Coordination Française
Marche Mondiale des Femmes
COMMUNIQUÉ
Solidaires des femmes victimes de violences, toujours !
La lutte contre les violences faites aux femmes fait partie des
fondamentaux de la Marche Mondiale des Femmes. Il est indispensable de
rappeler que notre solidarité va aux femmes, à toutes les femmes
victimes de violences.
L’affaire DSK est révélatrice de la façon dont on traite, dans nos
sociétés à domination masculine, la parole des femmes qui ont subi des
violences : la parole d’un homme vaut encore toujours plus que celle
d’une femme.
Pire, dans cette affaire, c’est la victime qui est soupçonnée - menteuse,
rouage d’un complot, et aujourd’hui consentante. La supposée victime de
viol, ou de tentative de viol, devient ainsi la coupable. Elle doit se
justifier. Le supposé prédateur, lui, est décrit comme un être brillant,
séducteur. Curieuse façon d’aimer les femmes…
Le viol, comme toutes les violences physiques, n’est pas une preuve
d’amour. C’est en réalité l’instrument privilégié de la domination
patriarcale qui signifie et rappelle constamment aux femmes qu’elles
n’ont pas la possession de leur propre corps.
La façon dont certains hommes politiques et journalistes en France
parlent de cette agression supposée nous révolte. Quand comprendra-t-on
la nature des violences sexuelles ? Quand cessera-t-on de défendre le
plus fort quand il exerce son pouvoir sur les femmes ?
Quand dénoncera-t-on l’insupportable inégalité entre une femme
de ménage, immigrée, pauvre, et un directeur du FMI ?
Si nous sommes pour le respect de la présomption d’innocence dont doit
bénéficier Mr Strauss Kahn, la jeune femme doit elle aussi bénéficier de
la même présomption d’innocence en qualité de plaignante.
Nous, Marche Mondiale des Femmes France, nous sommes et serons toujours
SOLIDAIRES de toutes les femmes victimes de violence