Pour sa sixième édition, le Forum social mondial
(FSM) a décidé d’être « polycentrique ». Première escale
: Bamako (Mali) du 19 au 23 janvier. Deuxième
escale : Caracas (Venezuela) du 24 au 29 janvier.
Troisième escale : Karachi (Pakistan) du 24 au 29 mars
prochain - la décision de le reporter ayant été prise
suite au tremblement de terre d’octobre 2005. Le
CADTM a pris une part active dans les deux FSM qui
viennent de se dérouler. Bilans et témoignages.
Debout à Bamako
Roseline Péluchon
Plus de 30 000 participants étaient attendus à
Bamako ; il y en eut environ 20 000, venant principalement
d’Afrique francophone. Les Maliens étaient bien
entendu les plus nombreux, grâce au travail considérable
du CAD Mali (Coalition des Alternatives Dette et
Développement).
Citons les 2 000
paysans venus du
nord du pays, les
jeunes militants
très motivés réunis
dans le « camp de
jeunesse Thomas
Sankara », les associations
de femmes,
ainsi que 49
parlementaires
maliens venus
rechercher le dialogue
avec leurs
concitoyens. Il est
n a t u r e l l e m e n t
impossible de
recenser toutes les associations qui avaient fait le
déplacement.
Les débats furent de haute qualité, chacun apportant
sa réflexion, son expérience ou ses interrogations. Les
citoyens africains, qui subissent au quotidien les ravages
de la mondialisation néolibérale, ont témoigné de
manière très émouvante. Beaucoup de ces témoignages
ont directement mis en accusation la Banque
Mondiale et le Fonds monétaire international, dont la
presse africaine relaie souvent les intrusions dans l’économie
du pays. Il faut dire aussi que cela arrange les
potentats locaux qui ainsi se défaussent de leurs propres
responsabilités. Voilà pourquoi un sujet a dominé
nettement tous les débats, revenant de façon transversale
dans tous les ateliers : la dette, outil de domination
très subtil des différents créanciers sur les peuples
du Sud. En accusation centrale figurent les mesures
imposées aux Etats endettés par les institutions
financières internationales, dont l’objectif est le paiement
de la dette et l’imposition aux forceps de leur
credo néolibéral, au mépris de la satisfaction des
besoins élémentaires des populations.
La privatisation des Chemins de fer du Mali a ainsi entraîné la fermeture
de 26 gares sur 36, détruisant les petits marchés
locaux aux alentours. En mars 2005, au Niger, la hausse
brutale de la TVA sur les produits de première
nécessité (farine, huiles, sucre, riz) a provoqué des
mobilisations sociales très fortes jusqu’au recul du
gouvernement. Le désengagement de l’Etat dans les
services publics rend inaccessibles les soins de santé et
la scolarisation des enfants pour une majorité de la
population. Les exemples abondent sur les dégâts provoqués
par ces soi-disant mesures de « lutte contre la
pauvreté ». Comment ne pas approuver l’indignation de
ce participant : « Faut-il donc qu’ils créent de la pauvreté
pour, ensuite, dire qu’ils luttent contre la pauvreté
? »
Ce Forum n’a pas seulement été un lieu de témoignages,
il a aussi été un lieu de mises de réseaux, de partage
d’expériences d’éducation populaire et de mobilisations.
Des livres (dont ceux du CADTM) ont circulé,
indispensables échanges de connaissances pour asseoir
nos luttes. Notre stand CADTM était littéralement pris
d’assaut après chacun des débats sur la dette et cela
fut aussi l’occasion de discussions animées.
Malgré quelques « ratés » d’organisation et « l’éclatement
» du Forum
en plusieurs sites
de la ville, malgré
surtout la faible
participation des
habitants de
Bamako (le maintien
d’une entrée
payante, même
minime, rend
impossible la participation
d’une
population dont le
principal souci est
de trouver l’argent
nécessaire
pour sa survie),
ce FSM a été un
réel lieu de mise en commun des résistances. L’équipe
du CADTM a participé à une douzaine d’ateliers, assurant
rigoureusement le programme établi.
