Daniel Bensaïd est toujours présent !
Communiqué Fondation Copernic
Pour évoquer Daniel - qui signa l’appel à la création de la Fondation Copernic et restait membre de son Conseil d’orientation - le mieux est de l’écouter. Qui l’écoutait ne se lassait jamais. L’écouter, entre autres, quand il écrit :
« Je ne partage pas la nostalgie du grand homme qui hante les biographies (…). On ne va pas se plaindre de l’effacement de l’homme providentiel et de la crise des « sauveurs suprêmes ». A condition qu’il en sorte un nouvel âge démocratique, où « les masses », comme on disait jadis, fassent davantage leur propre histoire et où le « sauvons-nous nous-mêmes » de la chanson devienne réalité. (…) Quant à l’admiration, je la garde pour les rebelles anonymes et pour les héros ordinaires de la résistance à l’irrésistible (…) c’est la loyauté envers ces inconnus qui fait la grandeur de la politique ».
Daniel Bensaïd, Eloge de la résistance à l’air du temps, Textuel, 1999, p.125-126.
De Daniel, nous parlerons plus tard, son œuvre théorique est cardinale, son engagement a fait l’histoire de la gauche de gauche. Un hommage public lui sera rendu le 23 janvier. Aujourd’hui les mots ne sont pas capables de dire notre peine. Pas capables de dire son dévouement, une vie entière, au service du mouvement social. Qui l’a approché le sait, qui le lit le sait, Bensaïd ne disparaît pas. Nous savons que beaucoup ont fait la même expérience : parfois, on doute de ses engagements, on n’a plus envie. Penser à Bensaïd, y penser seulement, chaque fois, a donné l’envie de s’engager encore, de s’engager davantage, de résister. C’était peut-être son rire, sa joie, sa rigueur, il donnait envie. Personne, paraît-il, n’est irremplaçable. Malheureusement, si !
Daniel Bensaid est décédé, notre tristesse est immense.
CCIPPP
Mardi 12 janvier 2010
Daniel Bensaid est décédé, notre tristesse est immense.
Nous regrettons l’ami, le professeur, le penseur et le militant.
Celui qui s’est toujours tenu à côté de la lutte du peuple palestinien, parce que sa vision du monde était globale, définition même de l’être humain.
Celui qui avait le mot juste, c’est à dire strident, pour moquer les ennemis.
Celui chez qui le militant ne faisait pas de l’ombre à l’être d’un profond humanisme que nous aimions tous.
Et celui qui a su rallier la pensée la plus libre, la plus révolutionnaire, à un engagement sans faille dans toutes les luttes malgré sa maladie.
CCIPPP
Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien
La disparition de Daniel Bensaïd est une lourde perte pour tous les amis
de l’émancipation. Représentant emblématique d’un marxisme resté vivant
malgré le XXè siècle, Bensaïd alliait une indéfectible fidélité
théorique à une curiosité intellectuelle toujours en éveil. Lors de
l’université d’été d’Attac, en août dernier, il avait contribué, lors de
deux tables rondes très suivies, à la réflexion commune sur les
contours d’une stratégie d’émancipation altermondialiste. Sa verve et sa
culture historique et philosophique en faisaient un orateur captivant,
mais il était aussi un homme chaleureux et simple. Attac s’associe à la
douleur de ses proches, et salue une grande figure d’intellectuel militant.
Attac France,
Montreuil, le 13 janvier 2010
Cher-e-s camarades,
C’est avec un très grande tristesse que
mes ami-e-s des Alternatifs et moi-même apprenons le décés de Daniel, militant de toujours, intellectuel d’un marxisme débarrasé de ses horipeaux staliniens.
Nous adressons à sa famille, ses ami-e-s et ses camarades
du NPA nos condoléances amicales.
Henri MERME
pour l’executif des Alternatifs
Daniel Bensaïd est mort
Le philosophe, théoricien de l’ex-LCR et du NPA, interrogateur infatigable de la démocratie et du marxisme, est décédé à Paris ce matin, des suites d’une longue maladie.
L’Humanité, 12 janvier 2010
« Ma génération était tout naturellement inscrite dans le mouvement ouvrier ou les récits de la résistance pendant la guerre d’Espagne ou d’Algérie. La génération symbolisée par Olivier Besancenot est entrée en politique dans les années quatre-vingt-dix, après la chute du mur de Berlin. Ses références à elle sont le zapatisme ou le mouvement altermondialiste ». Le philosophe, à l’heure de la transformation de la LCR en NPA, ne désespérait pas de voir « ces cultures converger vers une culture politique commune ».
Longtemps membre de la direction de la LCR et un des principaux dirigeants de la IVe Internationale (organisation communiste trotskiste fondée en 1938), il était engagé dans tous les combats internationalistes.
