Plus de 10 000 manifestants ont déambulé le 1er novembre dans les rues de Nice pour dénoncer l’illégitimité du G20 et l’injustice des politiques économiques qu’il préconise. Indignés espagnols et d’ailleurs, occupants de Wall Street, révoltés grecs et sénégalais, révolutionnaires tunisiens et égyptiens, altermondialistes sud-américains, italiens, anglais, allemands ou français, ils sont tous là. Engagés dans leurs propres combats, ils sont réunis le temps d’une manifestation et d’un sommet des peuples, acteurs et témoins d’une véritable irruption populaire mondiale.
Au rythme des sambas, les cortèges colorés et bouillonnants ont réclamé la fin des paradis fiscaux et la transparence financière, une véritable taxe sur les transactions financières, une régulation drastique des banques, la fin des politiques d’austérité, un audit citoyen de la dette publique, des financements à la hauteur pour des politiques de transition écologique et sociale, la solidarité avec les peuples du Sud, la souveraineté alimentaire ou encore la libre circulation des femmes et des hommes etc…
Pour les organisateurs de la manifestation et du sommet des peuples, réunir plus de 10 000 personnes à Nice est « un véritable succès compte tenu de toutes les difficultés que nous avons rencontrées dans un département tenue par la droite extrême ». Au lendemain de l’annonce d’un référendum grec sur le plan d’austérité de l’Union européenne, cette manifestation festive et sans heurt témoigne d’une exigence irrépressible pour une véritable démocratie mondiale, nationale et locale. Réunis derrière des milliers de policiers, gendarmes, et militaires, comme dans une citadelle assiégée, les représentants du G20 ne sont pas légitimes pour décider de l’avenir du monde sans les principaux concernés : les peuples de la planète.
Alter-Echos