De nombreux réseaux de luttes contre le système néolibéral
sont déjà à l’œuvre en Afrique et ont pu se renforcer
durant ce forum : CAD Mali déjà cité, associations
de migrants, syndicats, associations de paysans
menacés par les privatisations des terres et les OGM,
associations de lutte pour les droits de l’Homme, etc. La
privatisation de la Compagnie malienne de développement
des textiles a été pour le moment repoussée sous
la pression des producteurs de coton, mais la Banque
mondiale exerce d’énormes pressions pour obtenir dès
2008 la privatisation de ce qui reste la colonne vertébrale
de l’économie malienne. Des audits citoyens de la
dette se mettent en place. Des combats aboutissent,
les résistances se mutualisent. Pour le peuple africain
qui cherche à se mettre debout, le FSM de Bamako aura
été une étape essentielle et exemplaire.
Exaltation à Caracas
Eric Berr et Julie Castro
Fort d’environ 100 000 participants, le « foro » de
Caracas nous a fait une impression globalement très
positive. De l’avis même des habitués de Porto Alegre,
le principal point faible en aura été l’organisation. Les
sites étaient très éloignés les uns des autres, certains
ateliers furent annulés, reportés ou déplacés sans que
l’information correspondante ne circule. Quant au
déchiffrage du programme, celui-ci relevait parfois plus
du défi que d’une simple lecture. Un manque de coordination
en amont a également représenté une perte
aux multiples déclinaisons pour les mouvements
sociaux : perte de l’opportunité de tisser des liens, de
créer des espaces de débats plus amples et ouverts,
d’élaborer des alternatives, des stratégies ou des actes
de résistance à une plus
grande échelle. Il est
vrai que les attentes
suscitées par la révolution
bolivarienne menée
par Hugo Chávez
étaient grandes.
Et à vrai dire, les interactions entre ce contexte politique
vénézuélien et les dynamiques du Forum ont été
d’une extrême richesse. Pour sa part, le gouvernement
de Chávez a naturellement souhaité appuyer l’espace
de débats et d’élaboration d’alternatives au modèle
dominant que constitue le Forum. Réciproquement, le
fait que le Forum soit hébergé dans un pays où un processus
révolutionnaire est en œuvre a libéré un espace
considérable pour mener des réflexions radicales. En
effet, le fait que ce pays vive une révolution, et soit
donc dans un processus de transformation sociale, a
permis que les débats dépassent les seules analyse et
dénonciation du système actuel. Dès lors que ce Forum
avait lieu dans un contexte de contestation frontale du
modèle dominant, les échanges se situaient d’emblée
dans un cadre de contestation radicale et ont donc pu
se porter sur un approfondissement de l’analyse des
processus de transformation sociale, sur la conception
d’actions visant à faire tomber ce système, et sur l’élaboration
d’alternatives au modèle prédateur actuel.
Absolument passionnant !
Du coté de la dette, le CADTM a organisé et/ou participé
à une quinzaine d’ateliers. Nous avons pu constater
que le thème de la dette était repris dans de nombreuses
autres activités et qu’il constituait la pierre
angulaire de nombreuses luttes. Preuve de cet intérêt,
la télévision nationale vénézuélienne nous a largement
ouvert son antenne, ce qui nous a permis de développer
nos analyses et d’accroître la visibilité des revendications
du CADTM.
Ces fenêtres médiatiques nous auront également
donné l’opportunité d’appeler Chávez à la création d’un
front latino-américain du refus de la dette. Ce front, qui
pourrait réunir l’Argentine, le Brésil, la Bolivie et le
Venezuela permettrait de créer un véritable rapport de
force avec les créanciers. Il affaiblirait la logique d’isolement
imposée par les institutions financières internationales
et le Club de Paris et permettrait que des alternatives
au modèle de domination opéré par la dette
s’incarnent dans des institutions telles qu’un Fonds
monétaire latino-américain, dont les principes centraux
seraient la solidarité et la souveraineté des peuples.