Né le 25 mars 1946 à Toulouse, ce philosophe, enseignant à l’Université de Paris VIII, a publié de très nombreux ouvrages de philosophie ou de débat politique, animé les revues Critique Communiste et ContreTemps, et participé à la création de la Fondation Louise Michel.
Le NPA indique qu’il organisera une soirée d’hommage militant samedi 23 janvier à Paris.
En 2002, dans un entretien à l’Humanité conduit par Jean-Paul Monferran, Daniel Bensaïd revenait sur notre histoire : « Évidemment, l’on n’a pas encore mesuré la portée des dégâts provoqués par ce que j’appelle le stalinisme, toute une séquence de déceptions, de désillusions, de défaites - des pires défaites, celles qui viennent de son propre camp -, avec toutes les blessures intimes qu’elles provoquent. Ensuite, il y a la thèse selon laquelle le socialisme ouvrier et populaire tel qu’il est né au XIXe siècle aurait été progressivement capturé et détourné par le » pacte républicain « : l’Affaire Dreyfus, le Front populaire, etc. Il y a sans doute là un élément de vérité, mais pourquoi ce » pacte « se déferait-il seulement aujourd’hui ? » Le philosophe interrogeait alors l’histoire immédiate : « l’expliquer par la conversion des composantes majoritaires de la gauche à une forme de social-libéralisme est une thèse certes séduisante, mais la question plus fondamentale qui me semble être posée est de savoir comment ce » pacte républicain « , qui s’était noué aussi autour de la question scolaire par exemple, a fonctionné dans le cadre politico-stratégique de l’État-nation. Loin de moi l’idée que les États-nation auraient été dissous dans un marché sans rivages ni frontières, mais leur affaiblissement patent, en même temps qu’une redistribution des fonctions, des attributs de souveraineté, des instances de décisions, etc., aboutit à une situation d’incertitude stratégique. S’il existe, pour moi, des repères qui ne sont pas effacés, qui demeurent des lignes et des expériences fondatrices - la Révolution française, 1848, octobre 1917 - ; en revanche une page, si ce n’est blanche, du moins pour l’instant à peine ouverte, concerne ce que seront les données stratégiques du XXIe siècle. Nous sommes au tout début d’un nouveau cycle d’expériences : il s’agit d’être disponible à leur égard pour apprendre ce qu’elles ont à nous apprendre, mais rien ne se fera dans l’effacement d’une histoire et d’un héritage ».
Dans le dernier ouvrage auquel il a participé, Démocratie, dans quel état ?, avec Giogio Agamben, Alain Badiou, Jean-Luc Nancy ou Jacques Rancière, il discutait âprement avec Alain Badiou, pour qui une vraie démocratie consiste en une « politique immanente au peuple », préférant chercher « les modes de représentation garantissant le meilleur contrôle des mandants sur les mandataires », que s’en remettre à l’utopie d’une assemblée générale et permanente du peuple. [1]
Tout récemment encore, en février [30 janvier] 2009, il publiait dans l’Humanité une tribune sur Gaza intitulée Sarkozy, Kouchner, où serez-vous ?, où les auteurs écrivaient notamment « vous vous êtes ensuite rendu coupable, Nicolas Sarkozy, de complicité de crimes de guerre. Par vos vaines allées et venues entre le Caire, Damas, Jérusalem, vous avez donné à Israël le temps de poursuivre les bombardements sur la population civile de Gaza ». [2]
Auteur et penseur infatigable, il a d’abord publié des livres co-écrits avec Henri Weber : « Mai 68, une répétition générale » (1968), avec Camille Scalabrino : « le Deuxième souffle, problèmes du mouvement étudiant » (1969), avec plusieurs autres théoriciens : « Contre Althusser » (1974), avec Michael Löwy et Charles-André Udry « Portugal, une révolution en marche » (1975). Puis des ouvrages écrits seul et édités par La Brèche, les Editions de la Ligue : « les Haillons de l’utopie » (1980), « Stratégies et partis » (1987), « Mai si, 1968-1988, rebelles et repentis » (celui-là en collaboration avec Alain Krivine) (1988). Enfin, des livres plus personnels : « Moi, la révolution » (Gallimard 1989), « Walter Benjamin, sentinelle messianique » (Plon 1990), « Marx l’intempestif » (Fayard 1995), et « la Discordance des temps » (Editions de la Passion, 1995). Et aussi : « le Pari mélancolique » (Fayard 1997).
