans si les résultats sont normaux. En cas d’anomalie, d’autres explorations seront envisagées.
Après 70 ans, si le suivi a été régulier et si les derniers frottis de dépistage ont été normaux, le dépistage deviendra inutile. Dans le cas contraire, il devra être poursuivi avec un frottis tous les trois ans.
Aujourd’hui, il est possible de faire un test de détection du papilloma virus. Cependant, aucun consensus n’existe encore sur la façon de l’intégrer dans les protocoles de dépistage. Il faut donc voir cette question au cas par cas avec le médecin.
Dépistage du cancer du sein
Le cancer du sein est la principale cause de mortalité par cancer chez les femmes.
Ce cancer est rare avant 30 ans. Il est extrêmement fréquent entre 60 et 64 ans, et reste fréquent jusqu’à 74 ans
Le nombre de nouveaux cas a augmenté régulièrement (+ 60 %) entre 1975 et 1995.
Le cancer du sein, qui atteint environ une femme sur 10, est responsable de 16 % des décès féminins entre 40 et 50 ans avec plus de 40 000 nouveaux cas chaque année. L’auto-examen des seins ou autopalpation regroupe un ensemble de gestes simples qui, pratiqués tous les mois après les règles permettront une meilleure connaissance des seins, de détecter toute anomalie et de la signaler à un médecin. L’autopalpation devrait être répétée au moins une fois chaque mois.
Pour le dépistage du cancer du sein, le médecin pratiquera une palpation des seins et, à partir de 50 ans, il prescrira une mammographie qui devra être renouvelée tous les deux ans. Il peut également exister un dépistage organisé au niveau départemental. Le programme de dépistage est organisé jusqu’à l’âge de 74 ans.
S’il y a un risque familial, la surveillance devra être plus importante. Il faudra faire un examen clinique tous les six mois, ainsi qu’une mammographie chaque année associée à une échographie à partir de l’âge de 35 ans. Une échographie pelvienne pour dépister un cancer de l’ovaire pourra également être proposée (il existe un parallélisme entre cette affection et le cancer du sein dans le cas du risque familial).
IV. ADRESSES UTILES
MFPF
Mouvement français pour le planning familial
4, Square Saint-Irenée
75011 Paris
Tél : 01 48 07 29 10
http://www.planning-familial.org
CNIDFF
Centre national d’information et de documentation des femmes et des familles
7, rue du Jura 75013 Paris
Tél : 01 42 17 12 34
http://www.infofemmes.com
CADAC
Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (mouvement féministe militant)
21 ter, rue Voltaire 75011 Paris
Tél-Fax : 01 43 56 36 48 ou 01 43 56 36 44
http://www.cadac.ras.eu.org
ANCIC
Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesses et de Contraception
http://www.ancic.asso.fr
INFO IVG
Tél : 01 42 77 80 66
(de 12 h à 19 h du lundi au vendredi)
Cancer info service
Tél : 0810 810 821
SOS Femmes acceuil
http://www.sosfemmes.com
Sida info service
Tél : 0800 840 800