Communiqué de Presse de La Via Campesina
(Cochabamba, 20 april, 2010) Ce matin, Itelvina Masioli, dirigeante Brésilienne du mouvement paysan international La Via Campesina a fait un discours lors de l’inauguration de la Conférence des Peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère. Le Président Bolivien Evo Morales était l’orateur principal devant une assemblée de plusieurs milliers de personnes.
La conférence, organisée par le gouvernement bolivien après que les négociations de Copenhague sur l’arrêt du changement climatique se soient soldées par un échec, en décembre dernier, se tient du 19 au 22 avril. Son but est d’amplifier les voix de ceux qui n’ont pas été entendus à Copenhague.
“Nous sommes ici avec le Président Evo Morales pour jouer un role actif dans cette mobilisation mondiale pour la défense de la Terre Mère,” a dit Masioli. “Notre planète est en danger, et si notre planète est en danger, alors la vie est en danger.”
“Nous discutons ici de deux grands projets. D’un côté se trouve le projet du capital, de l’impérialisme qui signifie pillage, qui signifie mort, ce sont toutes les fausses solutions au changement climatique et nous les rejetons entièrement”.
“Nous affirmons que nous devons changer le système et non le climat,” continue Masioli. “Nous voulons construire un autre projet : un projet de vie. Un projet basé sur des principes qui défendent la vie, la Terre Nourricière, basé sur un autre modèle de développement économique, politique et culturel. Voila pourquoi nous sommes ici”.
L’invitation de La Via Campesina par le gouvernement bolivien, à parler lors de l’inauguration de la conférence symbolise l’importance que le mouvement a acquis depuis sa fondation en 1993 en tant qu’expression mondiale des paysans. Masioli est l’une des 300 délégués de La Via Campesina rassemblés à la conférence pour envoyer au monde le message suivant : une agriculture diversifiée durable peut refroidir la planète.
“En tant que paysans du monde, nous voulons réaffirmer notre promesse et notre engagementde défendre la Terre Nourricière,” dit Masioli. “Nous croyons fermement que les vraies solutions à toutes les crises dans ce moment historique où nous vivons, sont des solutions basées sur une réforme agraire complète et sur la souveraineté alimentaire en tant que principe et droit des peuples.”
A la fin de son discours, Masioli a offert à Morales les drapeaux de La Via Campesina et de la Coordination latino-Américaine des organisations paysannes (CLOC). “Nous allons offrir nos drapeaux de La Via Campesina et de la CLOC – nos symboles les plus puissants – car le Président Morales est parmi les fondateurs de ces deux importantes organisations paysannes en Amérique latine et dans le monde et aussi parce que, lui seul, est assez crédible pour convoquer cette assemblée”.
Contacts pour les médias (interviews avec des représentants de La Via Campesina à Cochabamba)
Boaventura Monjane – Tél : (00591) 74815401 ; boa.monjane viacampesina.org
Isabelle Delforge – Tél : (00591) 74306257 ; idelforge viacampesina.org
Cochabamba : La Vía Campesina célèbre aujourd’hui la Journée internationale des Luttes paysannes
(Cochabamba, le 17 avril 2010) Les paysannes et les paysans des mouvements paysans à niveau mondial, membres de La Vía Campesina, célèbrent aujourd’hui, 17 avril, la Journée internationale des Luttes paysannes, date à laquelle ils réaffirment leur engagement en vue de l’intensification des mobilisations en faveur des droits des paysannes et des paysans du monde entier. En souvenir de cette date, les délégué(e)s de différents pays, se retrouveront à partir de 11h00, Plaza del 14 de septiembre à Cochabamba, en Bolivie, afin qu’elle ne soit pas oubliée et que les luttes du secteur paysan acquièrent de plus en plus de force.
Les femmes et les hommes de La Vía Campesina Bolivia ainsi que les délégué(e)s de toutes les parties du monde commémorent aujourd’hui l’assassinat, en 1996, de 19 paysannes et paysans qui luttaient pour l’accès à la terre dans l’Etat de Para au Brésil. Elle rappelle également l’assassinat de 5 de nos camaradas des peuples autochtones, dont un enfant et une femme, assassinés le 17 avril 1997, pour avoir mené une vigile pendant 3 mois en défense de la Madre Tierra et de la culture de la feuille de coca en Bolivie.
Soulignons également, qu’en Bolivie, justement à Cochabamaba, des milliers de paysannes et de paysans du monde entier se retrouveront au début de la semaine qui vient pour participer à la Conférence des Peuples sur le Changement climatique et les Droits de la Mère Terre convoquée par le président Evo Morales, évènement auquel participent plus de 300 membres de La Vía Campesina. Selon les organisateurs, il y a plus de 7.500 inscrits à ce sommet. En outre, nous avons appris que près de 3 000 paysannes et paysans de La Vía Campesina Bolivia descendront de leurs communautés pour défendre l’agriculture paysanne et la justice climatique.
Contacts pour les journalistes (interviews avec des représentants de Vía Campesina à Cochabamba )
Boaventura Monjane – tél : (00591) 74815401, e-mail :
boa.monjane viacampesina.org
Isabelle Delforge – tél : (00591) 74306257,
e-mail : idelforge viacampesina.org
La Via Campesina se mobilise pour la Conférence des peuples sur le Climat à Cochabamba
Communiqué de Presse
(13 avril 2010) Le mouvement paysan international La Via Campesina participera à la Conférence des peuples sur le Changement climatique et les Droits de la Terre-Mère organisée par le président bolivien Evo Morales à Cochabamba en Bolivie, du 19 au 22 avril. Plus de 80 paysannes et paysans provenant d’Asie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques prendont part à cet évènement afin de contribuer à l’élaboration d’un nouveau front international de lutte contre le changement climatique.
Les propositions discutées au sein de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques indiquent clairement le refus de la plupart des gouvernements, principalement des pays industrialisés, de s’engager à lutter contre ce problème. Le désastre climatique ne va pas être arrêté par l’avènement d’un marché du carbone, par l’invention d’un « droit de polluer », par l’expansion de semences génétiquement modifiées pour résister aux changements climatiques, ou par le développement de plantations d’agrocarburants industriels.
Seul un changement radical des modèles de production et de consommation peut aboutir à un mode de vie plus durable. La Via Campesina espère que la Conférence des peuples ébauchera les grandes lignes d’une politique internationale orientée vers la justice climatique.
Le mouvement paysan organisera diverses activités dont un atelier intitulé “Terre Territoire et Changement climatique” et un autre intitulé « L’agriculture durable refroidit la planète ». Via Campesina également part activement au groupe de travail 17 « Agriculture et Souveraineté alimentaire » mis en place par les organisateurs de la conférence.
Rendez-vous avec les médias :
– 17 avril : Journée internationale de la lutte paysanne
– 20 avril à 10.00 – Conférence de presse de La Via Campesina : “Contribution des paysans au changement climatique” (lieu à confirmer)