* http://www.humanite.fr/Daniel-Bensaid-est-mort
Daniel Bensaïd n’est plus
Mardi 12 janvier 2010, par Denis Sieffert, Politis.fr
Décidément, les temps sont très durs. Nous apprenons à l’instant le décès de notre ami Daniel Bensaïd. Nous savions sa santé chancelante depuis tant d’années qu’on avait fini par le croire éternel malgré la maladie. Fondateur et théoricien historique de la Ligue communiste révolutionnaire, il était à la fois un militant et un philosophe marxiste, auteur d’une œuvre considérable. Il avait su combiner l’intransigeance du militant – qu’il nous est arrivé de lui reprocher – avec la liberté de pensée d’un intellectuel authentique. « Bensa » était l’un des symboles d’une génération politique, et un homme de grande culture.
En dépit de quarante ans de polémiques intimes, hommage au militant Bensaïd, Jebracq, Ségur
par Gérard Filoche
C’est lui qui préférait la V° internationale à la IV°, qui nous fit scissionner l’Unef, qui déclara que la social démocratie était définitivement morte en 1969, qui poussa aux syndicats rouges, qui refusa le front unique, qui se planta à 100 % pendant 2 ans sur la révolution portugaise, qui défendit même la préparation pratique de la lutte armée en France, qui refusait les « syndicats de soldats », qui commit l’énorme erreur politique et humaine de défendre une ligne de guérilla en Amérique latine, (notamment contre Jean-Pierre Beauvais qui nous a quitté aussi le 15 décembre dernier). C’est aussi Bensaid qui s’écria « Akaseltzer » lorsque le Mur de Berlin est tombé, qui osa dire « on construira d’autres murs », c’est lui qui m’interdisait de publier des livres, m’empêchait d’écrire dans Rouge ou Inprécor, qui a retiré toutes responsabilités à notre minorité, un sectaire manichéen qui nous a poussé dehors en faisant voter par le congrès LCR de juin 1994 que notre minorité était désormais placée « hors norme »…
Mais malgré toutes ces erreurs théoriques, historiques, politiques, en dépit de tout cela, justement à cause de tout cela, respect, respect, même une certaine empathie, j’ai souvenir de l’orateur à la voix du midi qui nous disait « l’histoire nous mord la nuque », je me souviens de la création, ensemble, de la JCR, puis de la LCR, puis des réunions du SU, et de toutes les batailles d’idées qu’on parvenait à lui imposer en bulletin intérieur, des nuits enfumées, des conférences interminables, des grands meetings des 100 ans de la Commune, du lancement du quotidien Rouge… Honneur à la bataille des idées. Ce n’est pas un « grand vide qui tombe sur notre époque », non, mais intimement, en nous, c’est un grand manque, un froid, presque un désespoir, oui…
Daniel Bensaïd est mort
mardi 12 janvier 2010
Pierre TESTARD
Nous apprenons le décès du philosophe Daniel Bensaïd à l’âge de 63 ans. Représentant éminent de la tradition trotskiste, il s’éteint au terme d’une vie d’engagements et de combats politiques toujours recommencés. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, membre actif de la Jeunesse Communiste Révolutionnaire (JCR) aux côtés de ses amis Henri Weber et Alain Krivine lors des événements de mai 1968, puis théoricien de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), et du jeune Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), il ne dissocia jamais pensée théorique et action militante.
Sans cesse indigné par les compromissions de la gauche de gouvernement et le renoncement des intellectuels qui la soutiennent, il ne cessa de plaider en faveur d’une gauche critique, radicale et soucieuse de son histoire. Formé à la politique dans les bouillonnantes joutes verbales et luttes sociales des années 1960, il voulut croire encore et toujours à la possibilité de la révolution. Son internationalisme, produit des espérances tiers-mondistes de sa génération, l’amena à accompagner le mouvement altermondialiste né au Forum Social de Porto Alegre.
Longtemps professeur à l’université Paris-VIII , Daniel Bensaïd nous laisse une œuvre de théorie politique et philosophique dense, largement inspirée d’une lecture attentive de Karl Marx et de Walter Benjamin. Ses mémoires, Une Lente Impatience, constituent un très beau témoignage d’une vie de militant entièrement dédiée à la politique et portée par une foi inébranlable dans la capacité des hommes à transformer la société.
* Paru sur nonfiction.fr
Nous savions Daniel Bensaïd gravement malade, et c’est avec tristesse que nous apprenons ce jour son décès.
Militant révolutionnaire, il fut l’un des fondateurs de la Jeunesse communiste révolutionnaire et de la Ligue communiste, puis un des principaux dirigeants de la LCR et de la IVe Internationale. Brillant intellectuel, il laisse une œuvre philosophique et littéraire de première importance.
Nous saluons la mémoire de celui qui pour nombre d’entre nous fut notre camarade, et dont la disparition va laisser un grand vide.
Le souvenir de ce lutteur infatigable que fut Daniel Bensaïd marquera le combat qui fut le sien de toujours : un combat, pour l’émancipation et le communisme, qui continue !
