Le NPA partage la colère suscitée par les propos de Sarkozy. Une fois de plus, il pratique la politique du bouc émissaire pour tenter de se refaire une santé dans les sondages en utilisant de façon éhontée le moindre fait divers.
Depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, plus de quinze lois répressives ont été votées. Plusieurs d’entre elles ont été élaborées par des députés zélés sur ordre de Sarkozy en exploitant un fait divers. C’est un mensonge de faire croire que la récidive criminelle pourrait être purement et simplement éradiquée, alors que chacun sait qu’elle est un phénomène complexe dont la prévention, qui ne sera jamais la garantie absolue d’un « risque zéro », nécessite du temps et de la sérénité.
Les personnels de justice sont soumis en permanence aux pressions pour être les applicateurs zélés de ces lois sécuritaires et, en même temps, accepter des effectifs insuffisants. Du coup, une justice expéditive est mise en place où les situations familiales, sociales ou économiques des personnes, qu’elles soient mises en cause ou victimes, ne sont pas prises en compte.
Il n’y a pas de moyens ni d’outils pour une politique de prévention et d’alternatives à l’incarcération qui permettrait d’avoir une justice plus humaine.
Le budget de la justice en France se situe au 37e rang sur 45 pays européens, ce qui est complètement indigne d‘un pays qui se prétend démocratique.
La grande misère de la justice se mesure, entre autres, au nombre dérisoire de juges d’application des peines et d’agents de probation qui doivent chacun s’occuper de 300 personnes détenues, en probation ou en alternative à l’incarcération et à la suppression des tribunaux de proximité, des foyers éducatifs pour la protection judiciaire de la jeunesse...
La responsabilité, en l’occurrence, est celle du gouvernement et de sa majorité qui asphyxient la justice.
Le NPA soutient toutes les mobilisations en cours pour dénoncer cette instrumentalisation de la justice et la volonté de la mettre au pas à des fins politiques et électorales.
Anne Leclerc
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 89 (10/02/11).
LES PERSONNELS DE JUSTICE EN RÉVOLTE CONTRE SARKOZY
COMMUNIQUÉ DU NPA
Suspension des audiences, grève de deux jours : c’est la réponse de l’ensemble des personnels de justice à la nouvelle provocation très calculée de Sarkozy après l’horrible mort de Laetitia.
Le NPA partage la colère suscitée par les propos de Sarkozy..
Une fois de plus, il pratique la politique du bouc émissaire pour tenter de se refaire une santé dans les sondages en utilisant de façon éhontée le moindre fait divers. C’est ainsi qu’il y a eu plus de 15 lois répressives depuis qu’il a été ministre de l’intérieur, la dernière étant la loi Loppsi 2.
La grande misère de la justice se mesure, entre autre, au nombre dérisoire de juges d’application des peines et d’agents de probation : 3 juges d’application des peines et 17 agents de probation pour 3300 à Nantes, par exemple. En moyenne, 1 agent de probation doit s’occuper de 300 personnes détenues, en probation ou en alternative à l’incarcération.
La responsabilité, en l’occurence, est celle du gouvernement et de sa majorité qui asphyxient la justice.
C’est ainsi qu’en Europe, son budget, en France, ne se situe qu’au 37e rang sur 45, indigne d ’un pays qui se dit démocratique.
En fait, Sarkozy veut instrumentaliser la justice et la mettre au pas à des fins politiques et électorales.
Le 7 février 2011.