Ce « foro » vénézuelien a également été l’occasion d’avancer
sur le dossier de l’Observatoire international de
la dette (OID). Si un site internet est déjà ouvert et
permet d’appréhender les effets de la dette grâce à de
nombreuses analyses et au moyen d’indicateurs alternatifs
à ceux des institutions internationales (www.oidido.
org), les nombreuses rencontres et réunions qui se
sont déroulées à Caracas nous ont permis de mesurer
le soutien important dont bénéficie l’OID ainsi que les
attentes qu’il suscite. Ainsi, afin de fournir un point de
vue qui ne soit pas celui des seuls créanciers, comme
se plaisent à le faire les institutions internationales, et
de mettre en évidence les effets de la dette sur les pays
en développement, l’OID fournira un rapport annuel sur
la situation de la dette. Rendez-vous est donc pris au
second semestre 2006 pour le premier rapport de l’OID,
avant de se retrouver lors du septième forum social
mondial à Nairobi en 2007.
Témoignage bolivarien...
Carmen Calzadilla et Martine Toulotte
Au FSM, les Vénézuéliens, et en particulier les gens de
Caracas, étaient très présents et nous avons vu de longues
queues de gens qui cherchaient leur accréditation
gratuite. Il y avait une énergie, une mobilisation encore
beaucoup plus forte qu’à Porto Alegre. Sur la TV
alternative Tele Vive, un message passait en boucle
« Otro mundo e posible contigo » (Un autre monde est
possible avec toi) et il était demandé à tous ceux qui
pouvaient loger des personnes d’appeler un numéro de
téléphone.
Ce forum s’est tenu à un moment historique pour les
peuples d’Amérique du Sud : le Venezuela tient tête
aux USA ; Evo Morales, premier président indien du
continent, vient d’être élu en Bolivie ; Cuba sort de son
isolement en Amérique latine ; l’Argentine vient d’accueillir
à Mar del Plata une rencontre qui a vu la déroute
du projet de libre commerce nord-américain (Alca) ;
Lula noue des relations avec ses partenaires du Sud.
Les mouvements sociaux des différents pays s’affirment
tous comme sud-américains et on découvre que
l’Alba (Alternative bolivarienne pour l’Amérique) n’est
plus seulement un projet : elle est en marche. La référence
à Bolivar et à l’aube n’est pas fortuite, elle reprend
l’œuvre commencée par Bolivar de créer une
seule nation d’Amérique du sud, libre et indépendante.
L’Alba est un un réel contre-projet qui ne se contente
pas d’établir d’autres relations commerciales entre les
pays d’Amérique du Sud, mais elle remet l’homme au
cœur du développement et détrône la toute puissance
de la marchandise.
Telesur, télévision pour les peuples d’Amérique du
sud, témoigne de cette nouvelle orientation (www.telesurtv.
net). Cette télévision qui a été lancée en juillet
dernier associe le Venezuela, l’Argentine, Cuba et
peuples d’Amérique du Sud ont été abreuvés pendant
des décennies d’informations et d’images produites par
des groupes médiatiques transnationaux du Nord. Cette
récente initiative où collaborent des équipes du Sud du
continent apporte enfin une image de la réalité vécue et
des informations faites par des journalistes sur place en
lien avec les mouvements sociaux. Les USA ne s’y sont
pas trompés et ont qualifié Telesur de « menace pour les
Etats-unis ».
La force de la mobilisation contre le FMI et la Banque
Mondiale est impressionnante. Un slogan était repris
par de grandes assemblées : « No debemos, no pagamos
» (Nous ne devons pas, nous ne payons pas) et
beaucoup arboraient des tee shirts sur lesquels on pouvait
lire : « Deuda : somos nosotros los acreedores »
(Dette, nous sommes, nous, les créanciers).
