La Marche Mondiale des Femmes condamne avec colère la manipulation électoraliste qui consiste à monter les personnes les unes contre les autres et à stigmatiser des populations qui ne sont que les victimes du capitaliste et de ses crises ! Le capitalisme se nourrit de la précarité et de la pauvreté qu’il crée et qu’il génère pour que quelqu’uns s’enrichissent encore et encore au détriment du plus grand nombre.
Depuis de trop nombreuses années, les demandeurs et demandeuses d’emploi, les immigré-es, sont pris-es pour cible, montré-es du doigt par la droite et l’extrême droite. Ils-elles ne seraient que des fainéant-es, des profiteurs et profiteuses. Le gouvernement veut faire d’eux-elles les responsables alors qu’ils-elles ne sont que les victimes !
Les femmes, et particulièrement les femmes immigré-es ou issues de l’immigration, sont les plus touché-es par le chômage, les temps partiels et la précarité. Dire de ces femmes qu’elles ne sont pas preneuses d’une formation ou d’un emploi relève d’une aberration mensongère. Elles subissent toujours des discriminations multiples, comme le racisme, en plus du sexisme.
Ce gouvernement utilise le double langage. Il n’a eu de cesse de casser le service public de la formation en privant ainsi des milliers de citoyens-nes de la qualification professionnelle. Il veut faire de la formation une obligation pour les chômeuses et les chômeurs !
La réforme des retraites, le démantèlement des services de la petite enfance, la non-volonté d’une réelle égalité salariale : l’état social se délite, les femmes en pâtissent !!!
Nous, femmes de la Marche Mondiale des femmes, nous dénonçons cette stigmatisation des chômeurs et chômeuses, des immigré-es, et exigeons une véritable politique des services publics, le droit de toutes et tous à un emploi offrant de bonnes conditions de santé et de sécurité, sans harcèlement et discrimination, et des salaires égaux entre les hommes et les femmes.
Nous demandons l’instauration d’une indemnisation minimum pour permettre à toutes et à tous des conditions de vie décente
A l’heure où Pôle emploi envoie des offres qui misent sur le désespoir des chômeurs, et particulièrement des chômeuses, pour accepter n’importe quoi - streap-teaseuse par exemple - les « propositions » de Sarkozy sont la preuve supplémentaire de son mépris pour celles et ceux qui se battent chaque jour pour survivre. Nous ne l’oublierons pas.
Marche Mondiale des Femmes
10 février 2012
PS : nous mettons chômeuses avant chômeurs parce que les femmes au chômage sont plus nombreuses que les hommes.