La population de mammifères a probablement été limitée par le manque d’abris (tas de pierres, etc.) et la pression (chiens, chats, humains..). Pendant des années néanmoins, une famille au moins de renards – qui creusent eux-mêmes leurs terriers – a vécut sur le site (jusqu’à huit individus observés de nuit) mais elle a été victime de la gale et peut être de persécutions.
Dernier ajout : le 6 novembre 2011.
INSECTIVORES Insectivora
Musaraigne musette, Crocidura russula. Europe centrale et méridionale. Généralement la plus commune des musaraignes à dents blanches. Habitats variés, notamment jardins, fermes... Active de jour comme de nuit.
Taupe d’Europe, Talpa europea, aussi appelée taupe commune. Une grande partie de l’Europe. Vit sous terre. Au Beaumonts, bien que très discrète, se trouverait sur les rebords du plateau.
Hérisson d’Europe, Erinaceus europeaus aussi appelé hérisson commun. Majeure partie de l’Europe occidentale. Adapté à de nombreux milieux, y compris les parcs et les jardins. Nocturne. Hiberne.
CHAUVES-SOURIS Chiroptera
Pipistrelle commune, Pipistrellus pipistrellus, présence régulière. Aime les paysages ouvert avec arbres et la proximité de l’eau, les jardins avec vieux arbres, etc. La plus commune en zone plus ou moins urbanisée.
Noctule, Nyctalus spe, ou Sérotine commune Eptesicus serotinus. 1 observation en survol bas de la friche au crépuscule. J’avais penché pour la noctule plutôt que la sérotine à cause des ailes « étroites et un peu coudées » (elle m’évoquait un oiseau, genre guifette...) et je la trouvais grande alors que dans mes références seule la noctula semblait géographiquement raisonnable. Plus savant que moi note que tout cela est bien trop subjectif et que la noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) a en fait autant de chance d’être observée que la noctula... alors, noctule (et laquelle) ou sérotine ?... (PR)
Noctule bis. Le 29 octobre 2011, David Thorns observant les migrations d’oiseaux a pu photographier cette chauve-souris en milieu d’après-midi survolant le site. Ces photos, après consultation de connaisseurs, ont permis de confirmer cette fois qu’il s’agissait d’une Noctule Nyctalus avec la faible largeur des ailes, la tête proéminente, les « oreilles » courtes, larges et arrondies (bien écartées), l’horaire de l’obs – le « jizz » indiquant qu’il s’agit probablement de la Noctule commune (N. noctula)...
Il faudra un soir faire une sortie « chauve-souris » avec détecteurs ultrasons...
RONGEURS Rodentia
Campagnol agreste (Microtus agrestis). Répandu dans toute l’Europe, sauf au sud. Il est adapté à tous les milieux herbeux pour peu que les herbes soient suffisamment hautes pour offrir protection. Attention : le Campagnol des champs, Microtus arvalis, répandu lui aussi dans une grande partie de l’Europe et qui fréquente prairies et pâtures, lui ressemble beaucoup. Il faudra vérifier la présence possible des deux espèces.
Campagnol roussâtre, Clethrionomys glareolus. Notamment capturé en 1997. Répandu dans presque toute l’Europe et fréquentant des milieux divers (boisements, buissons...), reconnaissable à son dessus roussâtre, il est actif de jour et pas seulement de nuit et pendant toute l’année.
Mulot sylvestre, Apodemus sylvaticus aussi appelé Mulot gris. Capturé en 1997. Vu (par moi) au printemps 2010. Présent dans quasiment toute l’Europe et dans de nombreux biotopes (dont les jardin), c’est le mulot le plus répandu.
Rat surmulot, Rattus norvegicus. Aussi : rat d’égout ou rat gris [j’avais par erreur commencé par noter « rat noir », une espèce en voie de disparition...]. Omniprésent, grégaire, il affectionne les milieux créés par l’homme et la proximité de l’eau... Des rats se sont récemment installés sur l’îlot de la mare perchée, ce qui n’est pas une bonne nouvelle (prédation sur les nichées d’oiseaux d’eau, etc.). Le surmulot est l’ancêtre du rat blanc de laboratoire... installé lui aussi en 2009 sur l’îlot, mais qui a disparu depuis.
Rat blanc de laboratoire, îlot de la mare perchée. Cliché Alain Bloquet, octobre 2009.