Gauche unitaire
Le 12 janvier 2009
ARLETTE LAGUILLER
Mercredi 13 janvier 2010
Pour LUTTE OUVRIERE
Pour la direction du NPA
Pour Alain KRIVINE
Pour Olivier BESANCENOT
Pour François SABADO
et pour vous tous
Chers camarades,
C=est avec tristesse que nous avons appris le décès de Daniel BENSAID. Les plus anciens de notre organisation ont eu l=occasion de le côtoyer dans des débats, souvent animés mais toujours fraternels, en particulier lors de notre fête annuelle, à l=époque où il représentait la LCR. Au delà de nos désaccords, nous saluons en lui le militant qui a su être fidèle à ses engagements, et rester toute sa vie dans le camp de ceux qui ont choisi de combattre le capitalisme. Nous partageons la peine de ses proches et celle des militants de l’ex LCR d’hier et du NPA d’aujourd’hui.
En mon nom, et au nom de tous les militants de LUTTE OUVRIERE, je vous exprime mon émotion et ma solidarité devant cette disparition.
Pour LUTTE OUVRIERE
Arlette LAGUILLER
Avec Daniel Bensaïd disparaît une des figures les plus marquantes du courant révolutionnaire
français. Homme politique et philosophe, il n’aura eu de cesse de revisiter l’apport de Marx à la
lumière de l’expérience historique et des enjeux théoriques et politiques de notre époque. Homme
de grande culture, c’était inséparablement un homme de terrain, aussi déterminé et rigoureux dans
la réflexion que dans les tâches les plus concrètes de l’action quotidienne. L’un des fondateurs de la
LCR, et récemment du NPA, il jouait aussi un rôle très important dans le courant trotskiste
international, où il connaissait à juste titre une grande notoriété.
Nous voulons saluer aujourd’hui la mémoire du grand intellectuel et du grand militant qu’il fut, et
tout autant celle de l’homme simple et attachant qui respirait et attirait la sympathie. A sa famille, à
ses camarades et à ses amis, nous présentons, au nom du Parti communiste français, l’expression de
nos sentiments attristés.
Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF
Paris, le 12 janvier 2010
***
Bonjour , je m’associe à l’hommage rendu par MG Buffet et Pierre Laurent
(ci-dessus ) suite au décès de Daniel Bensaid ; sans le connaitre
personnellement, ni l’avoir cotoyé , j’ai pu apprécier, au travers de
lecture d’articles, ses qualités intellectuelles et donc son apport à la
réflexion politique ; mes fraternelles condoléances
I De Almeida
secrétaire départementale du PCF 21
En quelques jours de ce début de 2010 trois camarades du Nanterre de 1968
viennent de disparaître. Dans l’ordre Jean-Pierre Montagut, Michel
Guillou, Daniel Bensaïd.
La seule tristesse ne m’aurait pas incité à écrire ces lignes si je
n’avais pas vu dans ces disparitions (annoncées !) un symbole que la
proximité des dates fait apparaître.
Ils étaient tellement représentatif de ce que fut le mouvement du 22 mars
dans sa profondeur et sa diversité !
Ils représentent à eux trois ce que peut être la naissance d’un
mouvement révolutionnaire alliant diversité, radicalité et non dogmatisme.
Tout cela me paraît terriblement actuel.
Jean-Pierre Montagut, l’anarchiste, un des piliers du groupe de la faculté
de Nanterre.
Daniel Bensaïd, le trotskyste, un des piliers de la Jeunesse communiste
révolutionnaire (JCR).
L’anarchiste et le trotskyste, symboles du binôme qui constitua le
fondement de la naissance du mouvement du 22 mars. Le même accent et la
même verve du Sud-Ouest, des provinciaux montés à Paris pour les besoins
de la cause et le plaisir de la subversion.
Michel Guillou, le prof radical et libertaire qui, avec quelques autres de
ses collègues (très peu !) rejoignirent ce mouvement en lui donnant des
allures qui dépassaient très largement le cadre groupusculaire. C’était
l’époque où les combats idéologiques n’éradiquaient pas
obligatoirement l’affectif… Ce fut sans doute une des clés de la
réussite nanterroise.
Ils avaient raison de s’apprécier au-delà de leurs divergences.
Un prof pas entièrement prof, un trotskyste pas entièrement trotskyste, un
anarchiste pas entièrement anarchiste, que demander de plus ?
Ce fait de n’être pas « entièrement », d’être des esprits critiques
et caustiques, c’est ce qui leur a certainement permis de pas se renier.
Aucun des trois ne s’est laissé prendre par les sirènes du pouvoir qui
hurlaient si fort après 1968.
Jean-Pierre Duteuil (Organisation communiste libertaire - OCL)