Si nous sommes allées au FSM à Caracas, c’était aussi
pour essayer de mesurer sur place l’importance des
changements réels intervenus pour le peuple vénézuélien.
Dans la mesure où nous étions reçues par la
famille de Carmen, dont tous les membres étaient à un
titre ou à une autre partie prenante du processus, nous
avons pu approfondir certaines questions tout simplement
en partageant leur vie quotidienne.
Un des axes fondateurs est la formation à tous les
niveaux à travers différentes « missions » : Mission
« Robinson » pour l’alphabétisation des adultes, mission
« Ribas » pour les adultes qui veulent reprendre leurs
études et
devenir bacheliers,
mission
« Sucre » pour
les universitaires.
Nous
avons eu l’occasion
de discuter
avec différentes
personnes
qui
avaient suivi
ces parcours.
Et à chaque
fois, nous
avons pu mesurer combien ces cursus ne se contentent
pas de distribuer un savoir mais contribuent à former
un être humain en vue de transformer la société.
Nous avons pu découvrir avec Mario, un frère de
Carmen, directeur d’école qui va des tout-petits jusqu’aux
adolescents de 18 ans, l’importance donnée à la
pédagogie et la formation morale des jeunes. Mario est
directeur d’une école dans un quartier très pauvre.
Cette école s’occupe non seulement de la pédagogie,
mais aussi du bien-être des enfants. Les enfants qui ne
mangent pas à leur faim dans le « barrio » ont droit au
cours de la journée à trois repas gratuits, à l’école.
Un autre de nos étonnements a été de découvrir combien
les Vénézuéliens étaient parties prenantes des
choix politiques. En nous promenant dans le marché,
nous sommes tombées régulièrement sur des étals qui
vendaient la Constitution bolivarienne. Il s’agit d’un
petit livre bleu grand comme le pouce avec une couverture
bleue qui se vend au prix d’un euro. En discutant
avec le marchand nous avons appris que ce petit
livre avait été vendu à plusieurs millions d’exemplaires
et nous avons rencontré des gens qui pouvaient citer
les articles qui concernaient leurs besoins vitaux ou
leurs champs d’action. Les gens connaissent la
Constitution qui est leur œuvre.
En effet, en 1998, quand Chavez a été élu pour la première
fois, il a organisé un référendum pour savoir si
les Vénézuéliens voulaient travailler sur une nouvelle
Constitution. Entérinant la réponse positive, il a organisé
un vote devant désigner des élus constituants. Cette
assemblée constituante a, à son tour, convoqué des
assemblées populaires et la nouvelle Constitution est
vraiment le résultat de ce travail. Il est donc tout naturel
que le peuple se reconnaisse dans cette Constitution
qu’il a ensuite largement approuvée. Sur le même étal,
on trouve des petits cahiers de différentes couleurs qui
sont les lois prises en application de la Constitution et
les gens achètent ces petits cahiers. Par exemple, l’article
82 rappelle le droit au logement et la loi d’application
accorde un titre de propriété à toutes les familles
qui ont construit leur maison de bric et de broc en occupant
les terrains de manière illégale. Ces familles ont
droit à un titre de propriété si elles se réunissent en
comité de voisinage et réfléchissent ensemble aux
questions d’adduction d’eau, d’évacuation des ordures,
de garde des tout-petits, de scolarité des plus grands,
etc. On voit bien, par cet exemple, comment le gouvernement
accorde des droits réels aux gens tout en
encourageant la démocratie participative.
Quand nous rentrions
le soir, regarder
la télévision
était un réel plaisir.
Le canal 8 diffusait
des images jamais
vues ailleurs.
C’était une télé où il
n’y avait jamais de
publicité pour des
objets, mais régulièrement
les programmes
étaient
entrecoupés de
petits spots encourageant
à lire Don Quichotte ou Les Misérables, de
petits courts-métrages sur Gandhi et la paix, d’autres
d’assemblées vivantes encourageant les gens à la participation.