Rat surmulot bien installé. Cliché Laurent Spanneut. Mare perchée, début 2010.
à la nage... (photo David Thorns)
... profitant du pain destiné aux poules d’eau... Cliché Alain Bloquet.
... ou grimpant pour manger des baies... (photo Laurent Spanneut)
Lérot, Elyomis quercinus. Péninsule ibérique, France, Italie... Des indices (un gîte) de la fréquentation de ce rongeur arboricole ont été découverts aux Beaumonts en 2007 par Alexis Martin, mais sans confirmation. L’hypothèse de sa présence reste toutefois envisageable. On trouve en effet le lérot dans de nombreux parcs franciliens et il s’adapte à de nombreux milieux, y compris anthropiques.
Souris grise, Mus musculus aussi appelée souris domestique. Toute l’Europe. Surtout une « souris d’intérieur » vivant dans les bâtiments ou autour, mais présente aussi dans les champs ou jardins. Un cadavre trouvé aux Beaumonts le 1er mai 2010.
Ecureuil roux, Scirius vulgaris. Espèce arboricole largement répandue en Europe. Affectionne les conifères (il y en a peu aux Beaumonts), ou les hêtres. A nouveau observé depuis quelques temps, mais rarement, dans les boisements de coteau.
Photo Alain Bloquet, début mars 2010 : « un écureuil que j’ai vu pour la première fois et photographié aux Beamonts... »
Photo David Thorns, le 25 mars 2010.
LAGOMORPHES Lagomorpha
Lapin de garenne, Oryctolagus cuniculus. Presque toute l’Europe (introduit depuis très longtemps). Affectionne les prairies à proximité de zones où il peut s’abriter (bois, roches...). Est-il vraiment discrètement installé sur le site ? Possibilité de lapins issus de captivité...
Voici longtemps que nous n’avons plus entendu parler de la présence d’un lapin de garenne « indigène », mais ce lapin « domestique » hante les lieux (compost, petite prairie...) cet automne 2011 – depuis au moins le mois d’août, encore présent début novemebre...
Photo David Thorns, 19 août 2011.
PRIMATES Primates
Humains, Homo sapiens. Oh combien présent ! Occupe tous les milieux terrestres. Espèce résidente dans la région parisienne, migratrices (apparitions estivales) et occasionnelle. Ne vit pas directement aux Beaumonts (à l’exception temporaire de quelques SDF), mais est bien établi dans les environs immédiats (assez forte densité). Présence dans le parc surtout diurne, mais aussi un peu nocturne. Ses activités le jour sont bien documentées (et fort variées), mais nous manquons d’études sérieuses concernant celles poursuivies la nuit (nombreuses légendes dont la véracité reste difficile à vérifier).
CARNIVORES
Renard roux, Vulpes vulpes. Très adaptable, pénètre les zones urbanisées s’il a les moyens de s’y déplacer. Une famille a longtemps vécu sur place, aux Beaumonts, mais a connu la gale. Des rumeurs d’empoisonnement volontaire courent aussi. Il semble pour l’heure ne plus être installé sur le site.
Parmi les rencontres possibles dans le parc, ce renard qui paressait au soleil à une vingtaine de mètres de la mare perchée a été dérangé par le clic de l’appareil. Clichés Alain Bloquet, juin 2009
Pour un article sur la présence à Paris du renard , voir : Les renards sont entrés dans Paris
Et aussi d’Alexis Martin : Une attestation de la présence du renard roux (Vulpes vulpes) au Jardin des Plantes du Muséum national d’histoire naturelle
Chien domestique, Canis familiaris. A pour particularité de promener des humains dans le parc.
Chat domestique, Felis catus. A la différence de l’espèces précédente, préfère hanter les Beaumonts sans s’encombrer d’humains. Chasseur solitaire.
Fouine, Martes foina. Europe méridionale et centrale. Souvent près des bâtiments. On en voit la nuit traversant des rues de Montreuil...
Furet, Mustela putorius furo, forme domestiquée du putois, observé en contre-bas du parc. Elevé, il y a des animaux féraux (échappés et vivant à l’état sauvage).
Regards
Quignons de pain, poule d’eau et rat...
Clichés Alain Bloquet, 10 juillet 2010
Scène insolite au bord de ma mare perchée où un rat attend qu’une poule s’en aille pour se procurer un morceau de pain que des gens ont jeté au sol.
Alain Bloquet