Les nouvelles étaient vivantes et de nombreux
reportages sur les quartiers reflétaient la vie des
gens. Nous avons même vu deux jours de suite le président
du Parlement élu depuis décembre, homme
d’une trentaine d’années, dialoguant sur une place
publique avec de nombreuses personnes et quand nous
nous sommes renseignées sur cette assemblée de rue,
il a été répondu qu’ils l’appelaient « assemblée parlementaire
de rue », que c’était tout nouveau, et qu’il n’était
pas sûr que ce soit une bonne solution mais qu’il
fallait essayer, puis évaluer. Ces innovations continuelles
sont caractéristiques du processus bolivarien.
Le canal 8 est celui de Tele Vive. Nous sommes allés
dans les locaux et avons rencontré le coordinateur.
Cette télé alternative est née en novembre 2003. Elle a
vu le jour après le coup d’état de 2001 contre Chavez
où le peuple vénézuélien a été secoué par le rôle joué
par tous les médias qui ont largement appuyé l’opposi-
tion et qui ne rendaient pas du tout compte de la réalité
de la mobilisation populaire. Cette chaîne est née
dans le quartier de Catia et son animatrice Blanca
Eckourt est devenue responsable de Tele Vive. C’est
une toute autre conception du travail. Les journalistes
trop formatés ont été écartés. À la place, des jeunes
des communautés ont appris le métier. Le journaliste
n’apparaît jamais sur le devant de la scène commentant
des évènements, la parole est toujours donnée aux
gens en direct. Les reportages d’une huitaine de jours
sont préférés et pendant les 2 premiers jours, les thèmes
sont redéfinis avec les gens.
Nous sommes bien décidées à faire connaître l’ensemble
de ce processus bolivarien qui fut la toile de
fond d’un FSM passionnant.
Bon forum, bonne santé !
Julie Castro
Le Forum intercontinental de
la santé qui s’est tenu en
amont du FSM à Caracas,
m’aura donné l’opportunité de
rencontrer des acteurs de la
réforme du système de santé
actuellement en cours au
Venezuela. Cette réforme a
été conçue de bas en haut :
dans le cadre de Barrio
Adentro 1, ce furent ainsi d’abord
les dispensaires de quartiers
qui furent construits,
appuyés par la présence de
milliers de médecins cubains.
Au total, ce sont 1809 lieux
d’attention primaires qui ont
vu le jour dans le pays. Le
fonctionnement de chacun
d’entre eux fait l’objet d’un
contrôle populaire à travers
les « comités de santé » qui
réunissent des habitants du
quartier. Ces usagers font
vivre le dispensaire, y organisent les activités, et
accompagnent et facilitent le travail du médecin (logement,
nourriture, etc.). Remontant ensuite dans la
pyramide des soins, la réforme se poursuit actuellement
avec la création de structures de soins de référence
au sein de Barrio Adentro 2, telles que les cliniques
populaires, les centres de diagnostic et d’investigation,
et les centres de réhabilitation. En terme de
politiques de santé, la prévention et la promotion de la
santé sont placées au cœur des consultations et audelà
retrouvent toute leur place dans la conception
même du système de soins. Les discussions du Forum
ont aussi permis d’aborder les nombreux autres chantiers
ouverts, notamment l’instauration d’un système
de sécurité social universel et l’attitude et les mesures
à prendre vis-à-vis du secteur privé. La visite de plusieurs
dispensaires m’a permis de prendre la mesure
extraordinaire de ces réformes et d’échanger avec les
acteurs de santé sur leurs expériences. Autant vous
dire que je n’ai pas vu l’ombre d’un visiteur médical, et
que les notions de « recouvrement des coûts » ou « trou
de la Sécu » paraissaient -enfin- à des années-lumières...
Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde F r a n c e
E-mail : france cadtm.org
Site : www.cadtm.org
CADTM France, 17 rue de la Bate, 45150 Jargeau